En cette période de quasi-interruption de la Jeep Élite pour cause de confinement, et avant que la saison redémarre (éventuellement…) début décembre, Basket Europe vous propose de faire un premier bilan de la saison, en examinant un club après l’autre, avec l’avis d’expert de Christophe Denis, ancien coach de Jeep Élite aujourd’hui consultant pour la chaîne L’Équipe. Aujourd’hui, Limoges.
Photo d’ouverture : CSP Limoges
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S’appuyant sur un effectif peu modifié pendant l’intersaison (3 départs, 2 arrivées), Limoges espérait sans doute profiter d’un collectif mieux huilé que celui de bon nombre de ses adversaires pour s’offrir un bon démarrage. Ce qui n’a été qu’en partie le cas. Surtout, ces premiers matchs laisse à penser que Limoges s’installe pour le moment dans le « ventre mou » de la hiérarchie, au-dessus des équipes luttant pour le maintien, plutôt en-dessous de celles jouant les playoffs. Pour viser un peu plus haut, le CSP va avoir besoin que son banc épaule de manière un peu plus consistante son bon cinq majeur.
Où en sont-ils ?
En championnat : 3 victoires-3 défaites
Après ses quatre premières rencontres, le CSP pouvait s’estimer content, ayant engrangé trois victoires pour une seule défaite inaugurale face à Nanterre (76-85). Mais les deux matchs suivants ont été le théâtre de désillusions. Et, surtout, ces six premiers matchs semblent des indicateurs assez forts : Limoges domine des équipes présumées de bas de tableau (Gravelines-Dunkerque, Le Portel, le Strasbourg de ces dernières semaines) mais ne gagne pas contre celles qui visent le haut de tableau, comme Nanterre, les Metropolitans 92 ou, plus encore, Monaco, qui a infligé aux Limougeauds un terrible 86-59.
En BCL : 1 victoire-1 défaite
Dans la Basketball Champions League, elle aussi perturbée par la pandémie (2 matchs disputés seulement sur 4 possibles), Limoges a montré à peu près le même visage qu’en Jeep Élite, dominant les Bosniens d’Igokea mais s’inclinant face à un Hapoel Jérusalem faisant partie des favoris de la compétition.
Dans l’effectif
Comparativement à d’autres équipes, le CSP Limoges a connu un début de saison plutôt calme, même si le club a vu deux de ses matchs en Jeep Élite (et autant en BCL, nous l’avons vu) être reportés pour cause de joueurs contaminés chez ses adversaires. L’infirmerie n’a de son côté pas eu trop de travail, si ce n’est pour remettre d’aplomb un Marcus Ginyard qui aura loupé deux matchs et un Ludovic Beyhurst gêné par un souci musculaire qui lui en aura fait rater un (en Jeep Élite, ainsi qu’un autre en BCL). Une forme de « calme plat » qui explique que le CSP n’ait pour le moment enregistré aucun mouvement dans son effectif.
Quels sont les joueurs en vue ?
La révélation : Nicolas Lang
Cela fait 14 ans bientôt que l’Alsacien écume les parquets de Pro A/Jeep Élite (333 matchs au compteur !). Mais l’air de la Haute-Vienne semble lui convenir, car il n’a jamais été aussi productif que lors de ces deux dernières saisons limougeaudes. Déjà auteur de 10,0 points par match la saison passée, Nicolas Lang (1,99 m, 30 ans) a fait un énorme pas en avant au niveau scoring cette année – 16,5 points, avec de superbes pourcentages : 58,0 % aux tirs, 57,1 % à trois-points (20/35). De quoi s’offrir une évaluation de 16,3, lui qui n’avait jamais fait mieux que 9,9 sur une saison. Le tout frais international s’insère parfaitement dans le jeu collectif mis en place par Mehdy Mary.
Les satisfactions
C’est du côté du cinq majeur de Limoges que se décèlent les satisfactions individuelles. DeMarcus Nelson (1,93 m, 34 ans) se montre toujours aussi complet (11,7 pts, 4,3 rebonds, 3,7 pds, 12,0 d’éval) mais toujours pas très performant à distance (27,3 % à trois-points). Philip Scrubb (1,94 m, 27 ans)se révèle un artilleur de qualité (11,7 pts à 47,9 % aux tirs dont 51,8 % à trois-points, 4,7 pds, 11,7 d’éval) alors que Jerry Boutsiele (2,07 m, 27 ans) continue sa progression sous les panneaux, scorant 16,0 pts (52,2 % aux tirs), prenant 7,7 rbds et produisant 16,8 d’éval. Une base fiable sur laquelle se reposer.
Quels sont les joueurs en difficulté ?
La déception : Ludovic Beyhurst
Les 12 matchs joués par le petit meneur alsacien (1,72 m, 21 ans) la saison passée avec Limoges avaient un bon goût de révélation : 6,8 pts (49,1 % aux tirs), 4,3 pds, 10,5 d’éval. Mais le début du nouvel exercice du féroce défenseur n’est pas du même acabit, loin s’en faut : 2,2 pts (30,0 % aux tirs), 1,2 pd, 2,6 d’éval. Difficile de savoir ce qui fait que le joueur n’arrive pas à reproduire ses bonnes performances d’il y a moins d’un an. Ce qui est sûr, c’est que le CSP en attend plus de lui.
On en attend plus
Limoges en attend plus de plusieurs autres de ses joueurs, du reste. Tout d’abord d’Hugo Invernizzi (1,96 m, 27 ans), le seul membre de son cinq majeur à présenter des stats plutôt moyennes, qui plus est en retrait sur celles de l’an passé : 6,5 pts (34,3 % à trois-points), 3,0 rbds, 8,5 d’éval contre 10,4 pts (38,7 % à trois-points), 3,6 rbds, 12,3 d’éval. Pour le reste, c’est au niveau du banc que le bât blesse, pour le moment. Si Marcus Ginyard (1,96 m, 33 ans, 5,3 pts à 25,0 % aux tirs, 1,3 rbd, 2,8 d’éval) a l’excuse de revenir de blessure, Benoît Mbala (2,03 m, 25 ans, 3,0 pts à 41,5 % aux tirs, 1,5 rbd, 2,8 d’éval) et Grismay Paumier (2,04 m, 32 ans, 4,8 pts à 44,3 %, 2,7 rbds, 4,7 d’éval) ne l’ont pas et montrent leurs difficultés à s’adapter à la Jeep Élite. Quant à Thimothé Crusol (1,92 m, 19 ans, 0 pt, 0,7 pd, -0,2 d’éval), il tente tant bien que mal de faire son trou malgré son inexpérience.
Le chiffre : 53,5
Limoges ne joue pas up-tempo, c’est le moins qu’on puisse dire ! Le CSP prend 53,5 tirs par match (18e de Jeep Élite) et n’en autorise que 57,0 à ses adversaires (16e). Un petit nombre de tirs qui explique que Limoges ne prenne que 30,3 rebonds (16e du championnat) mais n’en concède que 29,8 (plus petite moyenne, et de loin, les Metropolitans, 2e, en concédant 32,7) dont 8,8 offensifs (3e plus petite moyenne). Par ailleurs, le CSP est adroit à trois-points (40,7 %, 2e meilleure moyenne) tout en défendant bien les tirs de loin (31,6 % pour ses adversaires, 16e ex-aequo). Dernier critère statistique très contrasté : si le CSP provoque 24,0 fautes par match et tente 24,3 lancers francs (1er dans ces deux secteurs), il n’accorde que 14,8 lancers à ses adversaires (seules deux équipes font mieux en la matière).
L’œil de Christophe Denis
« J’ai pris mon pied à les voir jouer contre Boulogne-Levallois ! MehdyMary fait du très bon boulot, il a réussi à créer une atmosphère de travail appréciée par toute l’équipe, un contexte où les joueurs ont envie de donner leur meilleur. Il a réussi à proposer un projet de jeu qui convient à tous les joueurs et notamment à DeMarcus Nelson, joueur qui aime les coachs précis et justes avec les joueurs. Mehdy Mary a un bon discours, de bons systèmes, rien n’est laissé au hasard, les joueurs savent ce qu’ils doivent faire. »
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S’appuyant sur un effectif peu modifié pendant l’intersaison (3 départs, 2 arrivées), Limoges espérait sans doute profiter d’un collectif mieux huilé que celui de bon nombre de ses adversaires pour s’offrir un bon démarrage. Ce qui n’a été qu’en partie le cas. Surtout, ces premiers matchs laisse à penser que Limoges s’installe pour le moment dans le « ventre mou » de la hiérarchie, au-dessus des équipes luttant pour le maintien, plutôt en-dessous de celles jouant les play-offs. Pour viser un peu plus haut, le CSP va avoir besoin que son banc épaule de manière un peu plus consistante son bon cinq majeur.
Où en sont-ils ?
En championnat : 3 victoires-3 défaites
Après ses quatre premières rencontres, le CSP pouvait s’estimer content, ayant engrangé trois victoires pour une seule défaite inaugurale face à Nanterre (76-85). Mais les deux matchs suivants ont été le théâtre de désillusions. Et, surtout, ces six premiers matchs semblent des indicateurs assez forts
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