C’est peu dire que la déclaration de Sarunas Marciulionis comme quoi des émissaires grecs ont cherché à acheter des joueurs soviétiques, avant la finale de l’EuroBasket 1987 entre la Grèce et l’URSS (victoire des Grecs, 103-101), fait des vagues… surtout en Grèce. Gazzetta a interrogé à ce sujet le fils de l’entraîneur soviétique, Alexandre Gomelski, décédé depuis.
Vladimir Gomelski est formel, les déclarations du Lituanien sont une affabulation.
« La première chose que je me suis demandée en lisant ces déclarations fut ‘Sarunas, pourquoi maintenant?’ A-t-il fallu près de 40 ans pour inventer une telle histoire?’ Si je l’avais devant moi, je lui dirais ça et si je le rencontre ou que je lui parle, je lui dirai ça ! Je ne peux pas croire qu’un joueur de ce niveau avec une si belle carrière en NBA, se soit lancé dans le processus de ternir le moment le plus fier du basket grec, d’autant plus que c’était un match qui a été observé en détail ! Ce qui m’impressionne aussi c’est pourquoi Marculionis a choisi cette époque particulière et le moment où mon père n’est plus vivant pour se défendre mais aussi que l’Union soviétique en tant qu’État n’existe plus ? La chose la plus légère que je puisse dire à son sujet, c’est qu’il a dépassé les limites de l’exagération ! Après une telle défaite, il est logique qu’il y ait du mécontentement avec l’arbitrage, qu’il y ait de l’amertume et pendant un moment un transfert de responsabilités, mais après presque quatre décennies qu’un des joueurs majeurs de l’équipe arrive et sorte un tel scénario, je découvre cette réalité ! . »
Le fiston Gomelski ajoute :
« Avec mon père, nous avions beaucoup discuté de ce match et pendant de nombreuses années, il n’a pas pu surmonter les mauvais choix qu’il avait faits dans la deuxième mi-temps de la finale et en faisant son autocritique, il m’avait répété à plusieurs reprises que ce qu’il ne pouvait pas … digéré principalement, c’était l’utilisation minimale qu’il avait fait de Volkov et Pankraskine. Mais ce n’était pas une erreur faite exprès car quiconque le connaissait pouvait vous assurer que c’était un entraîneur qui n’avait pas appris à perdre ! Alors, comment accepterait-il un … pot-de-vin? Les erreurs qu’il a commises étaient humaines et appartiennent à la catégorie de celles qui se produisent lorsqu’un entraîneur doit gérer une situation difficile sans précédent pour lui et ses joueurs, le match étant jugé sur le fil du rasoir …« .
Photo: Alexandre Gomelski et Vladimir Tkatchenko