De façon régulière, Basket Europe dresse un point complet sur le déroulement des principaux championnats nationaux et multi-nationaux (Ligue Adriatique, VTB League) en Europe. Aujourd’hui, la Ligue Adriatique regroupant les meilleures équipes de l’ex-Yougoslavie.
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La Ligue Adriatique (ou AdmiralBet ABA League de son nom commercial) regroupe les meilleurs clubs de pays de l’ex-Yougoslavie : Serbie, Croatie, Monténégro, Slovénie, Bosnie-Herzégovine Et l’on y trouve des noms prestigieux tels que l’Étoile Rouge (Crvena Zvezda en serbe) et le Partizan de Belgrade, le Cibona Zagreb ou Split, entre autres.
Depuis quelques années, les clubs de ces pays souffrent d’une économie chancelante (sans parler d’un contexte politique chaotique), ce qui fait qu’ils n’ont généralement pas les moyens de retenir les meilleurs joueurs nationaux. Les exceptions à ce triste constat étant les deux grands clubs rivaux de Belgrade, l’Étoile Rouge et le Partizan, ainsi que, pour d’autres raisons, le Mega Mozzart (le Mega Leks, son nom « non commercial » étant une pouponnière de jeunes à fort potentiel, d’ex-Yougoslavie ou d’ailleurs, comme le Français Malcolm Cazalon). Évoluant en Euroleague, l’Étoile Rouge aligne des gros calibres tels que Nikola Kalinic, Stefan Markovic, Ognjen Kuzmic, Luka Mitrovic ou, pour les joueurs étrangers, Nate Wolters. De son côté, le Partizan a réussi un énorme coup à l’intersaison en faisant revenir au club l’immense Zeljko Obradovic, le coach au palmarès inégalable. Rien que sur son nom, il a réussi à faire venir dans la capitale serbe des joueurs tels que Kevin Putner, Zach LeDay, Alen Smailagic ou Yam Madar.
La rivalité entre les deux clubs de Belgrade est toujours aussi exacerbée (regardez les images de la rencontre intégrale entre les deux équipes, ci-dessous ou l’article ICI), comme l’a montré le récent choc de ce week-end entre les deux entités, match remporté 71-56 par l’Étoile Rouge dans une atmosphère délirante, jet de projectiles sur les joueurs y compris…
Pour le moment, après 8 rencontres, ces deux monuments se partagent la tête de l’ABA League, l’Étoile Rouge ayant baissé pavillon à Aleksandrovac (Bosnie-Herzégovine) face à l’Igokea il y a quelques semaine, 75-68. Un autre club belgradois suit à une victoire de moins, le FMP, à égalité avec le Buducnost Podgorica. Si l’on retrouve ensuite dans la première moitié du classement les principaux clubs « historiques », on ne peut que constater que Split navigue en eaux troubles, à une victoire devant les relégables. Le triple vainqueur de l’Euroleague (1989 à 1991) n’est hélas plus ce qu’il était…
Si la Ligue Adriatique ne présente plus la densité qu’elle a pu connaître il y a quelques années, ses fers de lance restent toutefois très compétitifs, comme le montrent leurs résultats en coupes d’Europe : l’Étoile Rouge est 10e en Euroleague, à une victoire des huit premiers, alors que le Partizan et Buducnost figurent en haut de tableau d’Eurocup (3 victoires pour une défaite), le Cedevita Olimpija Ljubljana étant un peu en retrait (2-2). Seul club à souffrir, l’Igokea est dernier (1-3) de son groupe en BCL. En bref, la Ligue Adriatique reste un championnat de très bon niveau, au moins pour ses 7-8 meilleures équipes.
Le match complet Étoile Rouge-Partizan :
Le classement
Partizan et Étoile Rouge : 7-1
Buducnost Podgorica et FMP Belgrade : 6-2
Cedevita Olimpija Ljubljana et Cibona Zagreb : 5-3
Igokeaet SC Derby Podgorica : 4-4
Mega Mozzart et Krka Novo Mesto : 3-5
Borac Cacak et Split : 2-6
Zadar et Mornar Bar : 1-7
(en gras, les équipes jouant l’Euroleague, en italiques celles jouant l’Eurocup, en souligné celles évoluant en BCL)
Le MVP du mois d’octobre
Bryce Jones (FMP Belgrade, USA, 27 ans, 1,83 m, meneur)
5 matchs, 18,0 points, 5,8 passes, 3,2 rebonds, 21,6 d’évaluation
Sorti en 2017 de la fac de Murray State sans stats mirobolantes (12,0 points et 3,5 passes), ce petit meneur a pour le moment effectué toute sa carrière dans les pays de l’ex-Yougoslavie, débutant à Ulcinj (Monténégro) avant de passer les deux dernières saisons à Borac Cacak, où il n’a cessé de progresser. Cette saison, il s’affirme encore plus comme l’un des meilleurs meneurs du championnat, apportant une contribution majeure au FMP Belgrade dans sa belle série de cinq victoires consécutives en octobre. Adroit (51,9 % aux tirs dont 43,5 % à trois-points), il est quasi-chirurgical aux lancers francs (93,8 %), un atout pour un joueur qui provoque 5,6 fautes par match. Son pêché mignon, les balles perdues : 3,5 par match.
Les leaders statistiques
Points
1 – Kyle Vinales (SC Derby, USA, 29 ans, 1,88 m, meneur) : 20,3 points
2 – Rok Stipcevic (Krka Novo Mesto, Croatie, 35 ans, 1,86 m, meneur) : 17,5 points
3 – Bryce Jones (FMP Belgrade, 27 ans, 1,83 m, meneur) : 16,9 points
…
28 – Malcolm Cazalon (Mega Mozzart, 20 ans, 1,98 m, arrière) : 11,1 points
Rebonds
1 – Zach Auguste (Cedevita Olimpija Ljubljana, USA, 28 ans, 2,08 m, pivot) : 8,1 rebonds
2 – Karlo Zganec (Split, Croatie, 26 ans, 2,06 m, ailier-fort) : 8,0 rebonds
2 ex-aequo – Kenan Kamenjas (SC Derby, Bosnie-Herzégovine, 21 ans, 2,07 m, pivot) : 8,0 rebonds
…
86 – Malcolm Cazalon (Mega Mozzart, 20 ans, 1,98 m, arrière) : 2,4 rebonds
Passes
1 – Dayshon Scoochie Smith (Mega Mozzart, USA, 27 ans, 1,88 m, meneur) : 6,9 passes
2 – Kyle Vinales : 6,0 passes
3 – Bryce Jones : 5,6 passes
…
32 – Malcolm Cazalon (Mega Mozzart, 20 ans, 1,98 m, arrière) : 2,7 passes
Évaluation
1 – Kyle Vinales (SC Derby : 20,3
1er ex-aequo – Bryce Jones (FMP Belgrade : 20,3
3 – Rok Stipcevic (Krka Novo Mesto, : 18,5
…
49 – Malcolm Cazalon (Mega Mozzart, 20 ans, 1,98 m, arrière) : 9,7
Trois joueurs à suivre
Le « local »
Roko-Leni Ukic (Split, Croatie, 36 ans, 1,96 m, meneur)
5 matchs joués, 11,2 points (30,6 % aux tirs dont 18,9 % à trois-points), 3,0 rebonds, 3,8 passes pour 9,2 d’évaluation en 27,8 minutes
L’inusable meneur croate, international et NBAer, n’est pas fini et il continue à le prouver avec son club formateur. Lui qui est passé par des équipes aussi prestigieuses que Vitoria, Barcelone, Fenerbahce ou le Panathinaikos, mais aussi par Levallois et Antibes (en Pro B) n’a plus son adresse d’antan mais il conserve sa vista et son sens du jeu.
L’étranger
Kyle Vinales (SC Derby, USA, 29 ans, 1,88 m, meneur)
8 matchs joués, 20,3 points (49,1 % aux tirs dont 41,5 % à trois-points), 1,8 rebond, 6,0 passes pour 20,3 d’évaluation en 32,4 minutes
Le natif du Michigan a bien bourlingué depuis sa sortie de fac en 2014, écumant le championnat de Porto-Rico pendant quatre ans avant de jouer à Chypre, en VTB League (avec Kalev/Cramo), en Lituanie, de nouveau à Porto-Rico avant de poser cette saison ses valises au Monténégro, au Studentski Centar Podgorica, le nom complet du SC Derby. Il y fait parler ses qualités au scoring et dans l’organisation, se classant actuellement deuxième meilleur passeur de la ligue. Un profil qui pourrait intéresser un club de Betclic Élite un de ces jours…
Le jeune
Kenan Kamenjas (SC Derby, Bosnie-Herzégovine, 21 ans, 2,07 m, pivot)
8 matchs joués, 11,6 points (62,3 % aux tirs dont 0 % à trois-points, 0/2), 8,0 rebonds, 1,8 passe pour 17,6 d’évaluation en 27,1 minutes
Formé à Sarajevo, il a dominé la deuxième division de la Ligue Adriatique ces deux dernières saisons avec le Spars de la capitale bosnienne (19,0 points, 7,3 rebonds, 26,2 d’éval la saison passée). Cette saison, il tente sa chance à l’échelon supérieur, avec bonheur : grâce à son jeu complet, à son adresse (6e de Ligue Adriatique à l’adresse globale) et à son sens du rebond (2e d’ABA League), il se place à la 6e position à l’évaluation malgré son jeune âge. Il ne dépareille pas au milieu des grands prospects évoluant en Ligue Adriatique comme Roko Prkacin, Marko Pecarski, Dalibor Ilic ou Nikola Jovic.
Le top5 d’octobre
Au sommaire de ce top5, Roko-Leni Ukic, Bryce Jones, Dalibor Ilic, Ebuka Izundu (passé par la SIG Strasbourg la saison dernière) et l’Argentin José Vildoza.
Le Français
Comme d’autres avant lui (Léo Westermann, Boris Dallo ou Joffrey Lauvergne au Partizan, Alpha Kaba au Mega Leks), Malcolm Cazalon est venu au Mega Mozzart s’aguerrir et se mettre en évidence après des expériences peu concluantes à Bourg et à Louvain au sortir du centre de formation de l’Asvel. Après une première saison en demi-teinte dans la pouponnière serbe (6,9 points, 4,4 d’évaluation), il monte en puissance cette année, même s’il manque encore de régularité. Mais il a quand même su claquer un match à 17 points (6/8 aux tirs), 3 rebonds, 4 passes et 26 d’éval contre le SC Derby. Gagnant en adresse et en maturité, il s’impose parmi les prospects intéressants du club serbe.
Les stats du joueur français
Malcolm Cazalon (Mega Mozzart, 20 ans, 1,98 m, arrière)
7 matchs joués, 11,1 points (43,1 % aux tirs dont 40,0 % à trois-points), 2,4 rebonds, 2,7 passes pour 9,7 d’évaluation en 27,1 minutes
Photo d’ouverture : Zeljko Obradovic au milieu des joueurs du Partizan Belgrade (photo : AdmiralBet ABA League/Dragana Stjepanovic)
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La Ligue Adriatique (ou AdmiralBet ABA League de son nom commercial) regroupe les meilleurs clubs de pays de l’ex-Yougoslavie : Serbie, Croatie, Monténégro, Slovénie, Bosnie-Herzégovine Et l’on y trouve des noms prestigieux tels que l’Étoile Rouge (Crvena Zvezda en serbe) et le Partizan de Belgrade, le Cibona Zagreb ou Split, entre autres.
Depuis quelques années, les clubs de ces pays souffrent d’une économie chancelante (sans parler d’un contexte politique chaotique), ce qui fait qu’ils n’ont généralement pas les moyens de retenir les meilleurs joueurs nationaux. Les exceptions à ce triste constat étant les deux grands clubs rivaux de Belgrade, l’Étoile Rouge et le Partizan, ainsi que, pour d’autres raisons, le Mega Mozzart (le Mega Leks, son nom « non commercial » étant une pouponnière de jeunes à fort potentiel, d’ex-Yougoslavie ou d’ailleurs, comme le Français Malcolm Cazalon). Évoluant en Euroleague, l’Étoile Rouge aligne des gros calibres tels que Nikola Kalinic, Stefan Markovic, Ognjen Kuzmic, Luka Mitrovic ou, pour les joueurs étrangers, Nate Wolters. De son côté, le Partizan a réussi un énorme coup à l’intersaison en faisant revenir au club l’immense Zeljko Obradovic, le coach au palmarès inégalable. Rien que sur son nom, il a réussi à faire venir dans la capitale serbe des joueurs tels que Kevin Putner, Zach LeDay, Alen Smailagic ou Yam Madar.
La rivalité entre les deux clubs de Belgrade est toujours aussi exacerbée (regardez les images de la rencontre intégrale entre les deux équipes, ci-dessous ou l’article ICI), comme l’a montré le récent choc de ce week-end entre les deux entités, match remporté 71-56 par l’Étoile Rouge dans une atmosphère délirante, jet de projectiles sur les joueurs y compris…
Pour le moment, après 8 rencontres, ces deux monuments se partagent la tête de l’ABA League, l’Étoile Rouge ayant baissé pavillon à Aleksandrovac (Bosnie-Herzégovine) face à l’Igokea il y a quelques semaine, 75-68. Un autre club belgradois suit à une victoire de moins, le FMP, à égalité avec le Buducnost Podgorica. Si l’on retrouve ensuite dans la première moitié du classement les principaux clubs « historiques », on ne peut que constater que Split navigue en eaux troubles, à une victoire devant les relégables. Le triple vainqueur de l’Euroleague (1989 à 1991) n’est hélas plus ce qu’il était…
Si la Ligue Adriatique ne présente plus la densité qu’elle a pu connaître il y a quelques années, ses fers de lance restent toutefois très compétitifs, comme le montrent leurs résultats en coupes d’Europe : l’Étoile Rouge est 10e en Euroleague, à une victoire des huit premiers, alors que le Partizan et Buducnost figurent en haut de tableau d’Eurocup (3 victoires pour une défaite), le Cedevita Olimpija Ljubljana étant un peu en retrait (2-2). Seul club à souffrir, l’Igokea est dernier (1-3) de son groupe en BCL. En bref, la Ligue Adriatique reste un championnat de très bon niveau, au moins pour ses 7-8 meilleures équipes.
Le match complet Étoile Rouge-Partizan :
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