La Lettonie a vaincu à plates coutures son voisin balte, la Lituanie, pour empocher une improbable 5e place à la Coupe du monde (98-63). Le shooteur de Promitheas Patras en Grèce, Arturs Kurucs (1,93 m, 23 ans) et le meneur... agent libre, Arturs Zagars (1,90 m, 23 ans), furent les héros du jour.
Si la Lettonie n'avait pas effectué une remontada contre la France, si Sylvain Francisco n'avait pas loupé son shoot au buzzer, les joueurs lettons ne seraient pas aujourd'hui encensés par tout un peuple de seulement 1,88 million d'habitants.
"Je ne peux pas imaginer une meilleure façon de terminer ce tournoi, surtout après la douloureuse défaite contre les Allemands. Nous avons très bien joué et avons montré que nous pouvions aussi battre les Lituaniens", a commenté Arturs Kurucs.
Kurucs a été le plus productif dans les rangs de l'équipe lettone avec 20 points à 6/10 aux tirs et était sur le point d'atteindre le record du championnat de sept paniers à trois-points réussis.
"Si j'avais su, c'est sûr, j'aurais tiré plus", a souri le frère de Rodions Kurucs, exprimant sa satisfaction que l'entraîneur Luca Banchi ne l'ait pas réprimandé pour certains tirs précipités.
"Par rapport à ce que nous étions avant ce tournoi, nous sommes maintenant une équipe complètement différente. Nous jouons notre jeu, nous essayons de trouver notre rythme, nous sommes agressifs en défense. C'est ce nous avons fait."
Arturs Zagars, 17 passes décisives !
Par ailleurs, son équipier Arturs Zagars est devenu le détenteur d'un autre record, celui des passes décisives, avec 17 assists. Jamais une telle marque n'avait été enregistrée en Coupe du monde depuis que cette statistique est prise en compte.
"J'ai passé le ballon et mes coéquipiers ont marqué, a dit modestement celui-ci. La cinquième place signifie plus que mon record. J'ai joué beaucoup de pick-and-roll et j'ai essayé de lire le jeu avec mon instinct. Je ne pense pas avoir fait quelque chose de terrible, peut-être que j'ai eu un peu de chance ce soir. J'ai un goût doux-amer, le match contre l'Allemagne restera dans ma tête pendant quelques années. C'est dur, je pense que nous avons eu beaucoup, et que nous méritons ce que nous avons eu. Je crois que ce goût doux-amer nous gardera humbles et affamés."
Dommage pour eux que ça se termine déjà.
Photo : Arturs Kurucs (FIBA)