Dans Le Progrès, le très athlétique Villeurbannais Bandja Sy (2,02m, 26 ans) décortique le alley oop, indiquant qu’il suffit d’un petit signe de sa part à son meneur pour déclencher ce geste (passe en l’air attrapé au sommet de la trajectoire par le recevant qui dunke) popularisé en France par la paire de Limoges, Jean-Michel Sénégal-Richard Dacoury, dans les années quatre-vingts.
Le cadet d’Amara, le Monégasque, assure que ça ne lui procure pas des frissons particuliers d’en réussir un mais que celui face au Portel est bien ancré dans sa mémoire :
« Quand Nico (Lang) a envoyé le ballon je me suis dit qu’il était trop haut. J’y suis quand même allé, je l’ai attrapé et ça a fonctionné. »
Celui que nous vous offrons ci-dessous date du match face à Rosa Radom en Basketball Champions League et il est plus classique mais toujours avec Nicolas Lang à la transmission.
Son coach J.D. Jackson explique avec une certaine ironie qu’il est solidaire de ce genre d’initiative :
« J’adore ! Peut-être que les coaches qui n’ont jamais pu faire un dunk préfèrent les double pas. Mais moi, sauf si le ballon part dans les tribunes ou si on casse les structures (de jeu), j’aime le truc indéfendable. En Pro A, il faut être dominant et agressif en attaque. J’aime quand on finit fort les actions. »
Curieusement, Bandja Sy a été converti sur le tard au dunk -il n’a réussi son premier qu’à 17 ans- et il n’abuse pas du alley oop puisqu’il n’a fait que 10 dunks en 12 matches ; il se classe 19e de la spécialité en Pro A.