Personne ne lui dira qu’il a fait un mauvais choix en revenant à l’ASVEL plutôt qu’en restant bloqué en bout de banc en NBA. Sur ses quatre premiers matches d’Euroleague, Théo Maledon apparait comme le nouveau patron villeurbannais (17,5 points, 5,0 rebonds, 3,3 passes, 1,8 interception et 24,5 d’évaluation en 28 minutes).
Le Normand de 23 ans a choisi sa première à la LDLC Arena, devant 8 483 supporters, pour réaliser son premier chef d’œuvre, avec records de points et d’évaluation mais aussi titre de MVP de la 4e journée européenne à la clé.
Contre Baskonia (76-69), l’international français a crevé l’écran tout au long de la soirée avec 25 points à 6/13 aux tirs (dont 5/10 à 3-points), 6 rebonds, 3 passes décisives, 3 interceptions, 2 contres et 7 fautes provoquées pour 36 d’évaluation en 28 minutes.
Au-delà des stats, il a porté l’ASVEL lors de son 20-2 final, portant l’estocade sur un tir primé à une minute du terme. « C’est ce dont on rêve quand on est petit ! », avait-il lancé à Euroleague TV avant de poursuivre en zone mixte, dans des propos recueillis par L'Équipe et Le Progrès.
« Quand Vitoria est passé devant, j'ai essayé de rester positif. Il y a eu une super défense qui nous a permis d'avoir de la transition, des paniers faciles et une faute antisportive (66-67, 36e). A la fin, j’étais dans la zone, comme on dit. Vous jouez alors à l’instinct, vous ne pensez pas, vous agissez. Le faire aussi tôt dans la saison et à un moment aussi important est parfait. C’était la première fois que je voyais l'Arena, que j’entrais dans la salle. J'étais super content d'y être et je voulais vraiment marquer le coup. Il n'y a pas de meilleure manière de le faire. C'est une des raisons pour lesquelles je suis revenu : je voulais jouer, reprendre du plaisir à jouer, vivre ces moments. Je pense que cette équipe, elle est spéciale. Mais elle ne peut être spéciale que si on montre qu'on reste ensemble. Et ce soir, on l'a parfaitement fait », a-t-il souligné après la rencontre.
Nul doute que Frédéric Fauthoux et son staff ne sont pas passés à côté de ses performances. S’il continue de surfer sur cette vague positive, l’équipe de France lui tend les bras pour l’Euro 2025.
Une compétition où la concurrence promet d’être de plus en plus rude sur le poste de meneur en raison de la montée en puissance de Nolan Traoré, l’émergence de Matthew Strazel, Sylvain Francisco et Nadir Hifi ou encore la résurgence de Thomas Heurtel en Chine et celle de Frank Ntilikina en Serbie. Entre autres.