De façon régulière, Basket Europe dresse un point complet sur le déroulement des principaux championnats nationaux et multi-nationaux (Ligue Adriatique, VTB League) en Europe. Aujourd’hui, la Lega Basket A italienne.
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Le championnat italien, la Lega Basket A (ou Serie A) vient de passer le cap des 8 premières journées. Avec un indicateur net : l’Armani Exchange Milan (ou Olimpia Milan) domine la compétition de la tête et des épaules, présentant un bilan immaculé. Même la Virtus Bologne et sa brochette de stars (Milos Teodosic, Marco Belinelli, Ekpe Udoh, Kyle Weems ainsi qu’Isaia Cordinier et Mouhamadou Jaiteh du côté des Français) ne peut que suivre à distance la locomotive milanaise. Il faut dire que l’institution de « Basket City », comme est surnommé Bologne, s’est par deux fois pris les pieds dans le tapis, chez le surprenant promu de Tortona et, pis encore, face au dernier de la classe, Pesaro.
La très bonne forme de Milan se confirme en Euroleague, où le club italien se positionne à l’heure actuelle à la première place, avec un bilan de 8 victoires pour une seule défaite. En Eurocup, le bilan est plus contrasté, avec la Virtus Bologne (3e de sa poule) et Venise (5e de la même poule) affichant une balance équilibrée de deux victoires pour autant de défaites alors que Trente est bon dernier de l’autre poule avec 4 défaites au compteur. La situation est comparable en BCL : si Trévise est premier de son groupe avec 3 victoires et aucune défaite, Sassari (1-3) et Brindisi (0-3) sont bons derniers du leur. Rapportés à leur classement dans la Lega A, les résultats européens de ces clubs montrent qu’il n’existe guère de corrélation entre leurs performances continentales et locales, signe d’un championnat national au niveau assez disparate derrière le ténor qu’est Milan.
Le classement
Milan : 8-0
Virtus Bologne, Brindisi : 6-2
Trévise, Trieste, Trente : 5-3
Naples, Venise, Tortona : 4-4
Brescia, Crémone, Sassari, Reggio Emilia : 3-5
Fortitudo Bologne, Varèse : 2-6
Pesaro : 1-7
(en gras, les équipes jouant l’Euroleague, en italiques celles jouant l’Eurocup, en souligné celles évoluant en BCL)
Le MVP du mois d’octobre
Nick Perkins (Brindisi, USA, 25 ans, 2,03 m, pivot)
5 matchs en octobre : 20,4 points, 7,6 rebonds, 2,8 passes, 22,0 d’évaluation
La Lega A ne décerne pas de titre de MVP du mois, seulement celui de MVP par journée. Nick Perkins ayant été nommé deux fois MVP d’une journée en octobre, nous le considérons donc comme un officieux MVP du mois d’octobre. Un « titre » d’autant plus mérité que pendant ce mois, Brindisi a remporté ses cinq matchs, porté par les excellentes performances de son pivot. Après sa formation à la fac de Buffalo, le natif de Detroit a commencé sa carrière au Japon, aux Nigata Albrex, avant de poser ses valises à Brindisi en 2020. Une ville où il se plaît visiblement, ses stats ayant bien progressé depuis la saison passée (13,3 points, 5,7 rebonds en 2020-21).
Les leaders statistiques
Points
1 – Nick Perkins (Brindisi, USA, 25 ans, 2,03 m, pivot) : 18,5 points
2 – Kyle Weems (Virtus Bologne, USA, 32 ans, 1,98 m, ailier-fort) : 18,3 points
3 – Nazareth Mitrou-Long (Brescia, Canada, 28 ans, 1,93 m, arrière) : 18,0 points
Kyle Weems
Rebonds
1 – John Egbunu (Varèse, Nigéria, 27 ans, 2,08 m, pivot) : 10,6 rebonds
2 – Tyler Cain (Tortona, USA, 33 ans, 2,05 m, pivot) : 9,5 rebonds
3 – Tyrique Jones (Pesaro, USA, 24 ans, 2,06 m, pivot) : 8,0 rebonds
…
13 – Mouhamadou Jaiteh (Virtus Bologne, 27 ans, 2,08 m, pivot) : 6,7 rebonds
Passes
1 – Andrea Cinciarini (Reggio Emilia, Italie, 35 ans, 1,93 m, meneur) : 9,4 passes
2 – Jabril Durham (Fortitudo Bologne, USA, 27 ans, 1,85 m, meneur) : 7,4 passes
3 – Sergio Rodriguez (Milan, Espagne, 35 ans, 1,91 m, meneur) : 6,2 passes
3 ex-aequo – Milos Teodosic (Virtus Bologne, Serbie, 34 ans, 1,95 m, meneur) : 6,2 passes
Milos Teodosic
Évaluation
1 – Nazareth Mitrou-Long : 19,9
2 – Nick Perkins : 19,1
3 – John Egbunu : 18,6
…
34 – Isaia Cordinier (Virtus Bologne, 25 ans, 1,96 m, arrière-ailier) : 13,4
46 – Mouhamadou Jaiteh : 12,2
Trois joueurs à suivre
Le « local »
Nicolo Melli (Milan, Italie, 30 ans, 2,06 m, intérieur)
8 matchs, 9,8 points (57,1 % à deux-points, 35,7 % à trois-points), 4,9 rebonds, 2,0 passes pour 15,6 d’évaluation en 22,1 minutes
Sans affoler les compteurs mais en se montrant très solide au sein d’une grosse armada où les responsabilités sont réparties, l’international italien réussit son retour au pays, lui qui n’a guère eu la possibilité de s’imposer en NBA, où il a disputé 105 matchs en deux saisons (2019 à 2021) avec La Nouvelle Orléans et Dallas, pour 5,0 points et 2,9 rebonds. Il s’agit même d’un retour au bercail pour l’ailier-fort, formé à Milan et y ayant joué jusqu’en 2015. Il s’est ensuite confronté au basket allemand avec Bamberg (2015 à 2017) puis au turc avec le Fenerbahce (2017 à 2019). Dans tous ces clubs, il a apporté une belle contribution en Euroleague, disputant 216 rencontres pour 7,5 points dans la compétition.
L’étranger
Nazareth Mitrou-Long (Brescia, Canada, 28 ans, 1,93 m, arrière)
8 matchs, 18,0 points (53,8 % à deux-points, 34,7 % à trois-points), 5,3 rebonds, 5,5 passes pour 19,9 d’évaluation en 30,6 minutes
Sorti de la fac d’Iowa State en 2017 (15,1 points, 4,6 rebonds lors de sa dernière saison), le Canadien a alterné entre NBA (20 matchs en trois saisons pour 1,7 point en 6,6 minutes) et G-League pour démarrer sa carrière professionnelle. Avec les Fort Wayne Mad Ants, il a réalisé une bonne saison 2020-21, tournant à 13,2 points, 5,4 rebonds et 5,1 passes. Brescia représente sa première excursion hors d’Amérique du Nord, une aventure pour le moment très positive, l’arrière figurant à la troisième place au classement des marqueurs et à la première en ce qui concerne l’évaluation, grâce notamment à une belle adresse.
Le jeune
Nicolo Mannion (Virtus Bologne, Italie/USA, 20 ans, 1,90 m, meneur)
4 matchs, 8,5 points (70,0 % à deux-points, 30,0 % à trois-points), 2,0 rebonds, 4,8 passes pour 11,8 d’évaluation en 15,8 minutes
Le meneur à la flamboyante chevelure rousse fait de très bons premiers pas dans le championnat de sa deuxième patrie, lui dont le père est un joueur américain, Pace Mannion, qui a passé une douzaine d’années en Italie et s’y est marié. Né à Sienne, « Nico » a suivi une formation aux États-Unis, passant notamment par la fac d’Arizona en 2019-20 (14,0 points, 5,3 passes), avant de tenter sa chance en NBA aux Golden State Warriors sans grand succès : 30 matchs en 2020-21 pour 4,1 points et 2,3 passes en 12 minutes. Brillant avec la sélection italienne aux derniers Jeux olympiques (12,5 points et 4,5 passes), il s’épanouit désormais à la Virtus Bologne, sous la houlette d’un sacré mentor, Milos Teodosic.
Les highlights d’octobre
Highlights J2
Highlights J3
Highlights J4
Highlights J5
Highlights J6
Les Français
Deux internationaux français évoluent en championnat italien, tous deux à la Virtus Bologne. Et tous deux avec bonheur : dans la forte équipe bolognaise, ils passent tous deux plus de 21 minutes par match sur le parquet, preuve de leur importance dans le dispositif de Sergio Scariolo. Reste à l’un, Cordinier, à soigner son adresse à trois-points, à l’autre, Jaiteh, à s’appliquer aux lancers francs. Pour le reste, ils se montrent impeccables malgré l’énorme concurrence sur leurs postes (notamment Marco Belinelli pour Cordinier et Ekpe Udoh pour Jaiteh)
Les stats des joueurs français
Isaia Cordinier (Virtus Bologne, 25 ans, 1,96 m, arrière-ailier)
5 matchs, 9,8 points (56,5 % à deux-points et 25,0 % à trois-points), 4,8 rebonds, 1,8 passe, 13,4 d’évaluation en 21,2 minutes
Mouhamadou Jaiteh (Virtus Bologne, 27 ans, 2,08 m, pivot)
6 matchs, 9,2 points (54,8 % à deux-points et 0/1 à trois-points, 36,0 % aux lancers francs), 6,7 rebonds, 1,0 passe, 12,2 d’évaluation en 21,7 minutes
Photo d’ouverture : Milan-Venise (Photo : Lega A)
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Le championnat italien, la Lega Basket A (ou Serie A) vient de passer le cap des 8 premières journées. Avec un indicateur net : l’Armani Exchange Milan (ou Olimpia Milan) domine la compétition de la tête et des épaules, présentant un bilan immaculé. Même la Virtus Bologne et sa brochette de stars (Milos Teodosic, Marco Belinelli, Ekpe Udoh, Kyle Weems ainsi qu’Isaia Cordinier et Mouhamadou Jaiteh du côté des Français) ne peut que suivre à distance la locomotive milanaise. Il faut dire que l’institution de « Basket City », comme est surnommé Bologne, s’est par deux fois pris les pieds dans le tapis, chez le surprenant promu de Tortona et, pis encore, face au dernier de la classe, Pesaro.
La très bonne forme de Milan se confirme en Euroleague, où le club italien se positionne à l’heure actuelle à la première place, avec un bilan de 8 victoires pour une seule défaite. En Eurocup, le bilan est plus contrasté, avec la Virtus Bologne (3e de sa poule) et Venise (5e de la même poule) affichant une balance équilibrée de deux victoires pour autant de défaites alors que Trente est bon dernier de l’autre poule avec 4 défaites au compteur. La situation est comparable en BCL : si Trévise est premier de son groupe avec 3 victoires et aucune défaite, Sassari (1-3) et Brindisi (0-3) sont bons derniers du leur. Rapportés à leur classement dans la Lega A, les résultats européens de ces clubs montrent qu’il n’existe guère de corrélation entre leurs performances continentales et locales, signe d’un championnat national au niveau assez disparate derrière le ténor qu’est Milan.
Le classement
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