C’est un véritable évènement qui est survenu lors de la défaite du Limoges CSP au Portel (84-68).
Nicolas Lang est l’un des shooteurs en France les plus réputés, un spécialiste du tir à longue distance, lauréat du concours à trois-points du dernier All-star Game. Un animal à sang froid. Jusqu’ici, il en avait transformé 40 sur 140 en Betclic Elite -et aussi 46,7% en Basketball Champions League. Combien de fois il a sauvé son équipe d’un mauvais pas. On relève un 5/6 face à Dijon, un 4/5 contre Blois ou encore un 5/9 devant la défense de Strasbourg.
Déjà contre Gravelines, il avait mis ses 6 shoots à côté de la cible, mais cette fois le total se monte à 8. Il lui a fallu attendre la fin du match pour débloquer son compteur avec deux paniers à deux-points. Hier soir, il n’a pas eu non plus l’occasion de montrer son savoir-faire aux lancers-francs. Ce n’est que la 3e fois en 18 rencontres qu’il ne s’est pas rendu sur la ligne de réparation.
Au-delà du jour « sans » de Nicolas Lang, et outre la vaillance des Portelois, la lourde défaite du CSP au Portel s’explique par la fréquence des matchs. Quarante-huit heures plus tôt, les Limougeauds se qualifiaient pour le top 16 de la BCL après un match héroïque -de 45 minutes- à Ludwigsbourg. Et tout le monde n’a pas l’effectif de Monaco pour supporter la cadence.
« Cette période, c’est comme si on était dans une machine à laver, a constaté le coach Massimo Cancellieri au Populaire. Nous n’avons pas d’excuse. C’est normal. Même si on apprend jour après jour, notre équipe n’est pas prête pour jouer sur deux tableaux. Elle n’a pas la capacité à comprendre immédiatement comment jouer ».
Photo : FIBA