Après la victoire renversante contre l’Anadolu Efes à la LDLC Arena (97-82), Charles Kahudi craignait un soufflet. Nul doute que le capitaine de l’ASVEL, absent à Strasbourg, n’a pas dû apprécier la défaite de ses coéquipiers deux jours plus tard au Rhénus (77-75) contre une SIG très amoindrie en l’absence de Dominic Artis, Edon Maxhuni et Illan Pietrus, et qui a terminé sans Malik Fitts, touché au genou dès le deuxième quart-temps…
Au vu de la physionomie du match, ce revers fait tâche pour les Villeurbannais, qui ont mis « beaucoup trop longtemps à entrer dedans », dixit Pierric Poupet, en shootant à 7/31 à 3-points… Alors que les Alsaciens ont maintenu le rythme imposé en début de rencontre à la faveur d’un 11-0 au premier quart-temps puis d’un 15-0 dans le deuxième (46-32 à la pause). Les hommes de Laurent Vila ont été solidaires pour résister au retour des coéquipiers de Nando De Colo, qui a loupé le tir décisif.
« On a présenté un beau visage à nos supporters, a détaillé le coach sur le site officiel. Il y a eu beaucoup de solidarité. Les absents ont aidé en ce sens. On a vu une bonne alchimie sur le terrain. Il y a eu une belle circulation de balle et une grosse énergie en défense. Je suis très content et très fier des joueurs. Tout le monde a fait les efforts, peu importe les postes et les positions. On s’est battu jusqu’au bout et on a cru en notre chance. Les sportifs de haut niveau arrivent à se relever après les défaites. Notre équipe a été capable de bien réagir. On se devait de montrer un autre visage à nos supporters. Il faut se servir de ce match lors de moments plus difficiles. »
Auteur d’un match abouti, Hugo Invernizzi (14 points, 7 rebonds, 5 passes décisives) a présenté le même constat en conférence de presse.
« Les trois dernières sorties étaient mauvaises. Les différents blessés nous ont poussé à nous surpasser. Quand on joue ensemble, on est une très bonne équipe. C’est bien qu’on réussisse à le faire, maintenant, il va falloir réitérer quand on sera au complet. C’est un match qui n’est pas loin d’être parfait. C’est une équipe nouvelle, on joue un match par semaine donc quand on perd, on peut cogiter un petit peu plus. Pour le moment, on est sur courant alternatif, l’objectif est d’être plus régulier après Noël. Il faut qu’on réussisse à se mettre dans le match dès le début. C’est un match avec un scénario incroyable. »
Avant de recevoir le leader Cholet ce samedi, la SIG Strasbourg est 9e au classement de la Betclic Elite avec un bilan de 5 victoires et 5 défaites. Le même que Nancy, Gravelines, Le Mans et Limoges, tous en réalité 7e ex-aequo. Tombé au 3e rang (7-3), Villeurbanne ne devra pas regretter ce faux-pas en fin de saison...