Lors de la présentation du rapport financier de la LNB pour la saison 2018/2019, des informations ont été révélées sur la santé financière du Limoges CSP.
A noter que la SASP Limoges CSP n’a pas publié ses comptes depuis 2017 contrairement à la plupart des clubs de LNB, mais la nouvelle direction du club nous a indiqué que le dernier bilan comptable sera très prochainement déposé.
Le Limoges CSP, qui a connu un quotidien extrêmement mouvementé depuis le décès de son président Frédéric Forte le 31 décembre 2017, affichait jusqu’à la fin de saison 2017-2018 une santé financière saine. Trop selon certains qui critiquaient sa prudence avec plus de 2 millions d’euros « mis de côté » à la fin de la saison 2016-2017 suite à ses titres de champion de France en 2014 et 2015 et à la participation à l’Euroleague.
Sans refaire état des changements de gouvernance et des départs anticipés lors des deux dernières saison, nous avons souhaité reprendre les chiffres communiqués dans le rapport annuel de la Direction Nationale du Conseil et du Contrôle de Gestion des Clubs Professionnels .
Tout d’abord, la billetterie du club reste un poste de recette très rentable (le 2e meilleur ratio en France derrière Le Portel). Le club a toujours pu compter sur la passion de ses fans et cela se traduit encore cette saison en étant la 4e meilleure affluence après la phase aller.
La suite des chiffres révélés par la DNCCGCP est moins reluisante pour le club limousin.
Le sponsoring représente 42% des recettes (la moyenne en Jeep Elite est de 50%) du club qui est 13e à ce classement juste devant Pau Lacq Orthez.
Le résultat exceptionnel est de 694 000€ (grâce au buyout de la draft de Sékou Doumbouya). Pour les lecteurs qui ne sont pas à l’aise avec le vocabulaire comptable, « exceptionnel » n’est pas synonyme de performance, mais bien à prendre dans le sens que cela reflète un événement qui ne devrait pas se reproduire régulièrement. Malgré cela le résultat net est tout de même gravement déficitaire avec -800 000€.
Sur la corrélation du classement sportif et de la masse salariale, la SIG et le CSP sont les mauvaises élèves du milieu de tableau. Limoges avait
objectivement les moyens financiers de terminer 3e ou 4e de la saison régulière.
Enfin, le résultat d’exploitation du club est très déficitaire (1,492 million d’euros) alors qu’il était encore largement positif (+455 000€) en 2016. L’exploitation exprime si l’activité de l’entreprise a permis de gagner de l’argent. En l’occurrence, vendre des billets de matchs, des prestations à des sponsors mis en balance avec les dépenses de fonctionnement comme les salaires et les indemnités de départ de contrats « cassés » avant leur terme. A ce sujet, le président Yves Martinez avait confié à L’Equipe en début de saison que la nouvelle équipe dirigeante avait dû puiser dans les fonds propres ; le versement d’indemnités à plusieurs salariés s’étant montré très onéreux.
Selon nos informations, le buyout réglé par Vitoria pour Semaj Christon est de 80 000€. Suite aux autres départs dans l’effectif après cette première partie de saison, la performance financière du CSP ne pourra probablement être équilibrée à la fin de l’exercice uniquement par un très bon parcours en playoffs. Mais aussi par une reprise en main des finances suite à l’intermède de la présidence de Youri Verieras.
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