L’équipe de France a pris le dessus sur l’Ukraine à Roanne (109-88), récupérant au passage le panier-average particulier sur son adversaire.
Les Bleues de Jean-Aimé Toupane ont réussi leur pari de vaincre l’Ukraine et de lui passer 21 points dans un match très offensif de montagnes russes, pardon ukrainiennes. L’équipe de France a pu notamment compter sur une Marine Johannès majestueuse (21 points à 7/13) et aussi sur plusieurs joueuses qui ont effectué un match très solide notamment Alexia Chartereau (19 points), Marine Fauthoux (12 points et 7 passes) et encore Valériane Vukosavljevic (11 points, 4 rebonds, 3 passes). C’est aussi l’adresse sur toute la ligne qui est à remarquer : 60,8% à deux-points, 45,8% à trois-points, et 20/24 aux lancers-francs.
Les Ukrainiennes ont vendu chèrement leur peau, mais si la superstar Alina Iagupova a scoré 28 points, grâce notamment à une farouche défense de Kendra Chery, elle a manqué souvent la cible (8/23).
Rien n’est encore acquis, il reste deux matches à jouer, mais ouf!, on respire mieux.
14-4 pour commencer
Introduite dans le cinq de départ, Marine Fauthoux, Marine Johannes, Kendra Chery, Alexia Chartereau et Marième Badiane n’ont pas lambiné puisque la France a mené d’emblée 7 à 2, et 14-4 sur un trois-points de Marine Johannès, ce en moins de quatre minutes. Alina Iuagupova avait raté ses 4 shoots, le public roannais s’emballait, aussi le coach de l’Ukraine n’avait pas d’autres solutions que de commander vite fait un temps-mort.
De +17 à égalité
Marine Johannès dépassait les 1 000 points en carrière et délivrait aussi un caviar à Kendra Chery, et avec Valériane Vukosavljevic en 4, et Pauline ‘QI Basket » Astier à la mène, l’équipe de France faisait monter son capital à 32 points -contre 20- après 10 minutes de jeu, convertissant les 2/3 de ses shoots (12/18). « Elles marquent 20 points, on en veut 15 » protestait Jean-Aimé Toupane auprès de ses joueuses.
L’écart montait à +17 (37-20), mais pas question pour les Ukrainiennes d’être des victimes expiatoires et les Bleues cumulaient plusieurs balles perdues face à leur défense. A l’inverse de ce que préconisait leur coach, elles perdaient aussi de l’intensité défensive et en cinq paniers à trois-points de suite, l’Ukraine revenait à égalité : 37-37… en quatre minutes et avec 11 points de Viktoriia Balaban !
Le profil du match avait changé, chaque possession était désormais contesté. Et malgré l’impact de la Lyonnaise Alexia Chartereau (11 points en 13 minutes), la France n’avait que 4 points de marge à la mi-temps (54-50). L’Ukraine avait notamment pu compter sur ses 9 rebonds offensifs et les 3 paniers à trois-points pour 13 points de la joueuse d’Orly en Nationale 1, Olga Maznichenko.
+11 dans le dernier quart-temps
Concentrées, les Françaises retrouvaient 13 points d’avance (64-51) en deux minutes avec Marième Badiane en embuscade et Alexia Chartereau toujours à son affaire. Mais encore une fois, en un claquement de doigts et des trois-points, l’Ukraine refaisait surface (64-62). Un match de séries puisqu’après avoir encaissé un 0-9, la France mettait de nouveau le turbo pour se dégager à 77-64 avec une superbe Marine Johannès. Mais pas d’échappée. Les Ukrainiennes faisaient de la résistance. On s’y attendait de leur part. Et il y avait 10 points d’écart après 30 minutes (86-76) sans que rien ne soit encore décidé.
Avec une Caroline Hériaud percutante, la France obtenait de nouveau un avantage conséquent : 97-78 (36e). Les qualités athlétiques et de souffle des Bleues pesaient lourdement et la possibilité d’empocher le point-average particulier était en vue. Dans ce match si important, le cap des 100 points était atteint sur un trois-points d’Alexia Chartereau à 4 minutes de la fin. Et mieux : les Bleues gommaient complètement l’humiliation du match aller en Ukraine.
L’équipe de France et la Lituanie sont en tête du groupe avec 3 victoires, mais les Bleues sont à +27 au point-average particulier, alors que l’Ukraine a 2 victoires et la Finlande 0. Il reste deux matchs au programme des Bleues : le jeudi 9 février 2023 en Lituanie qui sera décisif et le dimanche 12 février en Finlande.
« On ne peut pas se permettre de ne pas y être ! », a déclaré l’assistance des Bleues, Cathy Melain, sur Sport en France, à propos de cet EuroBasket 2023. C’est disons bien engagé.
La boxcore est ICI. Le classement des groupe est ICI.
Photo d’ouverture : Marième Badiane (FIBA)