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Le clasico Limoges-Pau (3): Quand Beaublanc a ensorcelé les Béarnais

Le 29 janvier 2010, après cinq ans d’abstinence, Beaublanc servait de nouveau de cadre au clasico. En Pro B. Au prix d’un final ahurissant, le CSP se payait la tête de l’Elan Béarnais (85-80 en prolongations) et les deux vieux rivaux se retrouvaient ainsi co-leaders, à égalité parfaite. Nous étions

Le 29 janvier 2010, après cinq ans d’abstinence, Beaublanc servait de nouveau de cadre au clasico. En Pro B. Au prix d’un final ahurissant, le CSP se payait la tête de l’Elan Béarnais (85-80 en prolongations) et les deux vieux rivaux se retrouvaient ainsi co-leaders, à égalité parfaite. Nous étions sur place. Récit en direct d’une journée qui a perpétué le mythe.

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Minuit – Rumeur en ville

Les plus radicaux des supporters limougeauds avaient pour habitude d’aller à l’hôtel des joueurs palois afin de perturber leurs nuits. La rumeur court en ville que le coach Didier Dobbels, bien au courant de la tradition, a choisi un hébergement à Angoulême afin que la troupe soit au calme. En fait, l’Elan Béarnais s’est installé tout naturellement au Novotel de Limoges.

6h15 – ici France Bleu Limousin

Tous les matins depuis lundi, France Bleu Limousin propose des face à face entre des personnalités historiques du CSP et de l’Elan Béarnais. Stéphane Ostrowski vs Paul Henderson, André Sardin vs Pierre Seillant, et même Jacques Deglane du Populaire du Centre vs Marc Duthu de Sud Ouest. Sont également appelés à la barre, Michel Gomez, qui a coaché avec brio les deux équipes, et les supporters. Frédéric Forte, président en exercice du CSP, est l’invité d’honneur du journal de ce vendredi.

La station couvre la Haute-Vienne et la Corrèze, mais elle est aussi disponible pour la diaspora sur le site Bleulimousin.com. En juin, le nombre de connexions pour la finale de Pro B avait été si important que le serveur n’avait pas tenu le choc.

La « voix » enthousiaste du basket à Limoges, c’est Jean-François Maison. Il a concocté pour l’occasion un dispositif de marathonien : prise d’antenne à 19h avec des commentaires truffés d’interviewes, le match en live comme à l’ordinaire avec Michel Gomez comme consultant, et des prolongations jusqu’à 22h45 environ. « On ne m’a jamais autant parlé de basket que cette année alors que c’est notre quatrième saison en Pro B, et c’est Pau qui veut ça », dit-il. « Et on ne m’a jamais autant sollicité pour avoir des places que pour ce match. C’est un peu un OM-PSG. A la radio, on reçoit toutes les listes des Régionales, et ils me demandent tous, « on va les battre, on va les battre ou pas ? » Et en plus, ce sentiment est exacerbé par le fait que si Pau gagne, ils seront à deux victoires plus le point-average. Les gens disent : déjà, on en chie depuis trois ans, et c’est eux qui risquent de nous empêcher de montant ! Alors, il faut absolument les flinguer ! ».

Jacques Deglane, chef des Sports au Populaire du Centre, annonce une trentaine de journalistes à la table de presse. « Un engouement jamais vu depuis le triplé de 2 000. Même si Limoges n’est pas une ville exubérante, tout le monde t’en parle, tout le monde cherche des places depuis longtemps et il devrait y avoir un peu de marché noir ». Le Popu a réalisé depuis lundi une page quotidienne sur le clasico et quatre dans l’édition de ce jour de match. « Ce qui s’est fait auparavant, ce n’est pas notre histoire. Commençons à écrire une petite ligne de notre histoire à nous, ici, cette année », annonce le coach Eric Girard.

Et puis, donné en direct sur Sport+, le clasico est aussi rediffusé à 23h sur France 3 Limousin qui a, en prime, programmé une émission spéciale demain après-midi.

19h30 – Etudiant le jour, Eagle la nuit

Hugo Blondeau est étudiant en Histoire et sa spécialité, c’est celle du Limoges CSP. C’est même une véritable passion. Comme travaux pratiques, Hugo est l’un des trois contributeurs majeurs de Encyclocsp.com qu’il se charge d’alimenter en coupures de journaux, extraits de magazines et photographies datant des trois décennies précédentes. Il a notamment retrouvé et mis en ligne l’article du Popu datant de 1981 annonçant la venue au club d’un certain Ed Murphy.

Il juge que les rivalités Roanne-Vichy ou Strasbourg-Nancy sont fadasses alors que pour Limoges-Pau, il y a là quelque chose de « sacré ». Pour faire partager sa foi et ses connaissances, il a créé une page sur Facebook dédiée au clasico à laquelle ont notamment adhéré Jimmy Verove et Franck Butter. « La rivalité existaient entre supporters, dirigeants, et même certains journalistes se détestaient entre eux » comment-t-il. Hugo n’a pas encore 21 ans, mais il s’est informé à la source. « A Limoges, on parle des équipes des années 80 encore plus que de celles des années 90. Et si la rivalité existe encore, c’est bien qu’elle a été transmise de génération en génération ».

Hugo Blondeau s’affiche comme « cercliste », « anti-Seillant », « anti-Fauthoux » et « anti-Bergeaud ». A Pierre Seillant, il reproche d’avoir influé en coulisses pour faire dégringoler le CSP de son piédestal, oubliant un peu vite que le club était rongé par les dettes et que les fonds chinois ne sont jamais sortis des tuyaux. A Freddy Fauthoux d’avoir nargué les supporters limougeauds lorsque l’Elan est venu scalper les Limougeauds à Beaublanc, en 98. A Claude Bergeaud, d’avoir traité, paraît-il, les fans de Limoges présents un soir à Boulazac de « Hooligans ».

Notre supporter historien était présent lors du match aller à Pau, et lui et ses collègues s’étaient vu offrir par leurs hôtes quelques sandwiches. Encore sous le coup de la stupéfaction, il s’étonne presque que ceux-ci n’aient pas été… empoisonnés.

Hugo a pris place tout là-haut, dans le kop avec les Eagles, dont on va vite s’apercevoir qu’ils sont le cœur et le poumon de Beaublanc.

20h05 – Juste un match de Pro B ?

Aurélien Salmon, qui réalise sa troisième saison à Limoges, pense aussi que les mentalités ont changé en terre béarnaise. Pour la manche aller, il était blessé, inactif, mais il se souvient que l’on avait annoncé « un public hostile contre nous », mais que l’ambiance avait fait un peu pschitt…

D’ailleurs le vaisseau palois n’était même pas comble. Incroyable, non ? « J’ai l’impression que les spectateurs limougeauds ont plus à cœur ce match-là ». Explication : les fans de l’Elan sortaient alors tout juste d’une saison en Pro A qui avait été une longue purge, alors que le public limougeaud est en manque de sa drogue dure. Et cette fois, le matche est « importantissime » comme dirait David Cozette. « On en a parlé entre nous, même s’il y a beaucoup d’engouement, ce n’est qu’un match de Pro B », relativise Aurélien. « Et s’il est super important, c’est que Pau est premier et nous deuxièmes, et qu’il faut le gagner pour recoller à leur niveau ».

Sans doute pour éviter d’entendre les hurlements de la foule, Antoine Mendy a choisi de s’échauffer avec un casque blanc sur les deux oreilles.

20h20 – Apollo compte sur McCord

« C’est comme le Sud contre le Nord, le Général Lee contre le Général Grant. Même quand il n’y aura plus d’équipes, on en parlera encore », rigole Apollo Faye. Jamais, depuis la création de ce jeu, un basketteur français n’aura été aussi populaire dans sa ville que l’ancien international, étendard avec Richard Dacoury, du CSP Limoges version vert et blanc.

Apollo est désormais commercial et il rayonne sur cinq départements. Partout, on lui demande de signer des autographes, et lui aussi se sert de Facebook pour envoyer des photos à des fans de différentes générations.

A 58 ans et depuis son retour en ville, il y a onze ans, Apollo est un fidèle Beaublanc. Il a pris place dans son fauteuil rouge central, au premier rang, au milieu d’une pléiade de célébrités locales, Claude Bolotny, Jean-Michel Sénégal, Yann Bonato, Hugues Occansey, Pierre Dao, Michel Gomez, les deux anciens présidents Xavier Popelier et Jean-Claude Biojout, leur successeur dans la ligné Frédéric Forte, le responsable du marketing Stéphane Ostrowski, sans oublier Jacques Monclar au micro de Sport+.

Apollo connaît parfaitement la génération 2010. « L’année dernière, on a vu contre Poitiers que certains joueurs ne supportent pas la pression », comment-t-il. « Mais cette année, on a nos deux pivots, le capitaine McCord et Ford, plus Karim Souchu, qui ont de l’expérience, qui motivent l’équipe. Tout le monde est derrière eux. Si McCord avait été là l’année dernière contre Poitiers, la situation aurait été différente. Il les aide beaucoup moralement, physiquement et il va tout faire pour les motiver, pour que les joueurs n’aient pas le trac ».

20h25 – Pierre Seillant est resté au Palais

Soirée paella au club house du « Palais » de Pau. Les nombreux téléviseurs vont permettre aux invités de regarder le match en dînant. Pierre Seillant, président séculaire du club, est au milieu des VIP. Limoges, il s’y est rendu une quarantaine de fois. « Lorsqu’on jouait contre l’ASPTT, c’était déjà chaud. »

Ce n’est pas un secret, c’est par Pierre Seillant, fameux guerrier, fin stratège, toujours un peu provocateur, et qui avait l’art de captiver l’attention des médias et des foules, qu’est née la rivalité entre Orthez et Limoges. Sans lui, on se serait tellement ennuyé. Déjà, lors de la saison inaugurale (1981-82) de Beaublanc, Seillant s’était plaint du clown au micro qui chauffait, disait-il, exagérément la salle. « La rivalité a pris naissance quand on a gagné la Coupe Korac après eux en 84. Et quand on a gagné le titre de champion de France en 87, avec la bagarre au match retour et les deux lancers-francs de Freddy Hufnagel lors de la belle. A partir de là, c’était la guerre », rappelle-t-il. « On gagne 18 titres à deux en 22 ans. On les a privés d’une saga extraordinaire. Si on ne s’était pas dressé face à eux, ils auraient été champions pendant vingt ans. Et puis il y a un haut dirigeant de Limoges, je tairai son nom, qui avait dit à une haute sommité de la fédération: « Orthez, c’est trop petit, ils vont disparaître » et c’est ce jour-là que ça m’a choqué et motivé pour trouver une solution. C’est comme ça que plus tard, on est parti à Pau ».

« Ailleurs, je n’ai jamais eu de soucis », poursuit-il. « C’est la seule salle où j’ai été malmemé. Entre le vestiaire et le bus, il faut monter les escaliers, il y avait quelques spectateurs fanatiques, les Yellow, ils te crachaient dessus, ils t’envoyaient des trucs. J’ai dû aller deux ou trois fois chez le teinturier. Quand on perdait, on entendait « Seillant, une chanson »… Il fallait bien quelqu’un soit là pour les empêcher de tourner en rond. Aujourd’hui, tout est lisse, poli. Une bonne rivalité, ça ne fait pas de mal. Mais, j’ai désormais passé l’âge de me faire malmener ».

20h27 – C’est ça, la culture

Rien n’a changé depuis dix ans, pas une latte de bois, pas une vis. Les 14 bannières vertes et les 10 jaunes sont toujours suspendues avec fierté même si l’équipe joue désormais en noir. Depuis l’ouverture, les gens qui ont arraché les derniers billets sont debout entre les deux niveaux de tribune comme pour un match de Coupe d’Europe. Un quart d’heure avant l’entre-deux, la salle est déjà pleine. Six milliers de privilégiés. Toutes les strates de la société limougeaude sont représentées. Dehors, la ville est si calme. Dedans, c’est un volcan.

Beaublanc résonne comme une grotte et chaque clameur est démultipliée. De jolies blondes se trémoussent ostensiblement en brandissant une écharpe. A Beaublanc, on vit son match avec extraversion. Les Z’abonnés sont les plus paisibles des trois groupes de supporters. Placés derrière un panneau, les Phénix sont les héritiers des célèbres Yellow. Ils déploient une gigantesque banderole sur toute la largeur de la tribune, mais ce ne sont plus eux qui donnent le tempo. En juin 2007, les plus fervents ont créé les Eagles. « Les jeunes ne se reconnaissaient plus dans ce groupe de supporters », explique Jean-Louis Chanier, le président qui, du temps de sa jeunesse, s’est rendu à Rome, en R5, pour voir en Coupe Korac Appollo Faye transformer deux lancers décisifs. « Dans les deux groupes confondus, une quarantaine de personnes est allée à Padoue (lieu de la finale de la Korac en 82). Mais arrêtons de vivre avec le passé. On est une nouvelle équipe avec de nouvelles couleurs. Il faut avancer ! ». Certainsn Eagles étaient si pressés d’assister à ce clasico qu’ils avaient installé sur leur ordinateur un compte à rebours pour savoir combien de temps il leur fallait patienter.

A l’entrée des Limougeauds, c’est un tonnerre d’applaudissements. Pour les Béarnais, c’est un déluge de huées comme aucune salle de basket en France n’est capable d’en produire aujourd’hui. Les Eagles crient « anti-béarnais ! » et entonnent « Limoges… Allez… Allez… » sur l’air des chants grecs. C’est ça, la culture.

Présentation du Limoges CSP. Une minute de bonheur intégral. Rien que pour ça, Beaublanc mérite un pèlerinage. Les Béarnais de Pro B savent désormais à quoi ressemble un match d’Euroleague à Limoges. C’est à la hauteur du Partizan Belgrade et de l’Aris Salonique. A la mi-temps, dans le cadre du tirage au sort de la Semaine des As, le président Didier Gadou fait un discourt couvert par une monumentale bronca. La rancune est tenace en Limousin.

22h25 – Un scénario d’Hollywood

Soutenus par une trentaine de Péones, engloutis dans Beaublanc, les Béarnais sont venus pour gâcher la fête. Et ils s’y appliquent. Même lorsque le buffle limousin rentre dans le match les deux cornes en avant, ils font preuve d’une totale sérénité. L’équipe est parfaitement équilibrée, complète, puissante, et le peu d’impact de Georgi Joseph, un moment incertain, ne se ressent pas. Le chauve Slovène Marko Maravic, intégré dans la semaine, s’entend déjà comme Béarnais en foire avec Michael Bauer. Antoine Mendy, pas émotif pour un euro, est insolent et plante 21 points.

L’Elan Béarnais est la meilleure équipe de Pro B, cela paraît une évidence. D’ailleurs, le CSP l’apprend à ses dépens. Sa réussite dans le deuxième quart-temps est indigente (3 sur 12) et, dans le troisième, il est plusieurs fois à la limite du point de rupture. Une énorme poussée d’adrénaline envahit alors Beaublanc.

L’ambiance est digne d’un Final Four d’Euroleague, mais le niveau de jeu est bien de la Pro B. Le CSP n’y arrive pas.

Avec ce trois-points de l’omniprésent Teddy Gipson (18 points, 8 rebonds, 7 passes… 5 balles perdues), la messe paraît dite. Le fabuleux décor aura donné lieu, croit-on, à une mauvaise pièce.

L’Elan mène alors de 11 points à trois minutes de la fin. Pourtant, porté par son incroyable public, qui a toujours la foi, le CSP se bat jusqu’à son dernier souffle.

Contrairement au général Lee, il ne capitule pas. L’Elan n’a pas réussi à « tuer » le match, et il va le payer très cher. Le CSP remonte à la force du poignet. John McCord, 37 ans à la fin du mois, ne tremble pas et inscrit les deux derniers paniers du temps réglementaire. Egalisation à 70. Le film du match semble écrit par un scénariste d’Hollywood.

22h40 – Eric Girard remercie son public

Eric Girard s’est échauffé pendant 45 minutes, courant dans tous les sens, mimant chaque action litigieuse non sifflée pour son équipe. Là, il fait le tour du parquet, le pouce levé en direction du public, pendant qu’Alhaji Mohammed est tombé à genoux sur le parquet. Le public chante « mais ils sont où les Béarnais ? » et quelques joueurs sur le terrain reprennent le refrain, en sautillant, et en faisant semblant de scruter l’horizon.

Pourtant, avec deux trois-points d’Antoine Mendy, l’un de l’aile gauche, puis le même de l’autre côté, l’Elan a cru pouvoir se refaire. Surtout que le meneur limougeaud Brent Darby, coulé sur son siège par des crampes, n’a pu conduire ses troupes en prolongations. En plus, les Béarnais sont des spécialistes cette saison du money time. Mais cette fois – avec un John McCord (19 pts, 13 rbds) MVP héroïque de la soirée -, les Limougeauds n’ont pas lâché leur étreinte. John Ford a apporté sa contribution, Karim Souchu a sorti la tête hors de l’eau, Vincent Mouillard a parfaitement suppléé Darby. Teddy Gipson a raté deux lancers, un signe. En perdition, Mike Bauer a clôturé la prolongation par un air ball. 85-80. Victime du sortilège de Beaublanc, l’Elan Béarnais a fini par craquer. Egalité parfaite sur les deux matches. Et encore, Alhaji Mohammed a loupé un lay-up tout cuit. Personne ne lui en veut. Le come-back du CSP tient déjà du miracle.

« Il faut remercier le peuple limougeaud car, sincèrement, les joueurs ont gagné une partie du match, mais le public a gagné la deuxième partie » lâche Eric Girard. « On ne va pas se taper sur le ventre, on n’a pas fait un bon match de basket, ni en attaque, ni en défense. On a été à la peine, on n’a pas joué collectivement. Pau a été bien meilleur que nous pendant 35, 37 minutes. Notre basket m’attriste dans un sens, mais je me dis que malgré tout, on arrive à gagner. J’espère que les joueurs vont comprendre qu’individuellement, on n’a pas le talent pour rivaliser avec ce type d’équipe (…) On s’améliore lorsque Darby n’est pas sur le terrain. C’est peut-être un début d’explication, faudra y réfléchir. Tout ça va nous donner un bel élan pour la suite ».

La suite ? Toute une ville imagine aujourd’hui que le prochain clasico se jouera en Pro A.

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Minuit – Rumeur en ville

Les plus radicaux des supporters limougeauds avaient pour habitude d’aller à l’hôtel des joueurs palois afin de perturber leurs nuits. La rumeur court en ville que le coach Didier Dobbels, bien au courant de la tradition, a choisi un hébergement à Angoulême afin que la troupe soit au calme. En fait, l’Elan Béarnais s’est installé tout naturellement au Novotel de Limoges.

6h15 – ici France Bleu Limousin

Tous les matins depuis lundi, France Bleu Limousin propose des face à face entre des personnalités historiques du CSP et de l’Elan Béarnais. Stéphane Ostrowski vs Paul Henderson, André Sardin vs Pierre Seillant, et même Jacques Deglane du Populaire du Centre vs Marc Duthu de Sud Ouest. Sont également appelés à la barre, Michel Gomez, qui a coaché avec brio les deux équipes, et les supporters. Frédéric Forte, président en exercice du CSP, est l’invité d’honneur du journal de ce vendredi.

La station couvre la Haute-Vienne et la Corrèze, mais elle est aussi disponible pour la diaspora sur le site Bleulimousin.com. En juin, le nombre de connexions pour la finale de Pro B avait été si important que le serveur n’avait pas tenu le choc.

La « voix » enthousiaste du basket à Limoges, c’est Jean-François Maison. Il a concocté pour l’occasion un dispositif de marathonien : prise d’antenne à 19h avec des commentaires truffés d’interviewes, le match en live comme à l’ordinaire avec Michel Gomez comme consultant, et des prolongations jusqu’à 22h45 environ. « On ne m’a jamais autant parlé de basket que cette année alors que c’est notre quatrième saison en Pro B, et c’est Pau qui veut ça », dit-il. « Et on ne m’a jamais autant sollicité pour avoir des places que pour ce match. C’est un peu un OM-PSG. A la radio, on reçoit toutes les listes des Régionales, et ils me demandent tous, « on va les battre, on va les battre ou pas ? » Et en plus, ce sentiment est exacerbé par le fait que si Pau gagne, ils seront à deux victoires plus le point-average. Les gens disent : déjà, on en chie depuis trois ans, et c’est eux qui risquent de nous empêcher de montant ! Alors, il faut absolument les flinguer ! ».

Jacques Deglane, chef des Sports au Populaire du Centre, annonce une trentaine de journalistes à la table de presse. « Un engouement jamais vu depuis le triplé de 2 000. Même si Limoges n’est pas une ville exubérante, tout le monde t’en parle, tout le monde cherche des places depuis longtemps et il devrait y avoir un peu de marché noir ».

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