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Le point sur la Jeep Élite par club : Cholet fait grise mine

En cette période de quasi-interruption de la Jeep Élite pour cause de confinement, et avant que la saison redémarre (éventuellement…) début décembre, Basket Europe vous propose de faire un premier bilan de la saison, en examinant un club après l’autre, avec l’avis d’expert de Christophe Denis, ancie

En cette période de quasi-interruption de la Jeep Élite pour cause de confinement, et avant que la saison redémarre (éventuellement…) début décembre, Basket Europe vous propose de faire un premier bilan de la saison, en examinant un club après l’autre, avec l’avis d’expert de Christophe Denis, ancien coach de Jeep Élite aujourd’hui consultant pour la chaîne L’Équipe. Aujourd’hui, Cholet.

Photo d’ouverture : BCL

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Le « miracle choletais » n’aura-t-il duré qu’une saison ? Il est bien sûr beaucoup trop tôt pour le dire, mais il n’en reste pas moins vrai que le début de saison maugeois n’a pas grand-chose à voir avec celui de l’exercice précédent (7 victoires sur les 9 premières journées). Déjà parce que le bilan comptable est tristounet, mais aussi parce que l’impression générale n’est pas bien enthousiasmante. La faute notamment à un recrutement bien moins réussi que l’année dernière – Chris Horton n’a pas été remplacé, loin s’en faut – et à un faible impact des jeunes pousses locales, hors Yoan Makoundou. Peut-être le Cholet Basket arrivera-t-il à se redresser avec l’arrivée de nouveaux non-JFL, moins décevants que leurs prédécesseurs, mais à ce stade de la saison, il n’est pas évident qu’Erman Kunter réussisse à emmener ses hommes jusqu’en playoffs.

Où en sont-ils ?

En championnat : 1 victoire-4 défaites

On ne peut pas dire que Cholet ait bien commencé sa saison. Déjà parce que l’une de ses recrues estivales, Ike Nwamu, a été prié de faire ses valises avant même d’avoir joué un match officiel. Ensuite parce que la première rencontre de saison régulière s’est soldée par une débacle à Orléans (63-101, -38). Enfin parce qu’hormis une embellie face à un faible Chalon-sur-Saône (91-73), le CB n’a connu que la défaite, notamment contre un Roanne pourtant bien mal en point en ce début de saison (88-96 à Roanne). Le tout avec des chiffres bien peu rassurants : une attaque limitée à 76,6 points (12e du championnat) et une défense permissive, encaissant 84,8 pts (16e). Ce triste bilan a conduit Erman Kunter à se séparer de deux nouveaux joueurs, Chauncey Collins (6,2 pts, 4,2 d’évaluation en 5 matchs) et un Terell Parks (8,5 pts, 9,8 d’éval) bien loin de faire oublier Chris Horton.

Gregor Hrovat – Photo : Cholet – Simon Godet

En BCL : 0v-3d

Ce n’est pas vraiment en Basketball Champions League que Cholet a pu se rassurer, encaissant trois défaites en autant de rencontres. Avec à la décharge de l’équipe le fait que tous ces matchs ont eu lieu à l’extérieur. Et il y a un bon point à noter : aucun de ces revers ne s’est soldé par un écart supérieur à 10 points, ce qui laisse toutes ses chances au CB de reprendre le panier-average lors des matchs retour.

Michael Stockton – Photo : BCL

Dans l’effectif

On l’a vu, entre l’équipe alignée lors des matchs de préparation et celle qui officiera lorsque la situation sanitaire permettra de reprendre la compétition, il y a eu des changements. Ike Nwamu n’a pas passé le cap de la prépa, remplacé par le Slovène Gregor Hrovat (1,96 m, 26 ans). Les successeurs de Chauncey Collins et Terell Parks s’appellent Gerry Blakes (1,93 m, 27 ans) et Aaron Jones (2,06 m, 27 ans), un intérieur récemment libéré par Bilbao.

Gerry Blakes – Photo : BCL

Par ailleurs, Cholet a payé son écot au coronavirus, se retrouvant même au centre d’un mini-scandale causé par la présence pendant une quarantaine de secondes d’un Norris Cole positif  sur le terrain lors de la défaite choletaise face à Villeurbanne. Que ce soit lié ou non, Cholet a connu plusieurs cas de contamination mais qui n’ont pas empêché l’équipe de jouer en BCL, son seul match reporté ayant été celui contre Monaco, mi-octobre.

Quels sont les joueurs en vue ?

La révélation : Nianta Diarra

Bien sûr, un joueur dans dans sa dixième année professionnelle en France (3 saisons de Pro B, 7e saison de Jeep Élite) n’est pas à proprement parler une révélation. Le Malien Nianta Diarra est bien connu sous nos latitudes, mais il ne s’est jamais montré autant à son affaire que cette saison, profitant des médiocres performances des intérieurs titulaires (Kyvon Davenport et Terell Parks) pour faire valoir ses qualités. Et si l’on peut grimacer à la lecture de ses 43,8 % aux lancers francs, le reste de sa feuille de stats prouve qu’il n’en est certainement pas dépourvu, de qualités : 9,4 points (64,5 % aux tirs sur plus de 6 tirs/match), 6,0 rebonds, 11,4 d’évaluation. Ses meilleurs chiffres en carrière, Pro B et Jeep Élite confondus. Il s’épanouit dans les Mauges.

Nianta Diarra – Photo : BCL

Les satisfactions

Peu de joueurs sortent du lot à Cholet. Michael Stockton, le héros de la saison passée, a certes haussé son niveau de jeu (17,4 d’éval contre 15,4) mais sans parvenir à faire gagner son équipe, Chris Horton lui manque certainement. Pour sa part, sans briller plus que cela, Lasan Kromah (1,98 m, 29 ans), démontre que son échec d’il y a deux saisons à Boulazac était un accident et qu’il avait sa place dans l’élite française (13,5 pts à 36,5 % aux tirs, 3,3 rbds, 4,5 pds, 10,0 d’éval) même s’il doit régler la mire (23,1 % à trois-points). Quant à Gerry Blakes, s’il n’a pas encore foulé les parquets de Jeep Élite, il a pu se mettre en évidence en BCL : en 3 rencontres, il a scoré 16,3 pts (46,2 % aux tirs dont 50,0 % à trois-points), 4,7 rbds, 4,3 pds, 18,0 d’éval. S’il présente le même rendement dans le championnat français, nul doute qu’il contribuera à hausser le niveau global de Cholet. Enfin, la dernière et probablement plus importante satisfaction choletaise s’appelle Yoan Makoundou. Le jeune et puissant intérieur (2,06 m, 20 ans) effectue un très intéressant début de saison, tant en Jeep Élite (4,6 pts à 58,8 % aux tirs, 2,8 rbds, 5,4 d’éval) qu’en BCL (7,0 pts à 55,5 %, 4,0 rbds, 7,5 d’éval), affichant un niveau qu’on ne lui attendait sans doute pas encore.

Yoan Makoundou – Photo : Cholet – Simon Godet
Quels sont les joueurs en difficulté ?

La déception : Kyvon Davenport

Il fait encore partie de l’effectif choletais, mais au vu du ménage déjà effectué dans l’équipe, on ne donne pas forcément très cher de son avenir dans les Mauges s’il n’améliore pas son rendement. Le jeune intérieur (2,03 m, 24 ans) n’a pas rassuré lors de ses premières sorties, aussi bien en France qu’en BCL (5,7 pts à 38,9 % aux tirs, 6,0 rbds, 6,3 d’éval). Lueur d’espoir à son sujet, un très bon match à Roanne, où il a produit 20 points (8/15 aux tirs), 9 rebonds et 20 d’éval. Une prestation qui compense quatre premiers matchs à 7,8 pts, 3,0 rbds et 4,5 d’éval. À voir s’il pourra réitérer sa prestation roannaise sur la durée…

Kyvon Davenport – Photo : BCL

On en attend plus

Pour sa deuxième saison en tant que professionnel dans son club formateur, Vafessa Fofana (1,98 m, 28 ans) ne montre guère de signes de progrès, générant 4,2 pts (45,0 % aux tirs dont 16,7 % à trois-points), 2,6 rbds et 5,8 d’éval (contre 5,0 pts et 4,8 d’éval la saison passée). Et son temps de jeu a diminué, de 18,8 à 15,2 minutes. De son côté, Karlton Dimanche (1,94 m, 20 ans) se fait une place dans la rotation choletaise (15,6 mn contre 7,1 la saison passée) et voit ses stats progresser (3,4 pts à 53,3 %, 2,0 rbds, 1,4 pd, 4,4 d’éval) mais laisse les observateurs sur leur faim tant les attentes sont grandes au sujet d’un joueur aussi talentueux et athlétique que le Guyanais. Et il va vraiment devoir acquérir un shoot à trois-points (zéro tenté cette saison) pour devenir une menace offensive crédible en Jeep Élite. Quant à son compère Hugo Robineau (1,92 m, 20 ans), si brillant avec les Espoirs l’an passé, il n’a eu droit qu’à deux minutes de jeu cette saison en Jeep Élite – et 10 secondes en BCL…

Karlton Dimanche – Photo : Cholet – Simon Godet
Le chiffre : 17

Cholet Basket fait preuve d’une certaine timidité offensive, symbolisée par ses 17,0 tirs à trois-points pris par match (18e de Jeep Élite dans l’exercice), qui plus est à 31,8 % de réussite (17e du championnat), ou par se 17,6 fautes provoquées, là aussi le 17e bilan de la division.

L’œil de Christophe Denis

« Je ne pense que du bien d’Erman Kunter, c’est une référence dans le coaching en France, qui a fait une saison remarquable l’an dernier. Mais, désormais, Cholet est attendu au tournant. Et l’équipe a plus de mal. J’ai l’impression que Kunter n’a pas pu faire ce qu’il voulait au niveau recrutement, en perdant notamment Chris Horton. Comme toujours avec Erman Kunter, l’équipe n’est pas performante en début de saison. Il coupe toujours beaucoup de joueurs étrangers au début de la saison, il lui faut 2-3 mois pour créer une alchimie. Qualitativement, l’équipe actuelle pourrait accrocher les playoffs. Pour le moment, elle est décevante par rapport à l’an dernier, mais il faut être patient : Cholet peut être un poil à gratter sur la deuxième partie de saison. Yoan Makoundou a le profil d’un jeune poste 4 qui peut bénéficier du coaching de Kunter car il est très travailleur, très discipliné. »

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Le « miracle choletais » n’aura-t-il duré qu’une saison ? Il est bien sûr beaucoup trop tôt pour le dire, mais il n’en reste pas moins vrai que le début de saison maugeois n’a pas grand-chose à voir avec celui de l’exercice précédent (7 victoires sur les 9 premières journées). Déjà parce que le bilan comptable est tristounet, mais aussi parce que l’impression générale n’est pas bien enthousiasmante. La faute notamment à un recrutement bien moins réussi que l’année dernière – Chris Horton n’a pas été remplacé, loin s’en faut – et à un faible impact des jeunes pousses locales, hors Yoan Makoundou. Peut-être le Cholet Basket arrivera-t-il à se redresser avec l’arrivée de nouveaux non-JFL, moins décevants que leurs prédécesseurs, mais à ce stade de la saison, il n’est pas évident qu’Erman Kunter réussisse à emmener ses hommes jusqu’en play-offs.

Où en sont-ils ?

En championnat : 1 victoire-4 défaites

On ne peut pas dire que Cholet ait bien commencé sa saison. Déjà parce que l’une de ses recrues estivales, Ike Nwamu, a été prié de faire ses valises avant même d’avoir joué un match officiel. Ensuite parce que la première rencontre de saison régulière s’est soldée par une débacle à Orléans (63-101, -38). Enfin parce qu’hormis une embellie face à un faible Chalon-sur-Saône (91-73), le CB n’a connu que la défaite, notamment contre un Roanne pourtant bien mal en point en ce début de saison (88-96 à Roanne). Le tout avec des chiffres bien peu rassurants : une attaque limitée à 76,6 points (12e du championnat) et une défense permissive, encaissant 84,8 pts (16e). Ce triste bilan a conduit Erman Kunter à se séparer de deux nouveaux joueurs, Chauncey Collins (6,2 pts, 4,2 d’évaluation en 5 matchs) et un Terell Parks (8,5 pts, 9,8 d’éval) bien loin de faire oublier Chris Horton.

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