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La rubrique « l’œil du collectionneur »: Olimpia Milano

C’est sur nouveau maillot d’un club légendaire que nous nous penchons aujourd’hui : celui de l’Olimpia Milano. Le club lombard est un géant du basket italien et un habitué des joutes européennes.   Le maillot Pour la première d’un maillot italien dans cette rubrique, c’est celui de Krunoslav Simon q

C’est sur nouveau maillot d’un club légendaire que nous nous penchons aujourd’hui : celui de l’Olimpia Milano. Le club lombard est un géant du basket italien et un habitué des joutes européennes.

Le maillot

Pour la première d’un maillot italien dans cette rubrique, c’est celui de Krunoslav Simon qui vous est présenté. Passé par Unicaja, Lokomotiv Kuban Krasnodar et aujourd’hui à l’Anadolu Efes Istanbul, il fut champion cette année-là avec l’Olimpia Milano. On retrouve sur la face avant du maillot Emporio Armani 7, EA Time pieces et EA eyewear. Ce sont des marques du groupe Armani, propriétaire du club. Au centre on retrouve le macaron de la “Federazione Italiana di Pallacanestro » et le blason FIP au centre du maillot. Le premier représente le titre de gagnant de la coupe d’Italie et le second le titre de champion d’Italie. D’un côté on trouve Umana, agence d’intérim et de l’autre SAP (Systems, Applications and Products for data processing). En haut à gauche le logo jaune, doré et bleu de la Lega Basket Serie A sponsorisé par la Poste Mobile. Enfin, plus bas au centre, en blanc figure l’écriture Olimpia 1936.

Dans le dos de ce maillot on trouve BMW Milano, AON (assureur) et EA eyewear, la marque de lunettes de Emporio Armani.

L’historique

L’histoire de sa naissance reste floue, cependant il est communément admis que l’Olimpia Milano fût créé en 1936. Le club est né de l’idée du Comte Borletti qui considérait les sports d’équipe comme un passe-temps agréable. Adolfo Bogoncelli, homme d’affaire avait, en 1930, déjà lance l’idée d’un tel projet. Cependant lui-même admis que la première vraie année de création du club milanais était en 1936. Après le second conflit mondial rien ne fût pareil et c’est à ce moment que vit le jour l’Olimpia Milano que nous connaissons maintenant. Bogoncelli, homme d’affaire aux racines triestines, tomba amoureux du basket-ball à Modène et créa à Milan une équipe qu’il nomma « Triestina ». Son équipe due déménager à Côme faute d’argent. En même temps le Borletti Milano fut relégué en deuxième division. Adolfo Bogoncelli, visionnaire, décida de faire fusionner les deux clubs donnant naissance à l’Olimpia Milano. Autrement dit, le club olympien que nous connaissons aujourd’hui est le fruit d’une fusion entre deux clubs. Borletti restant le principal sponsor et Bogoncelli le président. L’équipe gagna quatre « scudetti » consécutifs. Un de ces joueurs les plus connus fût Cesare Rubini, surnommé « le Prince », sportif accompli, il fut également champion olympique de water-polo avec l’équipe d’Italie en 1948. Le club de Milan a joué dans plusieurs salles au cours de son histoire. Il a tout d’abord évolué pendant près de vingt ans sur son propre domaine Via Costanza. Le club rejoint ensuite le Palazzo dello Sport della Fiera di Milano, salle qui est alors la plus grande en Europe.

Adolfo Bogoncelli était un visionnaire. Il inventa le « sponsoring » en nommant l’équipe Borletti puis ensuite Simmenthal, il créa un marché pour les joueurs et permit au basketball de se développer en Italie. Il fît notamment venir les Harlem Globetrotters, dans les rangs desquels se trouvait Wilt Chamberlain, dans la botte. Plus tard, Rubini, devenu entraîneur-coach forma avec Sandro Gamba, son assistant, un tandem de scientifique de la balle orange.

En 1966, Bogoncelli le « Triestino » acheta Bill Bradley, pour la coupe d’Italie. Bradley était le joueur universitaire de l’année et en rejoignant le club lombard il a repoussé ses débuts en NBA de deux ans. Plus tard, en 1980, Bogoncelli laissa le basket-ball et ouvrit la porte à la famille Gabetti. Pendant cette période l’Olimpia se qualifia pour neuf finales de Serie A et lutta contre Varese et le Real Madrid pour la suprématie continentale. Les rouges et blancs gagnèrent cinq championnats nationaux, mais aussi une coupe des coupes de la FIBA lors de la saison 1986-1987. En gagnant la coupe, le championnat mais aussi une coupe intercontinentale cette année-là, les Lombards réalisèrent le quadruplé. Une quadruple couronne très rare pour un club de ce calibre. À la fin des années soixante, l’Olimpia rejoint le Palladio, salle plus petite mais offrant une meilleure visibilité au public. Le club déménage de nouveau et emménage au Palasport di San Siro, salle proche du stade Giuseppe-Meazza mais doit retrouver quelques années plus tard le Palladio En effet, le Palasport di San Siro s’est écroulé en 1985 en raison de la neige. Toutefois, la capacité de sa nouvelle salle doit être réduite à 3 500 places en raison des nouvelles règles de sécurité.

Avec à la baguette Sasha Djordjević, l’actuelle sélectionneur de la sélection serbe, l’Olimpia Milano gagna la coupe Korać en 1993. Trois ans plus tard, l’équipe remporta la coupe d’Italie et célébra le soixantième anniversaire d’un club devenu mythique. Les Olympiens connurent une période assez difficile allant de la fin des années 1990 au début des années 2000. Malgré tout l’équipe ira tout de même en finale du championnat en 2005 mais perdra contre le Fortitudo Bologne.

En 2008, Giorgio Armani racheta l’équipe à Giorgio Corbelli. Il changea la structure du club en nommant Livio Proli au poste de Président et Piero Bucchi au poste d’entraîneur. Les « red shoes » allèrent en finales par deux fois et furent battu à chaque fois par la Mens Sana Montepaschi Siena. L’année d’après coach Bucchi fut demis de ses fonctions, il n’a pas réussi à amener l’équipe en finale de la Lega A. S’ensuivi ensuite la valse des entraineurs avec notamment Dan Peterson et Sergio Scariolo. L’équipe réussi tout de même à atteindre les quarts de finale de l’Euroleague lors de la saison 2013-2014 notamment grâce à l’ajout de nombreux joueurs de la Mens Sana. David Moss, Kristjan Kangur, et Daniel Hackett permirent à l’équipe de retrouver ce stade de la compétition, 16 ans après leur dernière apparition. Malheureusement pour les milanais, ils furent éliminés par le Maccabi Tel Aviv, le futur champion. Cependant à la fin de cette saison ils gagnèrent tout de même le championnat national (le 26ème de leur histoire). Notamment grâce à l’éclosion d’Alessandro Gentile (fils de Nando, une légende du club) qui deviendra à seulement 18 ans MVP des finales. Enfin, le club évolue actuellement dans le Mediolanum Forum, salle multifonctionnelle située à Assago dans la banlieue de Milan. Cette salle, précédemment nommé Forum di Assago, Fila Forum ou encore Datch Forum, fut ouverte en 1990 et dispose d’une capacité de 12 500 spectateurs.

Le palmarès et les anciens noms

Le club, comme beaucoup de clubs de basket-ball italien, prend différents noms au cours de son histoire, ces noms étant liés aux sponsors de l’équipe :

  • Borletti jusqu’en 1956 (en savoir plus sur les Borletti),
  • Simmenthal (société bovine) de 1956 à 1973,
  • Innocenti (société métallurgique) jusqu’en 1975,
  • Cinzano (l’entreprise turinoise qui commercialise le fameux Spritz)durant trois saisons,
  • Billy (groupe Levissima-San Pellegrino) jusqu’en 1983,
  • Simac (producteur de machine-outil) jusqu’en 1986,
  • Tracer de 1986 à 1988,
  • Philips (électroménager, équipement médical, éclairage) jusqu’en 1993,
  • Recoaro durant une saison,
  • Stefanel (industrie textile) jusqu’en 1999,
  • Sony (téléphonie, électronique,) lors de la saison 1999-2000,
  • Adecco (intérim) jusqu’en 2002,
  • Pippo la saison suivante,
  • Breil (luxe) pour trois saisons,
  • Armani Jeansjusqu’en 2011.
  • EA7 Emporio Armani Milano jusqu’en 2017
  • 2017-2018, Armani Exchange Milano

Le club milanais s’est taillé un solide palmarès au cours de son histoire dont vingt-sept championnats d’Italie (le dernier en 2015-2016) mais également six coupes d’Italie (la dernière la saison passée) et enfin deux supercoupes d’Italie (en 2016 et 2017). A l’échelle continentale, trois Euroligues, trois coupes Saporta et deux coupes Korać ornent la vitrine des « red shoes ».

Les sponsors

Giorgio Armani sponsorise le club depuis 2004, au départ avec la marque Armani Jeans Milano. En 2008, il devînt le seul propriétaire du club. L’Olimpia est dorénavant une entreprise sportive inclue dans le Groupe Armani. Dans les faits Armani est donc le propriétaire et le principal sponsor. Dans notre dernière configuration nous utilisons deux différentes marques. La première EA7 Emporio Armani, la marque d’Armani destinée aux sportifs, pour la ligue italienne et l’A|X Armani Exchange pour l’Euroleague. Ainsi nous utilisons deux maillots différents pour chacune des compétitions. Dans la ligue italienne en effet, il est autorisé de porter des sponsors secondaires sur le maillot, tandis que l’Euroleague est plus stricte à ce sujet. Toutes les marques citées sont des sponsors du club depuis de nombreuses années. A l’exception de SAP qui accompagne le club depuis la deuxième saison maintenant. Ces marques sont labellisés « Gold Sponsors » grâce à leur niveau d’engagement et au regard des considérations financières.

Une saison 2016-2017 compliqué et un effectif renforcé

La saison passée l’Olimpia Milano n’a pas réussi à atteindre son objectif principal, c’est-à-dire remporter le titre de champion d’Italie. L’équipe rouge et blanche a été éliminé par l’impressionnant Aquila Trento, qui perdra lui contre Venise en finale. Mais également en terminant seizième et dernier de l’euroleague. Comme maigre lot de consolation, une Supercoupe d’Italie et une coupe d’Italie figurent, tout de même, dans l’armoire à trophée milanaise. Pour se donner les moyens de retrouver les playoffs de l’Euroleague et le titre de champion d’Italie, l’écurie milanaise a été péché du très gros poisson. Exit donc les Raduljica, Simon, Sanders, Cerella, Hickman et consorts. Souhaitez la bienvenue au français Amath M’Baye, Jordan Theodore (ancien meneur de la JL Bourg), Patric Young, Marco Cusin, Andrew Goudelock et Dairis Bertans (frère de Davis, joueur des San Antonio Spurs). Et pour mener tout cela vers la victoire Giorgio Armani a ramené au bercail l’ancien entraîneur de la sélection nationale et de la Mens Sana Siena, fraîchement auréolé d’un titre de champion d’Israël avec l’Hapoël Jerusalem. L’équipe a déjà gagné la Supercoupe d’Italie en début d’année contre le champion de la saison passée, Venise, 82 à 77.

Les anciens joueurs

Parmi les anciens joueurs des « red shoes » on retrouve les membres de l’équipe gagnante de la coupe des champions en 1965-1966, Nane Vianello, Sandro Riminucci, Gianfranco Pieri et également Bill Bradley (double champion NBA avec les Knicks notamment). Italiens également, les jumeaux Boselli (Franco et Dino) au palmarès incroyable avec Milan, notamment une coupe des coupes lors de la saison 1975-1976. De la même génération, Mike Sylvester est resté célèbre notamment pour sa mécanique de tir atypique. Il est notamment passé par la Virtus Bologna, Rimini et Pesaro.

Au palmarès plus qu’impressionnant, la légende Dino Meneghin est également un symbole du grand Milan, médaillé d’or à l’euro de 1983 à Nantes mais aussi sept fois vainqueurs de la coupe des clubs champions et douze fois champions d’Italie dans les années 1970-1980. Mike D’Antoni (actuellement entraîneur des Houston Rockets) et sa célèbre moustache ont également foulé les parquets milanais. Bob McAdoo, ancien joueur des Knicks et des Buffalo Braves a joué à Milan. Les yougoslaves Sasha Djordjević (aujourd’hui sélectionneur de la Serbie) et Dejan Bodiroga ont joué pour l’Olimpia Milano dans les années 1990. Pendant la même période « Nando » Gentile (père de Stefano et Alessandro) foulera le parquet du forum di Assago. Enfin, Gregor Fučka, champion d’Europe avec l’Italie en France en 1999, joua trois ans à Milan, le temps de gagner une coupe et un championnat d’Italie.

Plus récemment Pietro Aradori et Alessandro Gentile (évoluant actuellement à la Virtus Bologne), Zoran Dragić (frère du meneur du Miami Heat et ancien NBAer), Daniel Hackett (meneur de Brose Bamberg) et Keith Langford sont passés par le club milanais pendant le début des années 2010. Enfin, « Gallo » Danilo Gallinari (joueur des Los Angeles Clippers) et son père Vittorio ont tout les deux joués à l’Olimpia Milano.

A visiter l’excellent site : http://www.museodelbasket-milano.it/index.php

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