Président de la fédération espagnole de basket entre 2004 et 2016, Jose Luis Saez est, selon le média espagnol El Independiente, dans le viseur de la justice espagnole. Il est soupçonné d’évasion fiscale à hauteur de 18,6 millions d’euros. Une somme qui serait principalement en rapport avec la Coupe du Monde 2014, qui s’est tenue en Espagne, et qui serait liée à des dons et contributions datant de 2009 à 2014.
La fédération espagnole est également dans l’oeil de la justice. Selon le rapport officiel, le championnat du monde a généré des revenus de 44,5 millions d’euros et un bénéfice de 3 millions. Les autorités fiscales espagnoles enquêtent pour déterminer s’il était légal ou non pour la fédération de créer un « joint venture » avec la FIBA afin de mener à bien toutes les activités financières du tournoi, ce qui a priori ne s’applique qu’aux entités à but lucratif et non aux fédérations sportives selon le droit espagnol et le code de bonne gouvernance de la FEB.
Le verdict de l’administration fiscale aura pour but d’aider le juge chargé de l’enquête à décider si la fédération espagnole a été «un collaborateur nécessaire ou une victime du préjudice causé par la gestion de son précédent président».
Selon le rapport, l’enquête a révélé jusqu’à présent que le président a reçu 190 000 euros « en commissions » pendant quatre ans pour obtenir des sponsors.
Ce point n’est pas le seul qui est reproché au président Jose Luis Saez et à la fédération espagnole puisqu’ils sont également accusés d’avoir détourné une partie de l’aide de l’État vers d’autres fins en envoyant, par exemple, des équipements sportifs au Congo lors de la négociation de la naturalisation de Serge Ibaka.
Suite à ces révélations, Jose Luis Saez a démissionné du Comité Exécutif de la Fédération Internationale.
Photo : FIBA
