Aller au contenu

Le jour où le basket britannique a raté le virage de la télévision

Le site grec Gazzetta.gr a réalisé un dossier sur le basket en Grande-Bretagne et a demandé l’expertise de plusieurs acteurs. On retient particulièrement deux points. Le premier est l’immense raté qui a empêché le basket d’Outre-Manche de décoller au début du millénaire :

Le site grec Gazzetta.gr a réalisé un dossier sur le basket en Grande-Bretagne et a demandé l’expertise de plusieurs acteurs. On retient particulièrement deux points. Le premier est l’immense raté qui a empêché le basket d’Outre-Manche de décoller au début du millénaire :

« Le problème de la télévision est une histoire tragique…, » raconte Kostis Zompanakis, ancien président des London Towers. « Pour être précis, c’est une histoire qui nous rappelle que nous sommes responsables de nos choix. J’ai donc eu une réunion avec le chef du département des sports de Sky TV, je lui ai demandé comment allait le basket. Il m’a expliqué : « nous sommes très heureux parce que les gens s’assoient et regardent les matchs. Ce sont les couch potatos, ceux qui sont assis toute la journée dans leur canapé et regarder tout. Les matchs viendront après l’intervention du premier ministre, donc personne ne se lève de sa chaise, et continuera à regarder le basket. La magie ! À ce moment-là, une proposition d’une nouvelle chaîne est venue ! Le numérique ITV, qui offrait 11 millions à la ligue pour obtenir les droits en 2003 alors que chaque équipe recevrait environ 130 000 € de la transaction. J’ai essayé de leur faire comprendre que dans ce cas, nous perdrions la confiance que Sky nous accordait, qui, entre-temps, avait atteint 15 à 20 millions d’abonnés. Nous parlons de chiffres effrayants ! On m’a dit que l’accord avec Sky ne prévoyait pas d’argent pour les équipes et donc tout le monde a voté pour obtenir l’accord avec ITV digital. Mais, ITV a fait faillite ! Et en fait, non seulement il a failli, mais nous n’avons même pas obtenu les 11 millions ! Quand nous nous sommes tournés à nouveau vers Sky TV, ils nous ont fermé la porte, pour le dire poliment. D’une manière ou d’une autre, la montée du basketball anglais s’est arrêtée. C’était tragique et en même temps une importante leçon de vie. Que vous êtes également responsable des choix que vous faites. »

Quant à la possibilité d’avoir une équipe d’Euroleague à Londres, le journaliste du Scottish Herald, Mark Woods est optimiste :

« Je pense qu’à un moment donné dans le futur, cela se produira et la raison en est simple. C’est quelque chose que l’EuroLeague Basketball veut vraiment. C’est aussi quelque chose que veut vraiment IMG (NDLR: l’associé de l’Euroleague), l’un des géants du monde des médias qui emploie beaucoup de personnes à Londres. Ils gèrent tous les deux leur confiance lorsqu’ils choisissent de se lancer dans leurs activités ludiques (…) Il est logique que l’EuroLeague se concentre sur Londres comme l’une des plus grandes villes d’Europe, abritant des entreprises et de grandes marques. Aussi, vivent ici de nombreux Grecs, Espagnols et Lituaniens qui veulent regarder des matchs de basket de haut niveau sur une base hebdomadaire. Je pense donc que l’expansion se poursuivra. Dans tous les cas, ce sera un véritable défi pour l’EuroLeague et IMG de réussir le projet ».

Commentaires

Fil d'actualité