Un an plus tôt, c’était sur le terrain qu’avait eu lieu le spectacle, Fenerbahçe battant l’ASVEL de 57 points. Cette année, c’est en tribunes et pas de la manière dont on aime en parler. La Supercoupe d'Europe féminine 2024, qui oppose Fenerbahçe, vainqueur de l’Euroleague, à Besiktas, finaliste de l’Eurocup (qui remplace dans ce match les vainqueurs, les London Lions), n’est pas allée à son terme ce mercredi au TBF Basketball Development Center, salle de Galatasaray d'une capacité de 10 000 places et inaugurée… trois jours plus tôt.
C’est un euphémisme puisque la rencontre n’a duré précisément qu’1 minute et 56 secondes. Moment choisi par des supporters surchauffés pour envoyer des pétards et engins pyrotechniques sur le terrain. Après l’évacuation du public, le match n’a pas repris. Le président de la FIBA Europe, Jorge Garbajosa, a présenté ses excuses aux deux équipes.
— EuroLeague Women (@EuroLeagueWomen) October 2, 2024
Coéquipière de Gabby Williams au Fener, l’internationale française Marième Badiane raconte la scène à L'Équipe.
« C'est la première fois que je vis ça. On a parfois assisté à des bastons dans le public, même au Final Four à Mersin. Mais cette fois-ci, les projectiles semblaient viser les joueuses, l'un d’eux est arrivé tout près du banc de Besiktas. On a compris la dangerosité de la situation. (...) C'étaient d'abord des lancers de fumigènes et de pétards. Un premier pétard a mis le feu au terrain. Il y a eu deux arrêts de jeu où nous avons été rappelées sur les bancs, et au troisième, on nous a renvoyées au vestiaire. On avait du mal à comprendre d'où ça venait mais c'était bruyant. Vous ne pouviez pas vous rendre compte de derrière l'écran. J’étais juste soulagée que ma fille ne soit pas dans la salle pour le coup. (...) C’est dommage car il y avait une superbe ambiance dans la salle avant le match. »
La rencontre, qui avait été stoppée à 4-2 en faveur de Fenerbahçe, se poursuivra dans la même enceinte mais à huis clos ce jeudi 3 octobre à partir de 15 heures (heure française), a communiqué la FIBA. En espérant que les dégâts, comprenant des bouts de parquets calcinés, ne soient pas trop importants.
La rédaction
Clément Carton
