Piquée à vif lors du match 1 mercredi, l’ASVEL a répondu vendredi soir, et de quelle manière, pour égaliser à 1-1 dans cette finale de Betclic Elite (91-54). Le collectif de T.J. Parker a compté jusqu’à… 44 points d’avance pour finir à +37, soit la plus lourde victoire d’un match de finale de championnat de France, toutes formules confondues ! Du fait de sa victoire en ouverture, Monaco conserve l’avantage du terrain avant le match 3, lundi soir à 20h30.
Il ne fallait pas énerver les Villeurbannais. Incontestablement, l’ASVEL a envoyé un message à l’AS Monaco vendredi soir, quarante huit heures après sa contre-performance inaugurale dans cette finale de Betclic Elite 2022 (91-54). Le collectif de T.J. Parker a réveillé une Astroballe surchauffée et à guichets fermés (5 560 supporters) en réalisant une première mi-temps sensationnelle (50-27), corrigeant peu ou prou tout ce qu’il leur avait fait défaut au match 1. Et en maintenant son niveau de jeu en deuxième, comptant jusqu’à 44 unités d’avance ! Ce match 2, les coéquipiers d’Elie Okobo (18 d’évaluation en 20 minutes) pourront le raconter à leurs petits-enfants !
Le rouleur compresseur villeurbannais : +27 en première mi-temps !
Si vous avez suivi le premier match, il vous suffit d’imaginer totalement l’inverse pour avoir une idée du déroulé de la rencontre. Avec une équipe euphorique, l’ASVEL, portée en première mi-temps par sa présence au rebond (24 prises à 16 à la pause), son collectif (9 passes décisives à 6) et ses individualités. Elie Okobo, 8 points, 6 rebonds, 4 passes, en tête d’affiche, aussi bien relayé par Marcos Knight que Dylan Osetkowski, Youssoupha Fall et William Howard. Même diminué (adducteurs), Chris Jones apportait aussi son écot.
À l’opposé, une équipe en total manque de confiance. Surtout, l’adresse fut totalement absente côté monégasque, avec 8/30 aux tirs dont 2/10 derrière l’arc contre 18/33 dont 4/11 à 3-points côté villeurbannais, à l’image du seul Mike James, à 1/8 à la pause. Après 16 minutes, la Roca Team n’avait converti que cinq paniers, affichant 0/5 à 3-points et 5/11 aux lancers francs. Et l’intensité avait clairement changé de camp par rapport au game 1. Inlassablement, l’écart n’a fait que grandir au fil des minutes : 9-4 à la 4e, 19-7 à la 7e, 28-12 après un quart-temps. Puis 35-13 à la 12e, 41-15 à la 16e, et 50-23 à la mi-temps…
44 points d’écart dans le troisième quart-temps, Sasa Obradovic en perd son sang-froid !
Sonnée, l’AS Monaco n’a jamais réagi. Pire, elle encaissait encore un 13-0 au retour des vestiaires, restant muette pendant cinq minutes. Après 25 minutes de jeu, le tableau d’affichage affichait… 40 points d’écart (63-23) ! Complètement surréaliste. Alors qu’il n’avait joué que 9 petites minutes depuis le début des playoffs, Antoine Diot faisait alors son entrée en jeu dans le troisième acte, ovationné par une Astroballe qui voyait même ses champions de France en titre compter 44 points d’avance à deux minutes du terme (91-47). A trois minutes du terme, Sasa Obradovic avait même fini par se faire expulser après avoir perdu son sang froid face aux arbitres. Tout ou rien.
Comme en demi-finale face à Dijon, l’ASVEL a donc profité d’un garbage time comme rarement elle en a connu. Les deux entraîneurs en ont profité pour faire tourner, et l’on a pu apprécier les jeunes Strazel et Demahis un peu plus que prévu. S’en est suivie une standing ovation. Logique. Rendez-vous compte : +37, c’est le plus gros écart de l’histoire dans une finale du championnat de France depuis les origines, quelle soit la formule ! Portée par son collectif (22 passes décisives, les 12 joueurs ont inscrit au moins 4 points), l’ASVEL a vécu une soirée de rêve.
Un signe qui ne trompe pas quant à la contre-performance monégasque : Ibrahima Fall Faye finit meilleur marqueur de la Roca Team avec 10 points, 5 rebonds. Monaco termine la rencontre à 4/20 à 3-points, dominée dans tous les compartiments du jeu. Direction le Rocher pour le match 3 lundi soir à Gaston-Médecin (20h30, à suivre sur BeIN Sports). On ne doute pas qu’il y aura encore un peu plus un sentiment de revanche !
À Villeurbanne.
Boxscore ASVEL – Monaco / Calendrier des playoffs
Photo : Elie Okobo (Infinity Nine Media)