Alors que la nouvelle salle avance bien, l’ASVEL se projette sur le futur avec l’objectif d’atteindre les 20 millions d’euros de budget dans cinq ans.
En un été, l’AS Monaco a brûlé les étapes en passant de 14,1 à 20,7 millions d’euros de budget annuel. Ce avec un modèle économique bien différent de celui de l’autre représentant français en Euroleague, l’ASVEL, qui mise davantage sur une progression linéaire. Son budget pour la saison 2022-2023 est de 15,8 millions d’euros, en progrès de 5 % par rapport à la saison dernière (15,1 millions d’euros). Le président délégué de Lyon-Villeurbanne, Gaëtan Muller, a annoncé les projections espérées dans les prochaines années au Progrès.
« Quand nous sommes arrivés, en 2014, nous avions cinq millions de budget. Nous l’avons triplé. Nous sommes à huit millions de chiffre d’affaires sur la partie sponsoring, ce qui nous place au premier rang en France et nous situe dans les premières places en Europe. Nous serions dans le top 3 dans le top 14 et dans les dix premiers en Ligue 1. Cela montre notre développement. Il y a du boulot, mais nous sommes plus près des vingt millions de budget, que nous visons dans les cinq ou sept ans, que nous l’étions des quinze il y a huit ans. Le développement du club avance et, maintenant, nous avons envie de passer la vitesse supérieure. Et la salle et le probable aménagement de l’Astroballe, auquel nous réfléchissons avec Monsieur le maire, avec qui nous nous entendons très bien, va clairement nous permettre de la passer. Nous sommes en train de nous donner les moyens de notre ambition », avance le bras droit de Tony Parker.
La LDLC Arena en avance
Sans compter pour l’instant sur un éventuel support du propriétaire de l’Olympique Lyonnais, John Textor, le club villeurbannais se base sur les revenus que générera la nouvelle Arena (12 000 places en configuration basket), qui devrait sortir de terre à l’automne 2023, soit en avance par rapport au délai initial. Une nouvelle salle qu’a visité cette semaine le directeur exécutif de l’Euroleague Marshall Glickman, ancien président des Portland Trail Blazers, visiblement séduit par ce qu’il a vu.
« Maintenant, l’objectif c’est de proposer la salle la plus connectée d’Europe, avec le meilleur parcours client-basket en Europe. Ça va nous permettre de doubler la capacité d’accueil, d’augmenter notre chiffre d’affaires, et d’apporter beaucoup de choses en termes de marketing, merchandising. On va se tourner vraiment vers le sport spectacle avec l’objectif d’aller chercher un titre de champion d’Europe à moyen ou long terme », avait précisé Gaëtan Muller à La Tribune de Lyon en début de semaine.
Sur le terrain, l’ASVEL doit encore franchir des étapes. L’équipe de T.J. Parker voudra réagir sur le parquet du Panathinaïkos ce vendredi soir (20h) après une série de trois défaites en Euroleague, dont une dernière frustrante contre le Bayern Munich.
Photo : Tony Parker / Gaëtan Muller (Infinity Nine Media)