Sport Dimanche sur France 3, ce 6 mars 1994, en direct de Tours. Le basket français est en pleine forme. Il faut y voir l’effet Dream Team conjugué à un contrat qui assure la couverture de plusieurs matches sur le service public dont ce All-Star Game. Les meilleurs joueurs français sont tous sur le territoire et la Pro A compte quelques pépites américaines, telles que le Villeurbannais Delaney Rudd, le Limougeaud Michael Young et l’Antibois David Rivers.
All-Star game ou « Gala des Etoiles » ?
Le public a été invité à élire les joueurs par le biais d’urnes disposées dans les salles, de bulletins à découper dans le journal L’Equipe et le mensuel Maxi-Basket, et en se servant d’un outil qui fait la fierté de la France, le minitel. Sur 15 932 exprimés, Michael Young a devancé Antoine Rigaudeau et Stéphane Ostrowski.
Les Brioches Pasquier et la bière sans alcool Buckler sont les parrains de la retransmission. André Garcia présente le match à l’américaine avec une casquette « Basket Pro » sur la tête, mais son compère de la chaîne, Patrick Montel, assène : « pas le droit de dire le All-Star Game, c’est le gala des étoiles. »
Chômeur l’été précédent suite à une brouille avec le Racing Paris, embauché par Sceaux coaché par un novice à ce niveau, Alain Weisz, Hervé Dubuisson, 36 ans accompli, est alors le troisième meilleur marqueur français avec un rythme de 19,4 points par match. La salle Robert-Grenon déborde de fans et Dub y a ses repères : cinq ans auparavant, il y a planté 55 points contre le TBC. Son record en carrière et pour un Français en LNB.