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La place des U21 en Europe : La BCL en progrès

Photo d’ouverture : Sehmus Hazer – Banvit Bandirma (photo : FIBA Europe) Devenue aussi compétitive que l’Eurocup, la Basketball Champions League (BCL) organisée par la FIBA Europe a aussi pris le dessus sur sa rivale en ce qui concerne le temps de jeu et les stats des U21 qui y évoluent. La BCL est

Photo d’ouverture : Sehmus Hazer – Banvit Bandirma (photo : FIBA Europe)

Devenue aussi compétitive que l’Eurocup, la Basketball Champions League (BCL) organisée par la FIBA Europe a aussi pris le dessus sur sa rivale en ce qui concerne le temps de jeu et les stats des U21 qui y évoluent. La BCL est en forme !

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Lancée en 2016 par la FIBA Europe pour concurrencer l’Eurocup organisée par ECA (l’organisme qui gère aussi l’Euroleague), la Basketball Champions League est rapidement arrivée à égaler le niveau de la deuxième coupe d’Europe. Même si son premier tour est probablement plus « faible » du fait de la présence d’équipes issues de championnats de niveau moyen (Pologne, Hongrie, République Tchèque, Lettonie, notamment), elle n’a rien à envier à l’Eurocup au niveau de ses têtes d’affiche ni même de son milieu de tableau. Elle oppose ainsi 32 équipes issues de 15 pays européens (et d’Israël).

Mais, si l’on s’intéresse aux U21, la BCL concurrence-t-elle l’Eurocup ? Autant briser le suspense, la réponse est plus que positive : les U21 de BCL surpassent leurs opposants dans pratiquement tous les domaines. Sur les 14 à 16 matchs joués par les diverses équipes, 63 joueurs U21 sont entrés au moins une fois en jeu (un chiffre en baisse par rapport à la saison 2018-19, où ils étaient 77), contre 56 en Eurocup. De même, si l’on se concentre sur ceux qui ont disposé de temps de jeu (5 mn au moins sur 5 matchs), on dénombre 31 U21 en BCL (37 la saison passée) contre 15 dans la coupe d’Europe de l’ECA. Si le nombre de jeunes joueurs ayant évolué en BCL a quelque peu diminué depuis l’année dernière, c’est en grande partie dû au fait qu’un plus grand nombre d’équipes n’en a aligné aucun. Là où seuls trois clubs n’avaient pas fait jouer un seul U21 en 2018-19, ils sont six cette année : Wloclawek, Szombathely, Brindisi, Mornar Bar, Gaziantep et Turk Telekom.

Amar Sylla – Ostende (Photo : FIBA Europe)

Opposant des équipes de nombreux pays, la BCL rassemble des effectifs très cosmopolites. Ainsi, en ne parlant que des U21, 18 nationalités ont été représentées cette saison, dont le Monténégro, les Pays-Bas, le Sénégal et même Saint-Kitts et Nevis, un archipel des Caraïbes britanniques. Et, parmi les joueurs responsabilisés, 13 nationalités sont représentées, dont les Pays-Bas et le Sénégal. Difficile de faire plus international !

Les Français bien représentés

Comme l’an dernier, ce sont des U21 français que l’on retrouve en plus grand nombre à être entrés en jeu : 10. Ils devancent Turcs (9), Allemands (7), Espagnols et Lituaniens (6). Mais les Turcs passent devant au nombre de U21 responsabilisés : 6 contre 5 Français (Ludovic Beyhurst et Essome Miyem à Strasbourg, Dimitri Radnic à Dijon, Digué Diawara et Yohann Choupas à Pau-Lacq-Orthez), 4 Allemands et Lituaniens.

Carlos Alocen – Saragosse (Photo : FIBA Europe)

La BCL fait la part belles aux plus jeunes joueurs : ils sont 19 nés en 2000 ou après à être entrés au moins une fois en jeu (19 aussi l’an dernier) et, surtout, 9 à avoir eu du temps de jeu (2 en 2018-19), des chiffres à rapprocher de ceux de l’Eurocup : 24 2001 et après entrés en jeu mais seulement 5 responsabilisés. De la même manière, la BCL domine la coupe d’Europe de l’ECA en ce qui concerne le nombre de U21 ayant beaucoup de temps de jeu : ils sont 22 à jouer plus de 10 mn/match (autant la saison passée) contre 14 en Eurocup, et 7 à pouvoir se montrer plus de 20 mn/match (1 l’an dernier), contre 2 dans l’autre coupe d’Europe.

Lorsqu’on regarde les productions chiffrées des U21 de BCL, on ne peut que constater les progrès accomplis : l’ensemble de ceux qui sont entrés en jeu cette saison valent 2,4 points et 2,5 d’éval en 9,0 mn contre 2,1 points et 2,4 d’éval en 7,9 mn l’an passé – et ils surpassent largement ceux d’Eurocup (1,7 point et 1,2 d’éval en 6,6 mn). La différence est un peu moins flagrante en se concentrant sur les U21 ayant eu des responsabilités. Les 31 de cette saison marquent 4,2 points et génèrent 4,3 d’éval en 14,4 mn, contre 3,8 points et 4,3 d’éval en 12,1 mn la saison passée et 4,5 points et 3,9 d’éval en 13,9 mn pour les U21 de la saison actuelle d’Eurocup.

Le cinq majeur

L’an passé, le cinq majeur de l’Eurocup dominait celui de la BCL pratiquement dans tous les secteurs, une situation qui s’est complètement inversée cette saison. Ainsi, en 2018-19, tous les joueurs de cette sélection d’Eurocup étaient également dans le cinq majeur de leur championnat domestique, ce qui n’est plus le cas que du seul Killian Hayes en Allemagne cette saison, alors qu’ils étaient seulement 2 l’an passé en BCL et 4 cette année, Arturs Kurucs (VEF Riga) n’ayant pas droit à cet honneur pour la bonne et simple raison que son club ne participe à aucune autre des compétitions étudiées dans ce dossier.

Arturs Kurucs – VEF Riga (Photo : FIBA Europe)

De même, l’an passé, le cinq majeur U21 d’Eurocup produisait 9,6 points et 9,6 d’éval en 24,3 mn contre 7,9 points et 9,6 d’éval en 19,4 mn à celui de BCL. Cette saison, le premier vaut 8,3 points et autant d’éval en 18,1 mn contre 9,1 points et 8,9 d’éval en 24,0 pour la coupe d’Europe de la FIBA Europe.

Les données se sont réellement inversées, en grande partie parce que le cinq majeur U21 de BCL a connu une bonne progression, même si celle-ci ne se traduit pas à l’évaluation, ce qui est dû au fait que cette année le seul Gytis Masiulis dépasse les 10 d’éval alors qu’ils étaient deux dans ce cas (Tamir Blatt et Emanuel Cate) la saison passée.

Il est par ailleurs intéressant de constater que les membres du cinq majeur de la saison passée connaissent une belle suite de carrière. Tamir Blatt (1997) joue toujours à l’Hapoel Jérusalem, où il vaut 10,1 points et 12,2 d’éval en 23,3 mn en championnat israélien. Pour sa part, Antonis Koniaris (1997) est passé du PAOK à l’Olympiakos, pour lequel il ne joue qu’en Euroleague : 3,4 pointst et 2,7 d’éval en 13,2 mn sur 24 matchs. Luka Samanic (2000), lui, a quitté Ljubljana pour la NBA et les Spurs (1 match, 12 mn, 0 point) mais surtout pour la G-League où, avec les Austin Spurs, il a marqué 15,1 points et produit 15,2 d’éval en 27,9 mn sur 33 rencontres. Son ancien coéquipier Roko Badzim (1997) est pour sa part passé au Cibona Zagreb, avec qui il a disputé 9 matchs de Ligue Adriatique pour 8,0 points et 7,0 d’éval en 16,3 mn. Enfin, Emanuel Cate (1997) joue toujours à Murcie, en Espagne. En Liga ACB, il produit 6,6 points et 9,7 d’éval en 16,4 mn.

Gytis Masiulis (ici sous le maillot du Zalgiris Kaunas) – Klaipeda (Photo : FIBA Europe)

En ce qui concerne les membres du cinq majeur U21 de BCL cette saison, nous l’avons vu, ils se sont tous distingués dans leur championnat national. Ainsi, Arturs Kurucs, qui ne joue que la ligue lettono-estonienne, y génère 14,4 points et 13,9 d’éval en en 26,2 mn. Les quatre autres sont dans le cinq majeur de leur championnat local, comme Amar Sylla en Belgique, où il produit 7,7 points et 7,4 d’éval en 21,3 mn (à peu près pareil qu’en BCL, donc) ; Carlos Alocen en Espagne, pour 7,0 points et 7,3 d’éval en 20,2 mn (même remarque que pour Sylla) ; Gytis Masiulis en Lituanie (10,3 points et 14,0 d’éval en 23,0 mn, idem) et Sehmus Hazer en Turquie, réalisant là 7,2 points et 5,8 d’éval en 18,8 mn (il est donc plus productif en BCL). Des chiffres qui confirment que ces cinq joueurs sont des plus prometteurs et se montrent déjà rentables à des niveaux très respectables.

JoueurPosteClubNationalitéAnnée naissanceMatchsMinutesPointsEvaluation
Gytis Masiulis4KlaipedaLituanie19981322,911,111,1
Arturs Kurucs2VEF RigaLettonie20001430,310,67,9
Sehmus Hazer2BandirmaTurquie19991622,69,9  9,4
Carlos Alocen1SaragosseEspagne20001623,37,07,9
Amar Sylla5OstendeSénégal20011621,16,98,1
         
  Moyenne 1999,615,024,09,18,9

Le MVP : Gytis Masiulis

MVP U21 de Lituanie pour notre étude, l’intérieur de Klaipeda l’est très logiquement aussi en BCL, où il est le seul à passer la barre des 10 d’éval en plus d’en être le meilleur marqueur avec ses 11,1 points. L’avenir dira si celui qui a été l’un des derniers coupés de la sélection lituanienne pour la Coupe du Monde de Pékin poursuivra sa carrière en Europe ou en NBA.

En conclusion

Coupe d’Europe de plus en plus performante, la BCL fait également la part belle aux U21, d’excellents jeunes pouvant y démontrer toutes leurs qualités. Les prochaines saisons nous diront si cette tendance se confirme, ce que l’on ne peut qu’espérer.

Prochain article : le bilan – 1e partie

Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI

Pour l’article sur la BBL allemande , c’est ICI

Pour l’article sur l’EBL belge, c’est ICI

Pour l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI

Pour l’article sur la Jeep Élite française, c’est ICI

Pour l’article sur l’A1 League grecque, c’est ICI

Pour la Winner League israélienne, c’est ICI

Pour la Serie A1 italienne, c’est ICI

Pour la LKL lituanienne, c’est ICI

Pour la BSL turque, c’est ICI

Pour la Ligue Adriatique, c’est ICI

Pour la VTB League, c’est ICI

Pour la Ligue Adriatique 2, c’est ICI

Pour la Premijere Liga croate, c’est ICI

Pour la SuperLeague 1 russe, c’est ICI

Pour la LKS serbe, c’est ICI

Pour l’Euroleague, c’est ICI

Pour l’Eurocup, c’est ICI

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Lancée en 2016 par la FIBA Europe pour concurrencer l’Eurocup organisée par ECA (l’organisme qui gère aussi l’Euroleague), la Basketball Champions League est rapidement arrivée à égaler le niveau de la deuxième coupe d’Europe. Même si son premier tour est probablement plus « faible » du fait de la présence d’équipes issues de championnats de niveau moyen (Pologne, Hongrie, République Tchèque, Lettonie, notamment), elle n’a rien à envier à l’Eurocup au niveau de ses têtes d’affiche ni même de son milieu de tableau. Elle oppose ainsi 32 équipes issues de 15 pays européens (et d’Israël).

Mais, si l’on s’intéresse aux U21, la BCL concurrence-t-elle l’Eurocup ? Autant briser le suspense, la réponse est plus que positive : les U21 de BCL surpassent leurs opposants dans pratiquement tous les domaines. Sur les 14 à 16 matchs joués par les diverses équipes, 63 joueurs U21 sont entrés au moins une fois en jeu (un chiffre en baisse par rapport à la saison 2018-19, où ils étaient 77), contre 56 en Eurocup.

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