C’est beau un coach heureux, en extase. Et c’est ainsi qu’est apparu Laurent Legname dans les derniers instants de la finale de la Leaders Cup remportée par son équipe de la JDA Dijon et en conférence d’après-match. En voici le verbatim.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
« C’est très difficile d’exprimer par des mots ce que j’ai en moi, ce que je ressens parce qu’il y a tellement de choses qui sont derrière ce titre. Bien sûr le premier, c’est ce groupe magnifique de joueurs qui le composent et qui avant d’être de bons basketteurs sont des mecs qui humainement sont vraiment bien. Avec des mecs comme ça, on peut avancer. Ce titre c’est vraiment leur récompense. Bien sûr, il y a leurs qualités de basket individuelles et leur qualité d’écoute, leur façon d’adhérer à ce que je propose au quotidien avec mon staff. On ne savait pas si on allait remporter un titre mais maintenant qu’il est là c’est fabuleux, à la fois pour ces joueurs-là car ils le méritent en montrant que lorsqu’on a une âme, un collectif, offensif et défensif, quand il y a beaucoup, beaucoup de sacrifices derrière, de travail, d’investissement, on peut arriver à ce résultat-là. Bien sûr, ce n’est pas le fruit de cette année mais de plusieurs saisons. On sait que les titres c’est tellement dur à prendre surtout maintenant avec l’hégémonie de Monaco et de l’ASVEL. Et l’avoir fait en battant coup sur coup Monaco et l’ASVEL c’est incroyable. Et c’est amplement mérité pour mes joueurs.
« J’ai déjà connu un moment aussi fort. C’était comme joueur quand on est monté avec le HTV en 2001 au 5e match à Roanne »
J’ai simplement dit à Axel (Julien) que j’étais fier de lui. Quand j’ai arrêté ma carrière en 2011, lui commençait la sienne au niveau pro à Hyères-Toulon. Il a été MVP espoirs à Hyères-Toulon quand j’étais coach en espoir et après il m’a suivi. Il a fait deux ou trois merveilleuses saisons en Pro B et puis à Dijon, il a monté les échelons étape par étape au point d’être maintenant le meneur de l’équipe de France lors des fenêtres internationales. C’est magique. Je me rappelle lui avoir dit au HTV, il y a sept ou huit ans, qu’il avait toutes les qualités pour devenir l’un des meneurs, voir le meilleur meneur français du championnat et c’est ce qu’il est devenu. C’est vraiment grâce à ses qualités. Bien sûr, je l’ai accompagné, aidé, et je pense guidé. Axel et moi ça va au-delà du basket. C’est dur de le dire par des mots mais je suis tellement fier de lui. Je peux dire la même chose avec David (Holston). Il pleurait et j’ai pleuré avec lui dans ses bras parce que ça fait cinq ans et que ce n’est pas le même joueur qu’il y a cinq ans. Je lui ai dit « on va l’avoir ce titre David ! » On est resté l’un pour l’autre. Quand je l’ai remis à sept minutes de la fin, il ne loupait que des shoots ouverts. Je lui ai dit « David, rappelle-toi tout. C’est juste ton moment maintenant. » Il a mis deux, trois gros shoots et c’est fabuleux que l’histoire se termine comme ça pour ce match-là. J’associe bien sûr mon staff, Fred, Vincent, Eric le kiné, tout le staff de la JDA. C’est extraordinaire.
J’ai déjà connu un moment aussi fort. C’était comme joueur quand on est monté avec le HTV en 2001 au 5e match à Roanne. C’était les finales d’accession et j’ai ressenti la même chose. C’est la deuxième fois. C’est orgasmique, c’est… inexplicable. Quand à six secondes, on prend le rebond off et on a les deux lancers derrière, on sait que c’est gagné. Avec deux possessions, on sait qu’il n’y a pas assez de temps pour qu’ils reviennent. Tu pars dans un autre monde, tout simplement. C’est pour ça que l’on fait ce métier. On sait que ça peut ne jamais arriver mais quand ça arrive, on en profite.
« David c’est quelqu’un comme moi, qui déteste perdre, qui a un fort caractère, mais qui n’est pas un leader vocal »
Recevoir des éloges ou des points de vue positif sur le jeu d’une équipe, c’est forcément positif. Il y a du travail derrière. Mais comme je l’ai dit, c’est d’abord le travail des joueurs. Ce sont eux qui font les efforts, qui adhèrent, qui croient en ce que je propose. Si on propose un projet et que les joueurs n’y croient pas, ne sont pas investis à 200%, on a beau s’exciter aux entraînements et sur le banc, ça ne marche pas. C’est vraiment une connexion qui doit se créer. Il y a beaucoup de choses qui se passent derrière avec beaucoup d’échanges. Je peux parfois paraître dur avec mes joueurs mais je vous promets que si je suis dur, c’est qu’ils savent vraiment ce qui est derrière. Avec chacun d’eux j’ai une vraie relation de respect mutuel, de confiance, et aussi ils savent que je veux vraiment leur bien. J’ai beaucoup d’affection pour mes joueurs depuis que je coache. Je pense qu’ils me le rendent car sinon ils ne feraient pas ça sur le terrain. C’est très bien ces critiques car ça valorise le travail que l’on fait et aussi la connexion que l’on a entre le staff et les joueurs.
David (Holston) est comme le bon vin de Bourgogne. Il s’est bonifié d’année en année. Il a toujours eu ses qualités individuelles d’adresse, d’être capable de créer ses propres shoots, de lecture de jeu. Je pense que c’est surtout mentalement qu’il a évolué à mes côtés. Il est devenu beaucoup plus fort. David c’est quelqu’un comme moi, qui déteste perdre, qui a un fort caractère, mais qui n’est pas un leader vocal. C’est quelqu’un qui garde tout pour lui et parfois il a besoin de beaucoup de confiance autour de lui. Il veut tellement bien faire pour l’équipe pour gagner que parfois, quand il n’arrive pas à faire ce qu’il faut, il perd un peu ses moyens. C’est là où il a vraiment progressé sur ces cinq années-là. Il y a deux ou trois ans, il n’aurait jamais continué à shooter, il se serait éteint et là il a prouvé que c’est un grand.
C’est sûr que l’on a joué presque sans Richard (Solomon) ce soir (NDLR: le pivot de la JDA a fait 5 fautes en… 9 minutes) C’est difficile. On n’a pas le temps d’avoir la crainte dans ces moments-là. Il faut simplement réfléchir à des situations. C’est ainsi que j’ai fait jouer Jérémy (Leloup) en 4, Abdou (Loum) en 5, après j’ai remis Saulius (Kulvietis). On n’a vraiment pas le temps de réfléchir. Il faut réagir très vite. C’est ça le coaching. Et c’est pratiquement encore plus beau d’avoir joué sans Richard au poste 5 alors qu’il avait fait deux matches exceptionnels avant. Ça prouve toute la valeur de l’équipe.
A titre personnel, c’est mon premier titre comme coach et je savoure pleinement. Il y a tellement de coaches qui travaillent et qui n’ont jamais de titres. Ça valorise les joueurs, le staff et plus globalement le club, le staff administratif, tous ceux qui travaillent autour de la JDA, l’investissement du président. On met en lumière toute la ville de Dijon. La JDA c’est un club historique qui fête ses 140 ans cette année. Quoi de plus beau de repartir avec un titre pour ces 140 ans ? C’est un club qui dans la ville a du poids parce que, la JDA, les gens dans la rue connaissent même s’ils ne viennent pas à la salle. Mettre Dijon et la JDA sur le devant de la scène, ça va exposer la ville et ce club à la mesure qu’ils méritent, de l’investissement qu’il y a.
Les joueurs vont être de plus en plus sollicités mais il faut garder les pieds sur terre, ne pas se prendre pour ce que l’on n’est pas et se rappeler que si on a ce titre c’est grâce à notre travail. »
x
[armelse]
« C’est très difficile d’exprimer par des mots ce que j’ai en moi, ce que je ressens parce qu’il y a tellement de choses qui sont derrière ce titre. Bien sûr le premier, c’est ce groupe magnifique de joueurs qui le composent et qui avant d’être de bons basketteurs sont des mecs qui humainement sont vraiment bien. Avec des mecs comme ça, on peut avancer. Ce titre c’est vraiment leur récompense. Bien sûr, il y a leurs qualités de basket individuelles et leur qualité d’écoute, leur façon d’adhérer à ce que je propose au quotidien avec mon staff. On ne savait pas si on allait remporter un titre mais maintenant qu’il est là c’est fabuleux, à la fois pour ces joueurs-là car ils le méritent en montrant que lorsqu’on a une âme, un collectif, offensif et défensif, quand il y a beaucoup, beaucoup de sacrifices derrière, de travail, d’investissement, on peut arriver à ce résultat-là. Bien sûr, ce n’est pas le fruit de cette année mais de plusieurs saisons. On sait que les titres c’est tellement dur à prendre surtout maintenant avec l’hégémonie de Monaco et de l’ASVEL. Et l’avoir fait en battant coup sur coup Monaco et l’ASVEL c’est incroyable. Et c’est amplement mérité pour mes joueurs.
« J’ai déjà connu un moment aussi fort. C’était comme joueur quand on est monté avec le HTV en 2001 au 5e match à Roanne »
J’ai simplement dit à Axel (Julien) que j’étais fier de lui. Quand j’ai arrêté ma carrière en 2011, lui commençait la sienne au niveau pro à Hyères-Toulon. Il a été MVP espoirs à Hyères-Toulon quand j’étais coach en espoir et après il m’a suivi. Il a fait deux ou trois merveilleuses saisons en Pro B et puis à Dijon, il a monté les échelons étape par étape au point d’être maintenant le meneur de l’équipe de France lors des fenêtres internationales. C’est magique. Je me rappelle lui avoir dit au HTV, il y a sept ou huit ans, qu’il avait toutes les qualités pour devenir l’un des meneurs, voir le meilleur meneur français du championnat et
[/arm_restrict_content]
[arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]