Les 11 524 spectateurs de la LDLC Arena - nouveau record d’affluence du club en Europe - ont longtemps cru à un exploit. Et pour cause, le bon dernier, même privé de Nando De Colo, a bien failli faire tomber le leader incontesté, qu’il n’a plus battu depuis 20 ans. Mais il faut croire que la marche était encore trop haute entre les deux opposés de la phase aller.
Ce jeudi 28 décembre, l’ASVEL a mené les débats pendant 33 minutes avant de craquer face aux grognards du Real Madrid et ses deux intérieurs dominants, Walter Tavares (16 points, 12 rebonds) et Vincent Poirier (17 points, 7 rebonds), d'ailleurs testés en association en l'absence des principaux postes 4 (Yabusele, Deck, Hezonja).
Pourtant décrochée de 10 unités à cinq minutes du terme (57-67, 36e), l'équipe de Gianmarco Pozzecco a cru à une remontada dans les cinq dernières minutes, égalisant à 48 secondes du buzzer (74-74) grâce à Paris Lee, le Villeurbannais du match (17 points, 7 passes). Mais Walter Tavares et Facundo Campazzo ont réglé l’addition dans la dernière minute, David Lighty manquant le buzzer beater de l'exploit du milieu du terrain à la dernière seconde.
Un combat de 40 minutes
Portée par l’énergie de la LDLC Arena, l’ASVEL a malgré tout livré une excellente première mi-temps, presque référence. Plus mauvaise défense de la compétition, la formation villeurbannaise a pris les devants dès les premiers instants (13-4, 5e) et réduit le leader de l'Euroleague à 48 % à 2-points et 3/11 à 3-points à mi-parcours, s’appuyant sur un 14-4 au retour des titulaires, dont Paris Lee et Timothé Luwawu-Cabarrot (21 points à eux deux à la pause), au deuxième quart-temps. “C’est une des premières fois où on est dans notre plan de match à la mi-temps. On prend”, accordait d’ailleurs TLC au micro de Skweek à la mi-temps.
Bien que très maladroite, l’équipe de Chus Mateo restait dans le coup grâce à une bombinette de Sergio Llull depuis le logo de la LDLC Arena (39-33). Un coup de génie annonciateur. Les Blancos ont certes subi le coup de chaud de Joffrey Lauvergne (16 points) au retour des vestiaires (50-43, 26e), mais ils ont ensuite serré la vis en défense, grignotant petit-à-petit leur retard... jusqu’à passer devant sur un alley-oop entre Sergio Rodriguez et Vincent Poirier, au milieu d’un 16-0 (57-59, 33e).
Solidaire en défense et en pleine confiance en attaque, à l’image de Sergio Llull et Walter Tavares, le Real Madrid a tué le match en milieu de l'ultime quart-temps (57-67, 36e). Les soubresauts du public de la LDLC Arena, de Timothé Luwawu-Cabarrot, de Mike Scott et de Paris Lee (74-74, 48 secondes à jouer) ne sont pas parvenus à inverser la dynamique d’un début de quatrième quart-temps qui a définitivement coûté très cher.
L’ASVEL bonne dernière de la phase
Malgré son beau combat, l’ASVEL reste privée de succès devant ses supporters depuis le 26 janvier dernier, soit une série de 15 revers de rang. L’équipe de Gianmarco Pozzecco (2-15) termine la phase aller à la dernière place de l’Euroleague, sur une neuvième défaite d'affilée, tandis que celle de Chus Mateo (16-1) est incontestablement la meilleure équipe d’Europe à la mi-saison, bien qu’elle ne l’ait pas particulièrement montré sur le dernier match de l’année civile... C'est aussi ça, les grandes équipes.
À Villeurbanne.