Au début de l’année 1975, lors de la journée du 25 janvier du Championnat de France de Nationale I(*), 15 des 16 arbitres désignés refusent de prendre le sifflet.
Les arbitres souhaitent alors dénoncer l’insécurité dont ils sont victimes dans les salles et les critiques régulières dans la presse mettant en cause l’impartialité et leur niveau. Ou, formulé autrement, comme on peut le lire dans L’Equipe Basket Hebdomadaire du 29 janvier 1975 : « Ils en avaient assez d’en prendre plein la g… pour pas un rond… ».
Ils se défendent d’ailleurs d’être grévistes : « Une grève est un geste professionnel. Or, nous sommes des amateurs. En fait, nous sommes indisponibles… ». Dans un contexte d’enjeux financiers grandissants dans un basket français en crise de croissance, en route tant bien que mal vers le professionnalisme, les arbitres refusent de jouer les boucs-émissaires des tensions qui s’exacerbent dans les salles.
(*) La Nationale I, à ne pas confondre avec la NM1 actuelle, est alors le plus haut niveau (équivalent à l’actuelle Betclic Elite)