Nos confrères de As viennent de publier les détails des budgets pour la saison à venir des deux géants du basket espagnol : le Real Madrid et le FC Barca. Deux ogres gonflés au déficit ! Edifiant.
Dans cet article très intéressant, notamment pour ses infographies qui permettent de bien visualiser le problème, les journalistes de As présentent pour la saison 2018-19 les budgets des deux plus gros clubs du basket espagnol, bastion également de l’Euroleague. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la réalité des chiffres est effrayante.
Les deux géants s’apprêtent à perdre pour la saison à venir plus de 53 millions d’euros. 28,2 millions de déficit annoncé pour Madrid, 24,9 pour Barcelone !
Quand on prend en compte les recettes des deux clubs, qui seraient égales à leur budget si par exemple le Real et le Barca évoluaient en Jeep Elite où il existe un contrôle de gestion sérieux qui oblige les clubs à ne dépenser que ce qu’ils gagnent, et bien, leur budget ne serait finalement pas si éloigné que ça des meilleurs clubs français.
Madrid génère ainsi 13,1 millions de revenus
- 5,7 en billetterie et abonnés
- 5,3 en sponsors
- 1,2 en droits télés
- 0,8 autres
Le Barca génère 11,1 millions de revenus :
- 2,5 en billetterie et abonnés
- 5,2 en sponsors
- 2,7 en droits télés
- 0,7 autres
Enfin, l’évolution sur les quatre dernières saisons de ce déficit montre qu’il ne s’agit pas d’un accident de parcours mais bel et bien d’un modèle économique. Les chiffres (négatifs) annoncés sont ceux finaux après le résultat final comptable des saisons passées.
Saison 2014-15 2015-16 2016-17 2017-18
Madrid 27,9 24,5 22,3 28,9
Barca 22,6 22,5 23,3 27,1
Comment un club français ou allemand ou n’importe quelle entreprise sérieuse qui évolue dans un championnat régulé peut espérer se mesurer à armes égales avec de telles machines à perdre de l’argent ? De la réponse à cette question dépend l’avenir du basket de très haut niveau européen.
A noter qu’à l’issue de la saison 2016-17, la dette du FC Barcelone football était de 247 M€.
A lire ou relire notre article sur le sujet: L’Euroleague, un miroir aux alouettes pour les clubs français?
Photo: Ante Tomic (Euroleague)