Photo d’ouverture : Nenad Dimitrijevic – Joventud Badalone (photo : EC – David Grau)
Petit à petit, l’écart entre Eurocup et BCL en tant que « deuxième coupe d’Europe » se réduit, au point que nous les avions classé ex-aequo en cours de saison (voir ICI). Et, si l’on compare le temps de jeu accordé aux U21, la BCL est même passée devant, la faute principalement à une surprenante décrue en Eurocup.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
« Deuxième coupe d’Europe » ou « deuxième coupe d’Europe ex-aequo », peu importe au fond, l’Eurocup accueille en son sein 24 clubs issus de 12 pays (13 si l’on prend en compte Andorre et Monaco, qui évoluent respectivement dans les championnats espagnol et français), soit un pays de plus que la saison passée.
La première chose qui saute aux yeux lorsque l’on analyse la présence des U21 dans cette coupe d’Europe, c’est l’importante décrue du nombre de jeunes joueurs auxquels un minimum de temps de jeu a été accordé cette saison. Si d’une année sur l’autre, le nombre de U21 entrés en jeu n’a pas changé (56), celui de ceux qui ont eu droit à au moins 5 mn/match sur au moins un tiers des rencontres disputées (16 cette saison) a été divisé par deux : on est passé de 30 à 15 U21 responsabilisés !
Un phénomène difficile à expliquer, si ce n’est par le fait que s’il y avait 12 joueurs de 1997 l’an passé dans cette catégorie (soit la dernière année U21), ils ne sont que quatre 1998 cette saison. Cette baisse drastique se confirme lorsque l’on regarde le nombre de ceux qui ont eu droit à plus de 10 mn/match : ils sont 14 cette saison (comme en Lituanie, ce qui est très bien) alors qu’ils étaient 22 l’an passé. Et ils ne sont que 2 à plus de 20 mn/match contre 4 en 2018-19. D’un autre côté, on assiste à un sérieux rajeunissement des cadres : alors qu’ils n’étaient que 13 nés en 2000 et après (19 ans et moins) la saison passée, dont 6 responsabilisés, ils sont 24 cette saison à avoir eu au moins une entrée en jeu. Parmi eux, un joueur de 2004, le grand prospect nanterrien Victor Wembanyama (0 point et -1,0 d’éval en 1,3 mn sur 2 matchs), le seul 2004 à avoir foulé un parquet en Europe en dehors de trois joueurs des championnats croate (Mihael Kos, Dubrava Zagreb, 1 match, 0,8 mn, 0 point, 1,0 d’éval) et serbe (Ilija Milijasevic, Dynamic Belgrade, 1 match, 5,3 mn, 0 point et -3,0 d’éval et Djordje Cursic, Borsac, 3 matchs, 7,2 mn, 3,0 points, -0,3 d’éval). De quoi mettre une nouvelle fois en valeur la précocité du géant (2,18m officiels, sans doute plus) altoséquanais. Soulignons par ailleurs le cosmopolitisme de tous ces U21 : 19 pays (dont Andorre, la Hongrie, la Lettonie, la Macédoine, la Pologne, la République Démocratique du Congo, le Sénégal et la Suède) ont des joueurs entrés sur le terrain (14 l’an dernier) dont 12 ont des représentants responsabilisés (dont la Lettonie, la Macédoine et le Sénégal en plus des pays alignant un club au moins dans la compétition).
Des stats en retrait
Il est également intéressant de noter que, si peu de U21 ont eu du temps de jeu cette année, ce n’est pas parce que peu de clubs ont fait appel à eux : alors que 6 équipes n’avaient pas fait entrer un U21 en jeu l’an dernier (et que 14 sur 24 en avaient au moins un de responsabilisé), ils ne sont que 2 (le Cedevita Olimpija Ljubljana et l’Unics Kazan) cette saison (mais seulement 10 donnant du temps de jeu à leurs U21). Autre particularité, 7 joueurs ayant foulé au moins une fois un parquet d’Eurocup (aucun n’a joué plus de trois rencontres à une exception près, 5 matchs) ne sont jamais entrés en jeu avec leur équipe dans leur championnat « local » (Dusan Miletic joue au Partizan Belgrade, qui évolue en Ligue Adriatique). Parmi eux, 4 joueurs de clubs français : Melvin Beaubois (2001) de Limoges, Victor Wembanyama de Nanterre et Benedek Kovacs (Hongrie, 2001) et Kevin Keliki (République Démocratique du Congo, 2000) de Monaco.
On pourrait penser qu’en laissant moins de jeunes joueurs s’ébattre sur les parquets d’Eurocup, ceux-ci seraient plus rentables, statistiquement parlant. Il n’en est rien. Déjà, pour ceux entrés au moins une fois en jeu, on est passé de 3,3 points et 3,1 d’éval en 9,7 minutes en 2018-19 à 1,7 point et 1,2 d’éval en 6,6 mn cette saison. Toutefois, l’écart est moins important pour les U21 responsabilisés : ils compilent cette année 4,5 points (en progrès) et 3,9 d’éval en 13,9 mn contre 4,4 points et 4,0 d’éval en 13,6 mn la saison passée. Mais ils sont plus jeunes en moyenne d’un an (environ 19 ans et demi cette saison contre 20 ans et demi la précédente).
Le cinq majeur
L’écart est encore plus large en ce qui concerne le cinq majeur. La saison passée, le membre du cinq majeur « moyen » était né fin 1997 (4 joueurs de 1997 et un de 2001, Théo Maledon). Cette saison, ce joueur « moyen » est né fin 1999, trois des membres du cinq majeur ayant vu le jour en 2000 ou après.
Le cinq majeur de la saison 2018-19 avait fière allure, comprenant des joueurs qui ont réalisé de belles performances cette année. Théo Maledon (2001, LDLC Asvel) joue en Euroleague pour 7,4 points et 6,6 d’éval (il en est même notre co-MVP U21) de même que son coéquipier Amine Noua (1997, 5,0 points et 3,2 d’éval dans cette coupe d’Europe). Marcel Ponitka (1997, Pologne, Gdinya, 7,1 points et 7,2 d’éval en VTB League) s’affirme sans toutefois largement progresser, tout comme Vanja Marinkovic (1997, Serbie, Valence, 6,3 points et 3,9 d’éval en Euroleague) et Martynas Echodas (1997, Lituanie, Vilnius, 9,4 points et 12,4 d’éval en Eurocup).
Par rapport à son prédécesseur, qui engendrait 9,6 points et 9,6 d’éval en 24,3 mn, le cinq majeur U21 de cette année voit ses stats baisser : il génère 8,3 points et autant d’éval en 18,1 mn. En dehors de ses deux fers de lance, Nenad Dimitrijevic et Killian Hayes (voir ci-dessous), il faut dire que le niveau des trois autres U21 n’est pas très élevé : aucun ne dépasse 6,6 points ou 5,7 d’éval alors que les 5 joueurs de la saison passée valaient a minima 7,1 points et 6,6 d’éval…
Trois de ces cinq joueurs (Hayes, Dimitrijevic et Deividas Sirvydis, respectivement 11,6 points et 13,5 d’éval en Allemagne, 8,0 points et 6,8 d’éval en Espagne et 5,7 points et 4,2 d’éval en Lituanie) présentent en Eurocup des stats plus élevées que dans leur championnat national, au contraire d’Uros Trifunovic (4,4 points et 0,6 d’éval en Ligue Adriatique) et Muhaymin Mustafa (2,9 points et 2,1 d’éval en Turquie).
Mais, au final, ce cinq majeur ne compte vraiment que deux individualités marquantes, dont le Français Killian Hayes.
Joueur | Poste | Club | Nationalité | Année naissance | Matchs | Minutes | Points | Evaluation |
Killian Hayes | 1 | Ulm | France | 2001 | 10 | 26,5 | 12,8 | 13,4 |
Nenad Dimitrijevic | 1 | Badalone | Macédoine | 1998 | 15 | 20,2 | 11,9 | 12,6 |
Deividas Sirvydis | 3 | Vilnius | Lituanie | 2000 | 16 | 15,3 | 6,6 | 5,7 |
Uros Trifunovic | 3 | Partizan Belgrade | Serbie | 2000 | 9 | 13,1 | 5,4 | 5,6 |
Muhaymin Mustafa | 2 | Tofas Bursa | Turquie | 1999 | 11 | 15,3 | 4,8 | 4,3 |
Moyenne | 1999,60 | 12,20 | 18,08 | 8,30 | 8,32 |
Le MVP : Killian Hayes
Parti de Cholet vers l’Allemagne chercher de l’exposition européenne, le meneur franco-américain a réussi son objectif, s’imposant même comme le meilleur U21 de la coupe d’Europe avec ses 12,8 points et 13,4 d’éval. Des prestations qui, à 18 ans à peine, lui vaudront certainement d’être drafté en haut de tableau par la NBA à l’intersaison.
En conclusion
C’est une surprise, l’Eurocup a considérablement réduit d’une saison à l’autre le nombre de U21 autorisés à fouler le parquet plus de quelques secondes. La faute notamment à un net rajeunissement des effectifs. Il faudra voir dans les années qui viennent si cette tendance se confirme ou non.
Prochain championnat étudié : la BCL
Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI
Pour l’article sur la BBL allemande , c’est ICI
Pour l’article sur l’EBL belge, c’est ICI
Pour l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI
Pour l’article sur la Jeep Élite française, c’est ICI
Pour l’article sur l’A1 League grecque, c’est ICI
Pour la Winner League israélienne, c’est ICI
Pour la Serie A1 italienne, c’est ICI
Pour la LKL lituanienne, c’est ICI
Pour la BSL turque, c’est ICI
Pour la Ligue Adriatique, c’est ICI
Pour la VTB League, c’est ICI
Pour la Ligue Adriatique 2, c’est ICI
Pour la Premijere Liga croate, c’est ICI
Pour la SuperLeague 1 russe, c’est ICI
Pour la LKS serbe, c’est ICI
Pour l’Euroleague, c’est ICI
X
x
[armelse]
« Deuxième coupe d’Europe » ou « deuxième coupe d’Europe ex-aequo », peu importe au fond, l’Eurocup accueille en son sein 24 clubs issus de 12 pays (13 si l’on prend en compte Andorre et Monaco, qui évoluent respectivement dans les championnats espagnol et français), soit un pays de plus que la saison passée.
La première chose qui saute aux yeux lorsque l’on analyse la présence des U21 dans cette coupe d’Europe, c’est l’importante décrue du nombre de jeunes joueurs auxquels un minimum de temps de jeu a été accordé cette saison. Si d’une année sur l’autre, le nombre de U21 entrés en jeu n’a pas changé (56), celui de ceux qui ont eu droit à au moins 5 mn/match sur au moins un tiers des rencontres disputées (16 cette saison) a été divisé par deux : on est passé de 30 à 15 U21 responsabilisés !
[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]