Laétitia Guapo (1,82m, 24 ans) est actuellement la meilleure joueuse de 3×3 au monde puisqu’à la fin de la saison elles se retrouve numéro 1 au ranking mondial de la FIBA. Elle devrait aussi être retenue pour le Tournoi de Qualification Olympique qui va se tenir en Inde du 18 au 22 mars au cours duquel l’équipe de France doit valider son billet pour Tokyo’2020. Elle a un double emploi puisque c’est aussi la leader en Ligue Féminine du Charnay Basket Bourgogne Sud qui s’est lancé dans une opération maintien pour sa première saison à ce niveau.
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Quelles sensations ça fait de se retrouver numéro 1 au ranking mondial du 3×3 ?
Lorsque j’ai été appelée en équipe de France l’été dernier jamais je n’aurais imaginé être la numéro 1 mondiale. C’est un peu la consécration de tous les tournois que j’ai fait avec les filles de mon équipe. Les points sont certes individuels mais ils s’obtiennent aussi grâce aux victoires. Sans mon équipe, je n’aurais pas pu avoir ce résultat-là. Je suis très fière et très heureuse.
Etes-vous toujours avec les mêmes équipières en équipe de France ?
Le sélectionneur inscrit à la base six filles* pour les différentes compétitions et on a tourné pour être à quatre sur chaque tournoi. J’ai pu prendre mes repères d’autant plus que c’était des filles avec qui j’avais déjà joué en club en 5×5. Par exemple, j’avais joué avec Marie-Eve Paget à Nice, Migna Touré j’avais été au CREPS et à l’INSEP avec elle. Ça aide beaucoup quand on se connaît.
Avez-vous la possibilité de vous entraîner, de faire des stages ou êtes-vous projeté tout de suite dans la compétition ?
On a fait quelques entraînements cet été mais ça s’est vite enchaîné après la saison de 5×5. On n’a pas eu vraiment le temps de se préparer. Pour le TQO on va avoir un rassemblement en février donc on va pouvoir avoir un stage intensif pour se préparer.
Existe-t-il une concurrence entre vous Françaises pour être celles qui marquent le plus de points au ranking ?
Non. On ne le perçoit pas du tout comme ça. Après chaque tournoi, on gagne un nombre de points et c’est vrai que parfois on regarde qui a eu le plus de points mais on est fière les unes pour les autres. Il n’y a pas du tout de concurrence au niveau du ranking. Dans l’équipe de 3×3, on est des copines et même des amies.
Y a-t-il de la concurrence avec les étrangères ? Connaissez-vous celles qui partagent avec vous les premières places ?
Un petit peu plus, oui. On connaît bien les sœurs Plouffe (NDLR : Katherine de Basket Landes et Michelle de Lyon) qui sont dans le championnat français. Mais on ne regarde pas vraiment les points, on voulait gagner chaque tournoi. On savait que l’on aurait le plus grand nombre de points en gagnant chaque tournoi et c’était notre objectif.
Combien de tournoi avez-vous fait cet été ?
Beaucoup ! En championnat français et au niveau international, plus de douze.
Le Graal, ce fut le titre de champion d’Europe et la médaille de bronze au championnat du monde ?
C’est ça.
Avez-vous été déçue de ne pas être directement qualifiées pour les Jeux Olympiques de Tokyo ?
Si. On y croyait. On voyait que la Roumanie nous talonnait aussi c’est pour ça que l’on voulait tout gagner cet été car elles nous passaient souvent devant en terme de points. Si on doit parler de concurrence, c’était par rapport aux Roumaines. Après, ce n’était pas trop de notre ressort puisque sur les tournois internationaux, les Roumaines ne passaient même pas les matches de poule alors que nous on était presque tout le temps en finale. Elles ont gagné beaucoup de leurs points du fait que leur fédé a organisé beaucoup de tournois en Roumanie, ce qui a fait que les 100 premières joueuses Roumaines ont fait beaucoup plus de tournois que les 100 premières joueuses françaises. C’est ça qui leur a permis d’avoir plus de points et de nous passer devant. On y a cru jusqu’au bout et on a su le 1er novembre qu’on n’était pas qualifié. C’est comme ça, on essaiera de prendre notre revanche au TQO (NDLR : lire ICI la formule alambiquée pour se qualifier aux JO de Tokyo).
« Confiantes, oui, mais on a tout à prouver »
Le TQO va se tenir du 18 au 22 mars en Inde soit en pleine saison de Ligue Féminine. Toutes les joueuses de l’équipe de France qui sont en Ligue Féminine vont pouvoir y participer ?
La Fédération est en négociation avec nos différents clubs. On est huit joueuses convoquées pour un stage en février à l’INSEP. Je fais partie des huit. La fédération cherche à déplacer des matches pour que l’on puisse ensuite aller au TQO avec un autre stage de préparation quelques jours avant. On a deux matches avec Charnay qui sont touchés et il y en a un à avancer et un à reculer. C’est tout ce que l’on sait pour le moment.
C’est difficile de passer du 5×5 au 3×3 en pleine saison ?
C’était un peu la même chose la saison dernière : après les finales avec Charnay (NDLR : de ligue 2), je suis partie directement au 3×3. Et cet été, je n’avais pas encore fini le 3×3 que je suis partie en prépa avec Charnay en août et après je suis repartie au championnat d’Europe de 3×3. Ça reste du basket même s’il faut quelques jours d’adaptation.
Vous voyagez pas mal avec l’équipe de France 3×3 et là c’est en Inde, ce n’est pas la porte d’à côté ?
C’est sûr. Pour le 3×3, j’ai déjà fait les championnats du monde universitaires en Chine. C’était un gros décalage horaire avec une température très différente de celle qui existe en France. Il faut un peu de temps d’adaptation et pour le TQO, il semble que l’on partirait un peu avant pour s’imprégner de l’atmosphère et de la température.
Sur un plan purement sportif, vous pouvez être confiante ? A quelle place faut-il se classer pour aller aux JO de Tokyo ?
Il faut être dans les trois premières du TQO. Après notre été, oui, on peut être confiantes mais les compteurs sont remis à zéro. Un TQO c’est un peu marche ou crève. Donc confiantes, oui, mais on a aussi tout à prouver. C’est aussi l’occasion de prendre notre revanche… Si on peut finir premières, on va tout faire pour ça.
C’est un système de couperet en quarts-de-finale ?
Oui et après il faut gagner en demi ou au moins être troisièmes. Les championnats du monde et d’Europe c’est sur trois jours alors que les Women’s World Series ce n’était que sur deux jours, aussi parfois on pouvait avoir quatre matches dans la même journée.
*Ana-Maria Filip (Polkowice, Pologne), Laetitia Guapo (Charnay), Caroline Hériaud (Roche Vendée), Alice Nayo (Gdansk, Pologne), Marie-Eve Paget (Basket Landes), Mamignan Toure (Basket Landes),
A suivre demain.
Photos: FIBA
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Quelles sensations ça fait de se retrouver numéro 1 au ranking mondial du 3×3 ?
Lorsque j’ai été appelée en équipe de France l’été dernier jamais je n’aurais imaginé être la numéro 1 mondiale. C’est un peu la consécration de tous les tournois que j’ai fait avec les filles de mon équipe. Les points sont certes individuels mais ils s’obtiennent aussi grâce aux victoires. Sans mon équipe, je n’aurais pas pu avoir ce résultat-là. Je suis très fière et très heureuse, jamais je n’aurais pu arriver à ce niveau-là.
Etes-vous toujours avec les mêmes équipières en équipe de France ?
Le sélectionneur inscrit à la base six filles* pour les différentes compétitions et on a tourné pour être à quatre sur chaque tournoi. J’ai pu prendre mes repères d’autant plus que c’était des filles avec qui j’avais déjà joué en club en 5×5. Par exemple, j’avais joué avec Marie-Eve Paget à Nice, Migna Touré j’avais été au CREPS et à l’INSEP avec elle. Ça aide beaucoup quand on se connaît.
Avez-vous la possibilité de vous entraîner, de faire des stages ou êtes-vous projeté tout de suite dans la compétition ?
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