Jérôme Mérignac s'est exprimé ce matin dans Le Courrier de l'Ouest sur la succession de Laurent Vila comme coach du club des Mauges. Le président du club choletais confirme avoir cherché à prolonger le séjour de Laurent Vila mais l'affaire n'a pas pu être bouclée :
« Dès le début, on avait acté en conseil d’administration au mois de décembre, de faire une proposition à Laurent. On avait envie de continuer avec lui. Il y a eu des allers et retours, on a fait des propositions, des re-propositions. Mais on n’a pas réussi à s’entendre. »
Lors d'une conférence de presse, que rapporte Ouest-France, Laurent Vila, a donné ensuite sans détours sa version des faits :
« Quand on a discuté, j'ai tout de suite dit que je n'avais aucune certitude sur ce que je voulais faire l'an prochain. Aujourd'hui, ma seule option était celle proposée par Cholet. Je suis en contact avec aucun autre club. Des tensions, dans un club, il y a en tout le temps. Je fais avec et le club sais aussi faire avec, je pense. C'est quelque chose qui me touche, forcément. Mais ça fait une dizaine de jours que je sais qu'on ne va pas continuer, donc mon comportement vis à vis de l'équipe ne va pas changer. Je ferai mon boulot jusqu'au bout, » a commencé par dire le coach de CB. »
Puis, revenant sur les tractations avec le club, il a donné sa version des faits :
« Quand tu veux travailler avec une personne, au moment des négociations, tu es prêt à payer le prix. Moi, j'ai écouter les propositions, mais je n'ai pas pu les accepter. J'ai pas compris qu'on ne me fasse pas une nouvelle proposition. Je ne trouve pas ça très fair-play. Oui, j'ai été surpris qu'on ne me propose pas d'augmentation. Surtout vu l'actualité du marché. Il y a trois ans, j'avais accepté la proposition sans négocier, très proches des minima. Depuis, il y a eu quelques augmentations et des bonus. Mais rien de fou. Une semaine plus tard, mi-février, j'ai reçu une seconde proposition, deux ans de contrat et le même salaire. Il y a une quinzaine de jours, j'ai dit au président Jérome Mérignac que je refusais la prolongation. J'ai reçu une proposition écrite par mail, elle a été envoyée à l'agent. C'était un an de contrat avec une option pour une deuxième année si qualification en play-offs. Avec un salaire un peu moindre de ce que j'ai actuellement. Franchement, j'étais très surpris. J'ai dit que c'était un manque de respect, des conditions assez indignes. »
Selon l'enquête de BasketEurope, Laurent Vila possède cette saison le 15e salaire des coaches de Betclic Elite, soit 95 000 euros à l'année ou 8 000 euros par mois.
Cholet Basket cherche donc un successeur à celui qui était en poste depuis 2021.
« Un coach qui a de la gnaque, des valeurs humaines, et qui laisse la place aux jeunes, parce que ça restera toujours notre ADN. Ça fait partie du cahier des charges que l’on met sur la table, auquel Laurent avait complètement répondu. Les critères que l’on avait quand on avait choisi Laurent Vila restent les mêmes. On ne se renie pas, on est toujours dans cette optique-là, » rappelle Jérôme Mérignac.
L'assistant actuel de Laurent Vila, Fabrice Lefrançois, est notamment sur les rangs.
« Oui. Fabrice a déjà coaché en Pro B (à Évreux, 2017-2020), donc il a les compétences. Il fait partie des postulants possibles, mais au même titre que d’autres. On ne s’interdit rien. »
Depuis la création de la LNB en 1987, Cholet Basket a fait appel aux services de 16 coaches dont trois fois Erman Kunter, et deux fois Jean Galle et Laurent Buffard.
