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Le ministre des sports russe : « Nous espérons participer aux Jeux Olympiques de 2024 »

Dans une longue interview aux Izvestia, le ministre des sports de la Russie, Oleg Matytsin, donne sa vision sur la situation du sport dans son pays alors que celui-ci a été banni par le Comité International Olympique et ses fédérations internationales dont celle du basket.

Dans une longue interview aux Izvestia, le ministre des sports de la Russie, Oleg Matytsin, donne sa vision sur la situation du sport dans son pays alors que celui-ci a été banni par le Comité International Olympique et ses fédérations internationales dont celle du basket.

Les commentaires du ministre sont à lire alors que le discours officiel parle, non pas d’une « invasion » en Ukraine, mais d’une « opération militaire spéciale », et que Moscou, en représailles aux sanctions, adopte une communication agressive à l’égard des pouvoirs occidentaux. Oleg Matytsin reprend le leitmotiv en vigueur du temps de l’URSS, estimant que l’on ne devrait pas mélanger le sport et la politique, et il montre ses griffes pour défendre les intérêts des sportifs russes :

« Dès les premiers jours de la suspension de nos athlètes, nous avons commencé à travailler pour protéger les intérêts de la fédération de Russie dans les institutions judiciaires étrangères en termes de contestation des décisions des fédérations sportives internationales. Ces mesures sont inscrites dans nos documents anticrises, et nous défendrons systématiquement les intérêts et les droits de chaque athlète. Le ministère des Sports continuera d’assurer la participation des athlètes russes aux compétitions internationales à l’étranger sous divers statuts, mais uniquement avec une garantie de mesures de sécurité de la part de l’État hôte. »

Pas de doute : Oleg Matytsin estime que le bannissement du sport russe est temporaire.

« Revenir sur la scène internationale n’est pas un rêve. Les recommandations émotionnelles et politisées du CIO et les décisions des fédérations internationales concernant les athlètes russes ont causé d’énormes dommages au sport international. Jamais dans l’histoire il n’y a eu une telle discrimination contre les athlètes basée sur la nationalité. Cependant, des décisions ont été prises. Nous sommes dans de nouvelles conditions. J’espère qu’il y aura une volonté de la part des fédérations internationales de chercher des issues à cette crise dans un avenir très proche. Par conséquent, nous considérons qu’il est important de maintenir un dialogue. De plus, les positions des fédérations internationales sont assez différentes. La décision sur les sanctions a été officiellement adoptée, mais à l’intérieur, il y a beaucoup d’opinions différentes. A ma connaissance, la plupart des responsables sportifs sont favorables au retour de nos athlètes pour les événements internationaux et à l’inadmissibilité de la responsabilité collective pour des raisons politiques. Construire un mur entre la Russie et le sport international est une erreur. Mais d’ici un an, nous agirons en tenant compte de la situation actuelle. Nous pourrons travailler plus activement dans la direction asiatique, où il existe de nombreux formats intéressants. Nous sommes bloqués dans l’espace sportif européen, mais les pays asiatiques maintiennent aujourd’hui au moins une position plus soutenue. Je pense que cela devrait être utilisé dans notre intérêt afin de maintenir le niveau international. »

Dans les commentaires des médias russes, cette période doit permettre aux différents sports co de prendre leurs distances avec les joueurs étrangers. Oleg Matytsin va dans ce sens.

« Cela dépend des Russes, qui ont donné une chance aux étrangers. Qu’ils l’utilisent ou non est une bonne question. Tout dépendra de l’évolution de la mentalité des agents, de la direction du club et des entraîneurs. Ou tout le monde se cachera, et attendra le retour des étrangers pour parier sur eux. Il y a plus de 400 000 enfants dans notre pays qui pratiquent le football dans les écoles de sport. De quoi d’autre avons-nous besoin de la part des étrangers ? De mon point de vue, prendre un produit prêt à l’emploi n’est pas à l’avantage de la concurrence à l’intérieur de la Russie. Nous avons les écoles d’entraîneurs les plus solides dans tous les sports : football, basket-ball, volley-ball, handball… Prenez n’importe quel type de sport – il y a des pléiades d’entraîneurs légendaires partout. Nous devons adopter un concept axé sur les sports nationaux russes. On nous a donné une chance, maintenant tout dépend de nous. »

La Russie va remettre au goût du jour les Spartakiades, dont l’origine remonte à 1928 en URSS.

« Nous espérons participer aux Jeux Olympiques de 2024. Ainsi, la Spartakiade aura lieu selon le programme des Jeux d’été à Paris. En conséquence, les dates des camps d’entraînement et des compétitions seront également fixées, en tenant compte de la tenue des Jeux Olympiques et des sélections pour ceux-ci. »

Photo : FIBA

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