En cette période de quasi-interruption de la Jeep Élite pour cause de confinement, et avant que la saison redémarre (éventuellement…) début décembre, Basket Europe vous propose de faire un premier bilan de la saison, en examinant un club après l’autre, avec l’avis d’expert de Christophe Denis, ancien coach de Jeep Élite aujourd’hui consultant pour la chaîne L’Équipe. Aujourd’hui, Dijon.
Photo d’ouverture : JDA Dijon – FOXAEP
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Dijon a commencé sa saison par la fin et cela a aiguisé son appétit ! La « fin », c’est cette troisième place obtenue lors du Final 8 de la BCL, qui s’est tenu à Athènes fin septembre-début octobre, permettant à la JDA de se faire remarquer de toute l’Europe du basket-ball. Sur la lancée de ce second trophée de l’année après la Leaders Cup 2020, Dijon a entamé sa saison 2020-21 de la meilleure des manières, en se montrant pratiquement intraitable sur la scène nationale comme sur la continentale. Jouant à 9, la JDA dispose d’une rotation qui peut se révéler courte sur la durée, surtout en cas de blessure. Mais, si elle se tient à l’écart de ces aléas, nul doute qu’elle sera toujours en haut de tableau dans les deux compétitions.
Où en sont-ils ?
En championnat : 5 victoires-1 défaite
Dijon a démarré sa saison tambour battant en faisant chuter l’ogre villeurbannais pour sa première à domicile (81-74). S’en sont suivies quatre autres victoires face à des équipes moins cotées (Le Portel, Pau-Lacq-Orthez, Gravelines-Dunkerque, Champagne Basket) avant une petite défaite à Monaco (62-70), où l’absence de David Holston pour une légère blessure a certainement eu un impact.
En BCL : 3v-0d
Tout auréolée de sa troisième place au Final 8 de la BCL 2019-20, la JDA a continué sur sa lancée pour le démarrage de la nouvelle campagne, battant Keravnos difficilement (91-79 après prolongation) puis Nymburk de manière plus aisée (85-61) et Tofas Bursa en Turquie (87-81). Autant dire que les Bourguignons sont en position très favorable pour accéder au tour suivant de la compétition, les 1/8e de finale.
Dans l’effectif
Dijon a dans l’ensemble été plutôt épargné par les vicissitudes, qu’il s’agisse de blessures ou de contaminations au SARS-CoV-2. La JDA n’a en effet déploré qu’un seul cas positif début septembre alors que la seule absence liée à une blessure a été celle de David Holston, qui n’a pu prendre part à la victoire contre Nymburk en BCL et à la défaite à Monaco. Pour le reste, si la JDA Dijon a vu l’un de ses matchs reportés, contre Champagne Basket, c’est parce qu’il était programmé quasiment en même temps que la finale pour la 3e place de la BCL que Dijon jouait à Athènes ! Et le club se satisfait pleinement de son effectif actuel, même si Jaron Johnson s’est attiré quelques critiques de son entraîneur avant de rectifier le tir.
Quels sont les joueurs en vue ?
La révélation : Alexandre Chassang
S’il en est un qui s’épanouit en Bourgogne, c’est bien Alexandre Chassang ! Pour sa troisième saison à la JDA, il augmente encore et toujours son rendement et notamment sa présence au scoring, avec 12,2 points (à 53,7 % aux tirs dont 50,0 % à trois-points). Et si son évaluation est un peu inférieure à celle de la saison passée (11,5 contre 11,8), c’est dû au fait que le joueur formé à l’Asvel prend un peu moins de rebonds cette saison (3,2 contre 4,5 l’an passé). Et il fait encore mieux en BCL : 14,0 pts (à 62,5 % aux tirs dont 20,0 % à trois-points, 6,3 rebonds, 2,3 pds et un très beau 18,3 d’évaluation. Sa sélection en équipe de France pour les fenêtres qualificatives est donc tout sauf une surprise.
Les satisfactions
Laurent Legname peut avoir le sourire, même s’il le cachera sans doute pendant les matchs : son équipe tourne bien et la plupart de ses joueurs lui donnent entière satisfaction. C’est vrai des « anciens » de la maison que sont David Holston, Axel Julien et Abdoulaye Loum, a minima dans leurs standards des saisons passées, et même en progrès pour le micro-meneur américain (13,2 pts à 52,1 % aux tirs, 7,4 pds, 16,0 d’éval) et le grand intérieur (4,5 pts à 62,0 % aux tirs, 4,5 rbds, 8,8 d’éval). C’est tout aussi vrai pour les recrues que sont l’arrière Chase Simon (11,7 pts à 45,5 % aux tirs, 2,7 rbds, 9,3 d’éval), le poste 4/3 belge Hans Vanwijn (9,3 pts à 61,5 % aux tirs, 5,0 rbds, 11,8 d’éval) et le pivot de retour au pays Jacques Alingue (8,3 pts à 59,5 %, 4,0 rbds, 11,0 d’éval).
Quels sont les joueurs en difficulté ?
La déception : Jaron Johnson
Plutôt en vue les saisons passées du côté de Levallois puis de Chalon-sur-Saône, Jaron Johnson a connu un début d’exercice dijonnais bien en-dessous de ses standards, que ce soit en termes d’adresse (40,9 % aux tirs cette saison contre 44,3 % en France) ou de polyvalence : rebonds, passes, interceptions, toutes ses stats sont cette saison en retrait, et parfois de manière importante. Ainsi, il ne prend que 1,7 rebond alors qu’il en prenait entre 3,2 et 4,7 les saisons précédentes pour un temps de jeu similaire. Fort logiquement, cela se traduit par une éval (6,8) deux fois moindre que celle enregistrée à Chalon la saison passée (13,9). Des prestations qui ont poussé Laurent Legname à quelque peu secouer son joueur, qui a bien réagi, avec un match à 19 pts et 20 d’éval à Monaco et des sorties en BCL à 9,7 pts (52,4 % aux tirs dont 30,0 % à trois-points), 4,7 rebonds et 12,7 d’éval. C’est ce Jaron Johnson là, bon en attaque comme en défense, que Laurent Legname s’attend à voir sur le parquet tout au long de la saison.
On en attend plus
Des neuf pros alignés par la JDA, il n’en reste qu’un à citer : Charles Galliou. Arrivé tout droit de Villeurbanne où il occupait un rôle très limité dans les rotations de la grosse équipe de LDLC Asvel, l’ailier (2,02 m, 24 ans) est parti un peu plus au nord afin de gagner en responsabilités et en temps de jeu. Mais, peut-être « rouillé » après deux saisons très discrètes dans la capitale des Gaules, le frère de Margaux Galliou-Loko peine à se distinguer, s’attirant régulièrement les foudres de son coach. Mais, comme Jaron Johnson, il semble avoir trouvé la clé de ses problèmes, en témoigne un bon dernier match face à Monaco : en 16 minutes (son plus gros temps de jeu de la saison), il a scoré 5 pts à 100 % et pris 4 rebonds pour 8 d’éval. En BCL, son rôle est un peu plus important, à raison de 20,2 mn par match et, si ses stats sont plutôt modestes (0,7 pt à 14,3 % aux tirs, 2,0 rbds, 2,7 d’éval), il justifie son temps de jeu par un ratio +/- de 11,0 figurant parmi les tous meilleurs de son équipe. S’il arrive à passer un cap en attaque pour compléter son investissement défensif, il ne pourra qu’améliorer ses statistiques et se rendre encore plus utile à son équipe.
Le chiffre : 18,7
C’est le nombre de balles perdues que provoque la JDA Dijon à chaque match. Personne ne fait mieux en Jeep Élite. Autre indicateur de la grosse défense dijonnaise (69,8 pts encaissés, 2e meilleure moyenne du championnat), les 9,7 interceptions réalisées par match (2e de la division). Et Dijon défend « propre », ne commettant que 18,9 fautes par match, 16e moyenne. En revanche, l’équipe de Laurent Legname possède une grosse marge de progression en attaque, notamment en termes d’agressivité : 15,7 fautes provoquées, 12,8 lancers francs tentés, 29,7 rebonds dont 7,5 offensifs pris, la JDA est dernière de Jeep Élite dans tous ces secteurs statistiques. Au vu du niveau d’ores et déjà affiché par Dijon, savoir que l’équipe a de quoi sérieusement progresser doit provoquer quelques sueurs froides chez ses opposants !
L’œil de Christophe Denis
« Dijon est une équipe très cohérente, avec une grosse identité défensive connue de tous. Quand un joueur y signe, il sait où il va, il sait qu’il va devoir défendre. En outre, Dijon a gagné la Leaders Cup la saison passée, ça lui a donné le goût d’aller encore plus loin, de faire encore plus de sacrifices offensifs et défensifs pour être encore meilleur. Et Dijon possède également une continuité dans l’identité offensive, avec son axe Julien ou Holston-Chassang, plus des joueurs magnifiques comme Chase Simon. Ils n’ont que 9 joueurs mais c’est ce qui fait leur force : il y a moins d’egos à gérer, cela renforce la cohésion, responsabilise tout le monde. C’est un gang qui avance ensemble. Comme ils jouent la BCL, il va leur falloir exister sur les deux tableaux, c’est peut-être ce qui sera le plus difficile pour eux. »
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Dijon a commencé sa saison par la fin et cela a aiguisé son appétit ! La « fin », c’est cette troisième place obtenue lors du Final 8 de la BCL, qui s’est tenu à Athènes fin septembre-début octobre, permettant à la JDA de se faire remarquer de toute l’Europe du basket-ball. Sur la lancée de ce second trophée de l’année après la Leaders Cup 2020, Dijon a entamé sa saison 2020-21 de la meilleure des manières, en se montrant pratiquement intraitable sur la scène nationale comme sur la continentale. Jouant à 9, la JDA dispose d’une rotation qui peut se révéler courte sur la durée, surtout en cas de blessure. Mais, si elle se tient à l’écart de ces aléas, nul doute qu’elle sera toujours en haut de tableau dans les deux compétitions.
Où en sont-ils ?
En championnat : 5 victoires-1 défaite
Dijon a démarré sa saison de la meilleure des manières en faisant chuter l’ogre villeurbannais pour sa première à domicile (81-74). S’en sont suivies quatre autres victoires face à des équipes moins cotées (Le Portel, Pau-Lacq-Orthez, Gravelines-Dunkerque, Champagne Basket) avant une petite défaite à Monaco (62-70), où l’absence de David Holston pour une légère blessure a certainement eu un impact.
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