Au terme de cette étude, voici le moment du, ou plutôt des, bilans. En commençant par la hiérarchie des grands championnats « locaux » en Europe. Avec un trio de tête inédit, la Betclic Élite française venant se glisser en deuxième position entre les habituelles têtes d’affiche, la Ligue Adriatique et la Lituanie, en ce qui concerne la place accordée aux U21.
Pour la quatrième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, après avoir fait un tour complet de tous les grands championnats, des championnats « mineurs » et des trois principales coupes d’Europe, il est temps d’en arriver au bilan de cette étude, en commençant par celui concernant les grands championnats.
Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année. C’est ICI.
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Nous voici arrivés au bout de l’analyse des 9 grands championnats locaux en Europe, de leurs 3 homogues « mineurs » et des 3 coupes d’Europe sur la place qu’ils proposent aux U21 et sur le rendement de ces jeunes joueurs.
Il est donc l’heure de passer au bilan – un bilan en cinq volets : nous commençons aujourd’hui par le classement des grands championnats en Europe, avant de découvrir demain une synthèse sur les championnats « mineurs » et les coupes d’Europe. S’ensuivront un sujet sur les clubs les plus prolifiques en matière de U21 puis un bilan par classe d’âge qui, cette saison, s’étend de 2000 à 2006 ! Des basketteurs de 15 ans foulent parfois le parquet de grands championnats ! Enfin, nous aborderons les deux cinq majeurs U21 et le MVP « all around » de notre étude : qui est le meilleur U21 évoluant en Europe ?
Rappelons tout d’abord que cette étude a porté sur 9 championnats locaux (nationaux ou multi-national pour la Ligue Adriatique), 3 championnats « mineurs » (de moindre niveau mais impliquant une foule de U21) et les 3 principales coupes d’Europe. Au total, nous avons ainsi pu relever les statistiques de 730 joueurs de 46 nationalités évoluant dans 177 clubs.
En ce qui concerne les grands championnats, il est possible de dégager une hiérarchie : dans quelle compétition les U21 disposent-ils du plus de temps de jeu et quel est leur rendement statistique ? Pour établir ce classement, nous nous sommes intéressés à toutes les facettes de l’utilisation de ces jeunes joueurs : le nombre de ceux qui entrent au moins une fois en jeu et de ceux qui bénéficient d’un véritable temps de jeu, les performances de ces deux contingents ainsi que celles du cinq majeur U21 que nous avons établi.
Avant d’aller dans le détail, rappelons le classement que nous avions établi pour la saison 2020-21 :
1 – Ligue Adriatique
2 – Belgique
3 – Lituanie
4 – Turquie
5 – Israël
6 – Allemagne
7 – France
8 – Espagne
9 – Grèce
10 – Italie
11 – VTB League
Dernier point avant d’en arriver au détail du classement sur la saison 2021-22 : comment la place des U21 dans les grands championnats évolue-t-elle ? En reprenant les chiffres relevés lors des trois précédentes éditions de ce dossier, on peut constater qu’il n’y a jamais eu autant de jeunes joueurs à entrer sur le parquet et à disposer de responsabilités. Le tout pour un temps de jeu moyen en hausse à tous les niveaux. Ce qui ne se traduit pas forcément par de meilleures statistiques : les joueurs entrés en jeu dans les grands championnats cette saison ne sont pas plus rentables que leurs prédécesseurs, à la différence de ceux qui ont du temps de jeu et de ceux nommés dans l’un ou l’autre des cinq majeurs U21. Ce qui amène à une réflexion plus globale : même en tenant compte de la très particulière saison 2019-20 (la pandémie…), l’évolution de la place des U21 en Europe suit une tendance très positive : toujours plus nombreux, jouant toujours plus et toujours plus performants. On ne peut que s’en réjouir.
Total | Jouent | Cinq majeur | |||||||||
Nombre | Minutes | Points | Evaluation | Nombre | Minutes | Points | Evaluation | Minutes | Points | Evaluation | |
21-22 | 52,11 | 7,88 | 2,36 | 2,12 | 21,67 | 13,71 | 4,48 | 4,34 | 20,75 | 8,45 | 9,34 |
20-21 | 43,64 | 7,42 | 2,38 | 2,10 | 20,45 | 12,78 | 4,36 | 4,09 | 19,34 | 8,29 | 8,81 |
19-20 | 40,00 | 7,10 | 2,24 | 1,98 | 14,82 | 13,22 | 4,33 | 4,29 | 18,33 | 6,99 | 7,77 |
18-19 | 40,70 | 7,34 | 2,38 | 2,31 | 16,60 | 12,63 | 4,19 | 4,23 | 17,83 | 6,81 | 7,17 |
Voici donc maintenant le classement de ces grands championnats, avec aujourd’hui ceux classés, en ordre décroissant.
9e : Winner League israélienne
La cata ! Alors qu’elle se situait entre la 4e et la 5e place de notre classement lors des précédentes éditions de cette étude, la Winner League israélienne plonge cette saison dans les bas-fonds. La faute au départ sous d’autres cieux des meilleurs prospects israéliens mais aussi du manque de renouvellement des effectifs. Avec moins de U21 de bon niveau, Israël dégringole…
La stat « qui tue » : 3,16
La plus flagrante confirmation de cette chute, c’est l’évaluation du cinq majeur U21 du championnat : à 3,16, elle est 4 points derrière celle du 7e, la Grèce. Et 5,22 points d’évaluation inférieure à celle du cinq majeur U21 israélien la saison dernière. Un incroyable effondrement.
L’équipe qui joue le jeu :
Maccabi Rishon LeZion
Dans ce marasme, difficile de faire ressortir une équipe du lot. Disons que le Maccabi Rishon LeZion est le moins médiocre dans ce secteur, avec 4 U21 entrés en jeu, 3 responsabilisés et 1 figurant dans le cinq majeur (Guy Palatin). Bémol : bon dernier de la ligue, Rishon LeZion est relégué…
Les MVP :
Deux joueurs se dégagent un peu du lot en Winners League, mais leurs statistiques montrent qu’il n’y a pas de quoi sauter au plafond. 3,7 d’évaluation au mieux, c’est faible…
Yotam Hanochi (Hapoel Gilboa Galil, 2000, 2,04 m, ailier-fort)
Statistiques : 6,3 points (42,7 % à deux-points, 28,0 % à trois-points), 3,2 rebonds, 2,0 passes en 19 minutes pour 3,7 d’évaluation en 27 rencontres
Noam Dovrat (Hapoel Jérusalem, 2002, 1,94 m, arrière)
Statistiques (avec Hapoel Jérusalem) : 6,0 points (43,2 % à deux-points, 27,0 % à trois-points), 1,3 rebond, 0,9 passe en 24 minutes pour 2,4 d’évaluation en 12 rencontres
Le joueur à suivre :
Noam Dovrat
Quoi qu’il en soit, Noam Dovrat mérite que l’on s’attarde sur son cas. Déjà parce que c’est un 2002, qui a donc encore du temps devant lui pour progresser. Mais surtout parce qu’en passant en cours de saison du Maccabi Rishon LeZion, dernier du classement, à l’Hapoel Jérusalem, premier, il a réussi à améliorer ses statistiques. Preuve que le jeune arrière a un beau potentiel.
Que sont-ils devenus ?
Le MVP 2020-21 :
Yam Madar (Partizan Belgrade, 2000, 1,90 m, meneur/arrière)
Statistiques 2021-22 : 7,4 points (63,5 % à deux-points, 37,5 % à trois-points), 2,3 rebonds, 2,2 passes en 18 minutes pour 8,8 d’évaluation en 25 rencontres
En 2020-21 en Winners League à l’Hapoel Tel-Aviv, il valait 16,6 points et 16,6 d’évaluation. Passé au Partizan Belgrade, il a fait son trou dans la rotation. En Eurocup, il vaut même 8,6 points et 9,6 d’évaluation en 18 minutes sur 17 rencontres.
Le joueur à suivre 2020-21 :
Noam Dovrat
Voir ci-dessus…
8e : Liga ACB espagnole
L’Espagne constitue toujours un cas particulier en Europe : c’est le seul grand championnat où les U21 étrangers sont plus nombreux que leurs homologues espagnols. Le problème, c’est que si ces jeunes joueurs (surtout les étrangers) se montraient performants les saisons passées, ce n’est pas vraiment le cas cette année. Tous figurent en bas de classement en termes de statistiques. Et principalement les Espagnols. Inquiétant pour le futur de la sélection ?
La stat « qui tue » : 7
La misère… Seulement 7 U21 espagnols ont bénéficié d’un minimum de temps de jeu en Liga ACB (sur 21 entrés en jeu). Alors qu’ils sont 13 d’autres nationalités à avoir été responsabilisés.
L’équipe qui joue le jeu :
Fuenlabrada
Peu d’équipes espagnoles font entrer des U21 en jeu de manière régulière. Le seul à vraiment miser sur ses jeunes joueurs est Fuenlabrada (14e sur 18 de la saison régulière), où 5 jeunes sont entrés au moins une fois en jeu, où 3 jouent régulièrement, l’un d’eux, Ziga Samar, étant même MVP étranger et co-MVP global U21 d’Espagne. À noter : aucun de ces 5 jeunes n’est Espagnol…
Les MVP :
Trois joueurs méritent d’être distingués. Joel Parra, seul Espagnol du lot, est le seul joueur local à concurrencer les U21 étrangers, se montrant même le meilleur marqueur du contingent. Ziga Samar, lui, est le meilleur à l’évaluation alors que Rokas Jokubaitis réalise de belles performances dans une équipe de très haut de gamme.
Joel Parra (Joventut Badalone, 2000, 2,02 m, ailier-fort)
Statistiques : 8,5 points (54,8 % à deux-points, 32,3 % à trois-points), 4,1 rebonds, 0,8 passe en 23 minutes pour 9,6 d’évaluation en 31 rencontres
Ziga Samar (Fuenlabrada, Slovénie, 2001, 1,97 m, meneur)
Statistiques : 7,8 points (49,1 % à deux-points, 44,4 % à trois-points), 2,9 rebonds, 4,9 passes en 21 minutes pour 11,5 d’évaluation en 27 rencontres
Rokas Jokubaitis (Barcelone, Lituanie, 2000, 1,93 m, meneur)
Statistiques : 7,4 points (56,3 % à deux-points, 39,5 % à trois-points), 1,7 rebond, 2,9 passes en 17 minutes pour 8,4 d’évaluation en 28 rencontres
Le joueur à suivre :
Juan Nunez (Real Madrid, Espagne, 2004, 1,91 m, meneur)
Le meneur du Real est une pépite, qui grandit dans un cadre fastueux mais extrêmement concurrentiel. Ce qui explique un temps de jeu réduit (5,4 minutes cette saison) et des statistiques maigrelettes (0,6 point et -0,6 d’évaluation). Mais le potentiel est là et nul doute qu’il apprend beaucoup de ses coéquipiers.
Que sont-ils devenus ?
Les MVP 2020-21 :
Usman Garuba (Houston Rockets, Espagne, 2002, 2,03 m, intérieur)
Statistiques 2021-22 : 2,0 points (43,2 % à deux-points, 25,0 % à trois-points), 3,5 rebonds en 10 minutes sur 24 matchs
Performant la saison passée au Real Madrid (4,8 points et 6,7 d’évaluation), le jeune et bondissant intérieur connaît une difficile première saison en NBA, n’entrant que rarement sur le parquet et pour pas bien longtemps.
Dino Radoncic (Saragosse, Serbie/Montenegro, 1999, 2,02 m, ailier/ailier-fort)
Statistiques 2021-22 : 8,1 points (56,8 % à deux-points, 27,3 % à trois-points), 4,3 rebonds et 0,8 passe en 24 minutes pour 9,4 d’évaluation sur 31 matchs
Passé de San Sebastian (relégué en fin de saison dernière, il y valait 10,4 points et 12,0 d’évaluation) à Saragosse, le Serbo-Monténégrin maintient son niveau dans une équipe un peu plus concurrentielle (16e d’ACB).
Le joueur à suivre 2020-21 :
Yannick Nzosa (Malaga, Rép. Démocratique du Congo, 2003, 2,08 m, pivot)
Gros prospect, sensé pouvoir viser la NBA, la saison passée, Yannick Nzosa a semblé plafonner cette année : 2,1 points et 1,8 d’évaluation en 2021-22 contre 4,0 points et 5,4 d’évaluation l’année d’avant. Coup d’arrêt provisoire ou plafond de verre ?
7e : Esake grecque
Bon an mal an, le championnat grec ne décolle pas des dernières places de notre classement. Peu de U21 entrent en jeu ou jouent et rares sont ceux qui présentent un rendement statistique intéressant. Une stagnation peu enthousiasmante.
La stat « qui tue » : 0
C’est le nombre de joueurs à plus de 10 d’évaluation. Il n’y a qu’Israël pour faire aussi mal.
Les équipes qui jouent le jeu :
Promitheas Patras : équipe tournée vers la formation, elle a permis à 5 U21 d’entrer en jeu dont 4 avec des responsabilités, l’un d’eux figurant dans le cinq majeur. Le tout dans une équipe 5e du classement.
Ionikos : dans cette écurie de fond de classement (12e sur 13), 4 U21 sont entrés en jeu, 3 ont eu du temps de jeu, 2 figurent dans le cinq majeur U21, dont le MVP, Iosif Koloveros.
Le MVP :
Le petit meneur présente des statistiques très intéressantes, même si c’est au sein d’une formation de bas de classement.
Iosif Koloveros (Ionikos, 2002, 1,86 m, meneur)
Statistiques : 9,9 points (48,5 % à deux-points, 36,4 % à trois-points), 2,6 rebonds, 2,4 passes en 26 minutes pour 9,6 d’évaluation en 19 rencontres
Le joueur à suivre :
Alexandros Nikolaidis (Lavrio, Grèce, 2002, 1,90 m, arrière)
Avec Lavrio (10e du classement), il produit déjà 7,0 points et 7,0 d’évaluation. En deuxième division l’année dernière avec l’Olympiakos B, il était à 14,6 points et 16,2 d’évaluation dans une compétition bien plus faible.
Que sont-ils devenus ?
Le MVP 2020-21 :
Nikos Chougkaz (Panathinaikos, 2000, 2,06 m, ailier-fort)
À Ionikos la saison dernière, il a vu ses statistiques logiquement décroître en passant au Panathinaïkos. Mais il y vaut 4,5 points et 5,2 d’évaluation, ce qui n’est que le début de son évolution.
Le joueur à suivre 2020-21 :
Lefteris Mantzoukas (Panathinaïkos, Grèce, 2003, 2,07 m, ailier-fort)
Passé à l’intersaison de Patras au Pana, l’ailier-fort deux fois distingué comme « joueur à suivre » les deux saisons passées continue à susciter l’intérêt. Avec 2,5 points et 2,0 d’évaluation cette saison, ses statistiques ne sont pas mirobolantes mais elles progressent par rapport à ses années à Patras.
6e : Lega Basket Serie A italienne
Généralement plutôt faible dans tout ce qui concerne l’exposition des U21, le championnat italien connaît un petit coup de mieux cette saison. Ce n’est pas encore le nirvana, mais les jeunes joueurs de Serie A réussissent des performances très supérieures à celles de leurs prédécesseurs. À suivre…
La stat « qui tue » : 27,3 %
Avec 15 U21 ayant un minimum de temps de jeu sur 55 entrés en jeu, le championnat italien présente la plus faible proportion en la matière de tous les grands championnats. L’élite U21 italienne est encore restreinte…
Les équipes qui jouent le jeu :
Trévise : 10e de la saison régulière, le club a fait entrer 7 U21 au moins une fois en jeu, dont 3 avec des responsabilités, 1, Giordano Bortolani, figurant dans le cinq majeur U21)
Crémone : dernier du classement, l’équipe a également fait entrer 7 U21 en jeu, dont 2 ont été responsabilisés. Et l’un, Matteo Spagnolo, est le MVP U21.
Le MVP :
Le jeune meneur formé en grande partie au Real Madrid montre tout son potentiel en Serie A pour sa première saison au niveau professionnel.
Matteo Spagnolo (Crémone, Italie, 2003, 1,94 m, meneur)
Statistiques : 12,2 points (44,0 % à deux-points, 44,1 % à trois-points), 3,5 rebonds, 2,6 passes en 27 minutes pour 11,2 d’évaluation en 26 rencontres
Le joueur à suivre :
Gabriele Procida (Fortitudo Bologne, Italie, 2002, 2,01 m, ailier)
Co-MVP U21 la saison passée avec Cantu, il est en progrès (6,7 points et 6,6 d’évaluation la saison passée contre 7,0 points et 8,9 d’évaluation aujourd’hui). Mais la Fortitudo est reléguée. Où jouera-t-il la saison prochaine ?
Que sont-ils devenus ?
Les MVP 2020-21 :
Gabriele Procida
Voir ci-dessus
Alessandro Pajola (Virtus Bologne, Italie, 1999, 1,94 m, meneur)
Statistiques 2021-22 : 5,3 points (64,2 % à deux-points, 33,3 % à trois-points), 3,0 rebonds, 3,9 passes pour 8,8 d’évaluation en 22 minutes sur 28 matchs
À la Virtus, avec une énorme concurrence sur son poste, il réalise de très belles prestations.
Le joueur à suivre 2020-21 :
Davide Casarin (Vérone/D2, Italie, 2003, 1,97 m, arrière)
Joueur à suivre des deux saisons précédentes, il semble plafonner. En début de saison à Trévise, il tournait à 2,3 points et 1,9 d’évaluation. Parti en D2 italienne à Vérone, ce n’est guère mieux : 3,9 points et 2,6 d’évaluation. Mais il est encore jeune.
5e : BBL allemande
Après une embellie en 2019-20, le championnat allemand retombe dans le « ventre mou » de notre classement, la faute à un rendement statistique de ses U21 assez faible.
La stat « qui tue » : 6,70
C’est la moyenne de points du cinq majeur, la plus faible de notre dossier, hormis Israël. Devant, la Grèce est 7e avec 7,12…
Les équipes qui jouent le jeu :
Braunschweig : avec 6 joueurs entrés en jeu dont 5 responsabilisés et 1 figurant dans le cinq majeur U21 (Luc Van Slooten), le 13e du classement allemand (sur 18) donne leur chance à ses jeunes joueurs.
Ludwigsbourg : 4e du classement, le club n’hésite pas à faire entrer 5 U21 en jeu, dont 3 responsabilisés.
Le MVP :
En pleine progression, le meneur est le 7e passeur du championnat allemand.
Justus Hollatz (Hambourg Towers, 2001, 1,94 m, meneur)
Statistiques : 7,6 points (51,5 % à deux-points, 33,3 % à trois-points), 2,3 rebonds, 5,7 passes en 22 minutes pour 11,0 d’évaluation en 12 rencontres
Le joueur à suivre :
Luc Van Slooten (Braunschweig, Allemagne, 2002, 2,05 m, ailier)
Le joueur d’à peine 20 ans produit déjà 7,6 points et 6,4 d’évaluation en 20 minutes cette saison contre 5,0 points et 4,5 d’évaluation la précédente. Une intéressante progression.
Que sont-ils devenus ?
Les MVP 2020-21 :
Philipp Herkenhoff (Ratiopharm Ulm, 1999, 2,09 m, ailier-fort)
Statistiques 2021-22 : 7,2 points (70 % à deux-points, 37,1 % à trois-points), 4,1 rebonds pour 9,8 d’évaluation en 19,2 minutes
Passé d’un club relégué (Rasta Vechta) à un autre 5e du classement, il a perdu en termes de statistiques (10,2 points et 10,7 d’évaluation la saison passée) mais il continue sa progression.
Le joueur à suivre 2020-21 :
Luc Van Slooten
Voir ci-dessus
4e : BSL turque
Mal placée lors des deux premières éditions de notre étude, la compétition turque fait preuve depuis lors de beaux progrès, même si son élite est encore très restreinte. Mais le nombre de U21 entrant en jeu et responsabilisés est en augmentation, l’avenir peut être souriant.
La stat « qui tue » : 1
Un seul joueur joue plus de 20 minutes par match, Filip Petrusev (Anadolu Efes). Le plus mauvais total de notre étude.
Les équipes qui jouent le jeu :
Afyon : dernier et relégué, le club a ouvert grand ses portes à des U21. 16 sont entrés en jeu, 6 ont été responsabilisés, 2 figurent dans le cinq majeur U21 : Bilgehan Diril et Huseyin Cevirgen.
Besiktas : habitué de cette rubrique, le 10e du classement turc a permis à 7 U21 d’entrer en jeu, dont 4 ont été responsabilisés, dont l’un figurant dans cinq majeur, Furkan Haltali.
Le MVP :
MVP U21 (et toutes générations confondues) en Ligue Adriatique la saison dernière, le Serbe en fait de même cette année avec l’Anadolu Efes. Brillant, mais controversé dans son club pour ses lacunes défensives.
Filip Petrusev (Anadolu Efes, Serbie, 2000, 2,11 m, pivot)
Statistiques : 15,2 points (70,4 % à deux-points, 16,7 % à trois-points), 6,2 rebonds, 1,0 passe en 23 minutes pour 19,2 d’évaluation en 13 rencontres
Le joueur à suivre :
Furkan Haltali (Besiktas, Turquie, 2002, 2,08 m, pivot)
Après une saison 2020-21 à 4,8 points et 5,7 d’évaluation, il est aujourd’hui, dans le même club, à 7,7 points et 8,9 d’évaluation. Et la progression n’est probablement pas terminée.
Que sont-ils devenus ?
Les MVP 2020-21 :
Alperen Sengun (Houston Rockets, 2002, 2,06 m, ailier-fort)
Statistiques 2021-22 : 9,6 points (47,4 % à deux-points, 24,8 % à trois-points), 5,5 rebonds et 2,6 passes en 21 minutes sur 72 matchs
Pas très bien considéré à son arrivée en NBA, l’ancien MVP turc montre qu’il y a tout à fait sa place. Il est rentable et il y fait le spectacle !
Le joueur à suivre 2020-21 :
Furkan Haltali
Voir ci-dessus.
3e : LKL lituanienne
Toujours (très bien) placée, jamais gagnante, la LKL lituanienne reste un championnat qui permet à ses U21 de s’épanouir, même s’ils ne sont pas exagérément nombreux. À défaut, ils sont très performants.
La stat « qui tue » : 10,64
Cette évaluation moyenne est celle du cinq majeur U21, la deuxième de l’étude derrière celle de la Ligue Adriatique. Mieux : jamais la LKL n’avait fait aussi bien en la matière.
Les équipes qui jouent le jeu :
Nevezis : avant-dernier du classement (10e sur 11), le club est un fervent adepte des U21. 8 sont entrés en jeu, 6 sont responsabilisés, 2 figurent dans le cinq majeur (Paulius Murauskas et Amar Sylla, qui est le MVP U21)
Labas Gas Prienai : relégué avec sa dernière place au classement, le club a tout de même permis à 7 U21 d’entrer en jeu, dont 4 avec des responsabilités, l’un figurant dans le cinq majeur U21, Jovan Kljajic.
Le MVP :
1e rebondeur et 3e à l’évaluation du championnat, il suit une progression constante depuis ses années de formation au Real Madrid et son passage en Belgique, à Ostende.
Amar Sylla (Nevezis, Sénégal, 2001, 2,06 m, intérieur)
Statistiques : 11,6 points (57,3 % à deux-points, 32,2 % à trois-points), 7,6 rebonds, 1,9 passe en 29 minutes pour 17,2 d’évaluation en 29 rencontres
Le joueur à suivre :
Paulius Murauskas (Nevezis, Lituanie, 2004, 2,04 m, ailier-fort)
À 17 ans, il vaut déjà 8,6 points et 7,4 d’évaluation. La saison passée, au Zalgiris Kaunas, équipe bien plus forte, il n’avait eu droit qu’à des miettes : 3 matchs, 1,3 point, 0 d’éval en 7 minutes. Il faudra suivre son parcours ces prochaines années.
Que sont-ils devenus ?
Les MVP 2020-21 :
Panagiotis Kalaitzakis (Lietkabelis, Grèce, 1999, 2,00 m, ailier)
Statistiques : 10,6 points (49,5 % à deux-points, 39,9 % à trois-points), 4,2 rebonds, 3,1 passes en 25 minutes pour 13,0 d’évaluation en 32 rencontres
Passé de Nevezis, en bas de classement, à Lietkabelis, 3e de la saison régulière, il a mis un peu de temps à s’adapter au niveau. Mais il montre des progrès constants.
Rokas Jokubaitis (Barcelone, Lituanie, 2000, 1,93 m, meneur)
Statistiques : 7,4 points (56,3 % à deux-points, 39,5 % à trois-points), 1,7 rebond, 2,9 passes en 17 minutes pour 8,4 d’évaluation en 28 rencontres
Performant au Zalgiris Kaunas l’année dernière (8,4 points et 9,9 d’évaluation), il prend ses aises à Barcelone.
Le joueur à suivre 2020-21 :
Ariel Hukporti (Melbourne United, Allemagne, 2002, 2,13 m, pivot)
Après s’être montré performant à Nevezis (10,6 points et 9,3 d’évaluation), il a rejoint l’Australie à l’intersaison. Où il est plutôt brillant : 12,0 points et 20,0 d’évaluation.
2e : Betclic Élite française
En voilà une belle surprise ! Le championnat français est, cette saison, l’un de ceux où les U21 ont le plus de possibilités de s’exprimer. Ce qu’ils font avec bonheur. Pourvu que ça dure !
La stat « qui tue » : +5
7e de notre classement la saison dernière, la Betclic Élite fait un bond en avant de 5 places cette saison. Personne ne fait mieux.
Les équipes qui jouent le jeu :
Paris : monté à l’intersaison en s’appuyant sur ses jeunes, le club parisien a continué dans cette voie cette saison : 6 U21 entrés en jeu, 4 ayant des responsabilités dont 2 figurent dans cinq majeur U21, Juhann Begarin et Ismaël Kamagaté, qui est co-MVP. Mais le club lutte contre la relégation.
Asvel : tout en haut du classement, Villeurbanne continue à faire appel à une jeune main d’œuvre : 4 U21 entrés en jeu, 2 qui jouent beaucoup, 1 dans le cinq majeur U21, un certain Victor Wembanyama, co-MVP.
Les MVP :
Deux intérieurs se partagent le titre de MVP U21, l’un n’étant pas attendu à un tel niveau (Ismaël Kamagaté), l’autre (Victor Wembanyama) continuant de réaliser des prestations hors du commun.
Ismaël Kamagaté (Paris, 2001, 2,11 m, pivot)
Statistiques : 11,7 points (64,3 % à deux-points, 0 trois-point tenté), 6,2 rebonds, 0,7 passe, 1,6 contre en 27 minutes pour 15,1 d’évaluation en 32 rencontres
Victor Wembanyama (LDLC Asvel, 2004, 2,19 m, ailier-fort)
Statistiques : 9,4 points (60,5 % à deux-points, 26,0 % à trois-points), 5,1 rebonds, 0,8 passe, 1,8 contre en 19 minutes pour 11,5 d’évaluation en 16 rencontres
Le joueur à suivre :
Nadir Hifi (Le Portel, France-Algérie, 2002, 1,90 m, arrière)
Pratiquement personne ne le connaissait en début de saison. Puis son coach lui a fait confiance. Et il lui a bien rendu : 6,4 points et 6,0 d’évaluation, avec des pointes à 19 points et 19 d’évaluation. L’avenir semble radieux.
Que sont-ils devenus ?
Le MVP 2020-21 :
Yoan Makoundou (Cholet, 2000, 2,06 m, ailier-fort)
Statistiques 2021-22 : 9,8 points (59,6 % à deux-points, 34,6 % à trois-points), 5,5 rebonds et 1,0 contre pour 12,5 d’évaluation en 23 minutes en 31 matchs
Il continue à faire le spectacle avec des dunks venus d’ailleurs, mais il réalise aussi de beaux progrès dans tous les secteurs du jeu, se montrant de plus en plus adroit et complet.
Le joueur à suivre 2020-21 :
Victor Wembanyama
Voir ci-dessus.
1e : Ligue Adriatique
Abonné à la première place du classement de notre étude, la Ligue Adriatique ne déroge pas à ses bonnes habitudes. Et elle ne se repose pas sur ses lauriers : les U21 y sont de plus en plus nombreux et performants. Bref, c’est le paradis des jeunes joueurs !
La stat « qui tue » : 61,7 %
Si les clubs de Ligue Adriatique font entrer des jeunes sur le parquet, ce n’est pas pour qu’ils n’y passent que quelques secondes : sur les 60 entrés en jeu au moins une fois, 37 ont du temps de jeu, soit 61,7 %. Inutile de dire que personne ne fait mieux.
Les équipes qui jouent le jeu :
Pléthore d’équipes de Ligue Adriatique font appel à des U21. Deux ressortent toutefois du lot :
Mega Basket : la pouponnière serbe ne fait pratiquement jouer que des jeunes. Cette saison, 10 sont entrés en jeu, 9 ont eu des responsabilités, 2 figurent dans le cinq majeur U21 (Karlo Matkovic et Nikola Jovic, qui est co-MVP). Seul bémol, le club est 10e sur 14 de la saison régulière.
SC Derby : également connu sous le nom de Studentski, le club monténégrin fait la part belle aux U21 : 7 entrés en jeu, 6 responsabilisés, 1 dans le cinq majeur U21 (Kenan Kamenjas, qui est également co-MVP). Et le SC Derby a fini 7e de la saison régulière.
Les MVP :
MVP U21 la saison dernière en D2 de Ligue Adriatique avec les Spars de Sarajevo, le Bosnien récidive à l’étage supérieur. Il a du reste été nommé dans le cinq majeur de la ligue. Quant à Nikola Jovic, il s’agit de la nouvelle perle du basket serbe, les scouts NBA ont le regard braqué sur lui.
Kenan Kamenjas (SC Derby, Bosnie-Herzégovine, 2000, 2,07 m, pivot)
Statistiques : 14,3 points (64,6 % à deux-points, 14,3 % à trois-points), 8,4 rebonds, 2,0 passes en 27 minutes pour 21,0 d’évaluation en 26 rencontres
Nikola Jovic (Mega Mozzart, Serbie, 2003, 2,08 m, ailier)
Statistiques : 11,7 points (50,0 % à deux-points, 35,6 % à trois-points), 4,4 rebonds, 3,4 passes en 27 minutes pour 12,7 d’évaluation en 25 rencontres
Le joueur à suivre :
Nikola Djurisic (Mega Mozzart, Serbie, 2004, 2,03 m, arrière)
Le très grand arrière serbe joue déjà 18 minutes par match en Ligue Adriatique, à tout juste 18 ans. Avec ses 6,1 points et 5,1 d’évaluation, il y fait déjà de très belles choses.
Que sont-ils devenus ?
Les MVP 2020-21 :
Filip Petrusev (Anadolu Efes)
Voir ci-dessus, en BSL turque.
Le joueur à suivre 2020-21 :
Fedor Zugic (Ratiopharm Ulm, Monténégro, 2003, 1,98 m, ailier)
À Buducnost Podgorica la saison dernière, il tournait à 4,1 points et 3,5 d’évaluation. Parti en Allemagne, il produit des statistiques similaires : 5,0 points et 2,8 d’évaluation. Il a encore le temps de progresser.
Prochain article : le bilan des championnats européens « mineurs » et des coupes d’Europe
Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la BBL allemande, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Premijer Liga croate, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Betclic Élite française, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur l’Esake grecque, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Winners League israélienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Lega Basket Serie A italienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la LKL lituanienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la KLS serbe, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la BSL turque, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la D1 de Ligue Adriatique, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la D2 de Ligue Adriatique, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur l’Euroleague, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur l’Eurocup, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la BCL, c’est ICI
Photo d’ouverture : Gabriele Procida – Fortitudo Bologne (photo Fortitudo Bologne), Victor Wembanyama – Asvel (photo Euroleague), Nikola Jovic – Mega Mozzzart (photo Mega Mozzart – Dragana Stjepanovic) / Montage : Basket Europe
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Nous voici arrivés au bout de l’analyse des 9 grands championnats locaux en Europe, de leurs 3 homogues « mineurs » et des 3 coupes d’Europe sur la place qu’ils proposent aux U21 et sur le rendement de ces jeunes joueurs.
Il est donc l’heure de passer au bilan – un bilan en cinq volets : nous commençons aujourd’hui par le classement des grands championnats en Europe, avant de découvrir demain une synthèse sur les championnats « mineurs » et les coupes d’Europe. S’ensuivront un sujet sur les clubs les plus prolifiques en matière de U21 puis un bilan par classe d’âge qui, cette saison, s’étend de 2000 à 2006 ! Des basketteurs de 15 ans foulent parfois le parquet de grands championnats ! Enfin, nous aborderons les deux cinq majeurs U21 et le MVP « all around » de notre étude : qui est le meilleur U21 évoluant en Europe ?
Rappelons tout d’abord que cette étude a porté sur 9 championnats locaux (nationaux ou multi-national pour la Ligue Adriatique), 3 championnats « mineurs » (de moindre niveau mais impliquant une foule de U21) et les 3 principales coupes d’Europe. Au total, nous avons ainsi pu relever les statistiques de 730 joueurs de 46 nationalités évoluant dans 177 clubs.
En ce qui concerne les grands championnats, il est possible de dégager une hiérarchie : dans quelle compétition les U21 disposent-ils du plus de temps de jeu et quel est leur rendement statistique ? Pour établir ce classement, nous nous sommes intéressés à toutes les facettes de l’utilisation de ces jeunes joueurs : le nombre de ceux qui entrent au moins une fois en jeu et de ceux qui bénéficient d’un véritable temps de jeu, les performances de ces deux contingents ainsi que celles du cinq majeur U21 que nous avons établi.
Avant d’aller dans le détail, rappelons le classement que nous avions établi pour la saison 2020-21 :
1 – Ligue Adriatique
2 – Belgique
3 – Lituanie
4 – Turquie
5 – Israël
6 – Allemagne
7 – France
8 – Espagne
9 – Grèce
10 – Italie
11 – VTB League
Dernier point avant d’en arriver au détail du classement sur la saison 2021-22 : comment la place des U21 dans les grands championnats évolue-t-elle ? En reprenant les chiffres relevés lors des trois précédentes éditions de ce dossier, on peut constater
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