Photo d’ouverture : Deni Avdija – Maccabi Tel-Aviv (photo : Euroleague)
C’est l’année de la confirmation pour la Winner League israélienne : elle fait désormais partie des ligues de haut niveau qui comptent lorsque l’on parle de faire jouer des U21. Certes, ils ne sont pas encore très nombreux à évoluer sur les parquets, mais ceux qui jouent démontrent leur talent.
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Pays « exotique » dans le panorama du basket européen de par sa position géographique (en Asie) et politique (les tensions permanentes avec ses voisins), Israël est ainsi contraint d’évoluer avec les pays européens, un concert dans lequel le petit pays ne dépareille pas, loin s’en faut. En témoignent la place du Maccabi Tel-Aviv en Euroleague (6 titres, 5e de la saison en cours) ou les résultats obtenus par ses U20 lors des derniers championnats d’Europe de cette catégorie : 2e en 2017, 1er en 2018, 1eren 2019.
Pendant de nombreuses années, Israël a peu fait appel à ses jeunes dans sa première division, une tendance qui s’inverse complètement ces dernières années et continue à progresser. Ainsi, s’ils n’étaient que 30 U21 à être entrés au moins une fois sur le parquet la saison dernière (la ligue européenne faisant le moins appel à des U21) et 11 à avoir du temps de jeu (avant-dernière ligue), cette saison fait apparaître des progrès significatifs. Ils sont désormais 43 à avoir foulé le parquet (5eligue européenne) et 13 à avoir de véritables responsabilités (au moins 6 matchs sur les 21 joués, 8e ligue européenne).
De surcroît, ces jeunes progressent de manière remarquable : alors que la saison passée les 11 ayant du temps de jeu généraient 4,0 points et 3,9 d’éval en 13,3 minutes, les 13 responsabilisés cette année marquent 4,6 points et représentent 4,4 d’éval en 14,4 mn. Tous chiffres en hausse donc, plaçant la Winner League dans le peloton de tête européen en la matière : sur ces trois critères (temps de jeu, points, éval), elle figure au 4e rang européen !
Ces bons chiffres ont pour origine un élargissement de l’élite U21 : là où ils n’étaient que 4 à passer plus de 10 mn/match sur le terrain, ils sont 9 cette saison (6echampionnat). De même, là où en 2018-19, ils étaient 3 à dépasser les 5 points/matchs ou les 5 d’éval, ils sont aujourd’hui 4 dans le même cas. Une progression intéressante. Qui se traduit par un autre chiffre : ils n’étaient que 2 l’an dernier nés en 2000 ou après à avoir du temps de jeu, les 2001 et plus jeunes de cette saison dans le même cas sont 3.
Enfin, il faut noter que seuls des Israéliens U21 sont entrés en jeu, même si certains sont bi-nationaux, comme Yovel Zoosman (israélo-polonais), Deni Avdija (israélo-serbe) et Tomer Levinson (israélo-slovaque).
Le cinq majeur
L’évolution des U21 de la Winner League est parfaitement concrétisée par les progrès affichés par son cinq majeur. Alors que l’an passé, Tamir Blatt (1997, Hapoel Jérusalem) hissait le niveau global avec ses 10,4 points et 9,6 d’éval, toutes les statistiques du cinq majeur actuel ont progressé de manière très sensible. De 19,5 mn, 6,4 points et 6,1 d’éval pour les cinq de l’an passé, on est arrivé à 21,9 mn, 8,3 points et 8,6 d’éval pour ceux d’aujourd’hui. Pour comprendre ce que signifie cette progression, il faut souligner qu’elle place la Winner League en 3e position des championnats européens en matière de temps de jeu et de points et en 4e place pour l’éval !
L’une des raisons de cette progression tient à l’éclosion du petit prodige du Maccabi Tel-Aviv, Deni Avdija (voir ci-dessous). Mais aussi au fait que Yam Madar (2000, Hapoel Tel-Aviv) s’épanouit (2,7 points et 2,4 d’éval en 9,6 mn l’an dernier), ce qui compense le fait que Yovel Zoosman « plafonne » un peu (7,9 points et 9,2 d’éval en 26,0 mn l’an dernier). On notera par ailleurs la présence dans ce cinq majeur d’un joueur né en 2002, Noam Dovrat, qui vaut déjà 4,8 points et 4,6 d’éval dans une équipe qui a joué l’Eurocup cette saison (3,2 points et 0,2 d’éval en 14,5 mn sur 10 matchs dans cette coupe d’Europe). Ce qui confirme le large rajeunissement de ce cinq majeur : seul Yam Madar (2000) y avait moins de 19 ans en début de saison 2018-19 alors qu’ils sont 3 dans ce cas cette année : Deni Avdija, Yam Madar et Noam Dovrat.
Joueur | Poste | Club | Nationalité | Année naissance | Matchs | Minutes | Points | Evaluation |
Deni Avdija | 3 | Maccabi Tel-Aviv | Israél | 2001 | 21 | 26,6 | 12,3 | 15,8 |
Michael Brisker | 1 | Maccabi Haifa | Israél | 1998 | 7 | 18,3 | 8,7 | 6,0 |
Yam Madar | 2 | Hapoel Tel-Aviv | Israél | 2000 | 21 | 21,0 | 8,0 | 8,7 |
Yovel Zoosman | 3 | Maccabi Tel-Aviv | Israél | 1998 | 17 | 25,8 | 7,5 | 8,1 |
Noam Dovrat | 2 | Maccabi Rishon Le Zion | Israél | 2002 | 21 | 17,8 | 4,8 | 4,6 |
Moyenne | 1999,80 | 17,40 | 21,90 | 8,26 | 8,64 |
Le MVP : Deni Avdija
C’est l’année de l’explosion pour l’ailier israélo-serbe de 19 ans. Alors que la saison passée, il valait 2,4 points et 1,3 d’éval en 9,4 minutes, il génère une saison plus tard 12,3 points et 15,8 d’éval en 26,6 minutes ! Le tout en compilant également 4,0 points et 3,9 d’éval en 14,2 mn en Euroleague. Ce qui a valu au futur Top 5 de la prochaine draft NBA la distinction de meilleur jeune de la compétition. Si la situation sanitaire le permet, il évoluera sans aucun doute en NBA la saison prochaine.
En conclusion
La Winner League israélienne connaît une croissance remarquable en matière de temps de jeu accordé à ses U21, sans équivalent ailleurs en Europe. La question que nous nous posions l’an dernier de savoir si ce championnat allait continuer sa progression dans ce domaine a sa réponse : c’est oui !
Prochain championnat étudié : la Lega A italienne
Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI
Pour l’article sur la BBL allemande , c’est ICI
Pour l’article sur l’EBL belge, c’est ICI
Pour l’article sur l’EBL belge, c’est ICI
Pour l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI
Pour l’article sur la Jeep Élite française, c’est ICI
Pour l’article sur l’A1 League grecque, c’est ICI
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Pays « exotique » dans le panorama du basket européen de par sa position géographique (en Asie) et politique (les tensions permanentes avec ses voisins), Israël est ainsi contraint d’évoluer avec les pays européens, un concert dans lequel le petit pays ne dépareille pas, loin s’en faut. En témoignent la place du Maccabi Tel-Aviv en Euroleague (6 titres, 5e de la saison en cours) ou les résultats obtenus par ses U20 lors des derniers championnats d’Europe de cette catégorie : 2e en 2017, 1er en 2018, 1er en 2019.
Pendant de nombreuses années, Israël a peu fait appel à ses jeunes dans sa première division, une tendance qui s’inverse complètement ces dernières années et continue à progresser. Ainsi, s’ils n’étaient que 30 U21 à être entrés au moins une fois sur le parquet la saison dernière (la ligue européenne faisant le moins appel à des U21) et 11 à avoir du temps de jeu (avant-dernière ligue), cette saison fait apparaître des progrès significatifs. Ils sont désormais 43 à avoir foulé le parquet (5e ligue européenne) et 13 à avoir de véritables responsabilités (au moins 6 matchs sur les 21 joués, 8e ligue européenne).
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