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Spécial Limoges – Le Populaire, le compagnon fidèle du CSP

Suite à un reportage sur place, nous consacrons toute cette semaine, du dimanche à vendredi, au Limoges CSP. Le club le plus prestigieux, le plus titré et aussi le plus turbulent du basket français, qui possède une saveur unique. Ce quatrième chapitre est consacré au Populaire du Centre, le quotidie

Suite à un reportage sur place, nous consacrons toute cette semaine, du dimanche à vendredi, au Limoges CSP. Le club le plus prestigieux, le plus titré et aussi le plus turbulent du basket français, qui possède une saveur unique.

Ce quatrième chapitre est consacré au Populaire du Centre, le quotidien de Limoges, et à son journaliste spécialisé basket, Mathhieu Marot.

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Sur son compte twitter, Matthieu Marot, 34 ans, a indiqué deux villes à propos de sa localisation, Limoges et Dallas. Dallas, en référence au feuilleton des années quatre-vingts et de son univers impitoyable. Ne surnomme-t-on pas d’ailleurs Limoges, Dallas-sur-Vienne vu que le CSP depuis une trentaine d’années est agité constamment par des tempêtes internes qui en font un lieu singulier dans le paysage des clubs du basket français où c’est -du moins en apparence- le calme plat qui règne.

Matthieu Marot est ce que les Américains appellent un beat writer. Pur Limougeaud, titulaire d’un Master de Journalisme Sciences Politiques, il est entré comme pigiste au Populaire du Centre en 2006 et il a été titularisé trois ans plus tard. Il a pris la suite de Jean-Christophe Bourdin comme journaliste attaché au Limoges CSP et il a accumulé sur le sujet des connaissances comme nul autre.

Le Populaire du Centre, alias Le Populaire ou Le Popu, est vendu dans les départements de la Creuse et de la Haute-Vienne et il relate depuis toujours les aventures du Cercle Saint-Pierre. C’est un organe d’information central dans le Limousin d’autant que les articles sur le plus prestigieux des clubs de basket français sont abondants, variés et informatifs. On peut dire que le CSP est couvert comme une franchise NBA par un journal local américain. De plus, son apparence est valorisée depuis son passage au format tabloïd il y a dix ans.

Les spectateurs du match France-Bulgarie à Beaublanc ont eu entre les mains un exemplaire d’un hors-série de 24 pages entièrement consacré à Frédéric Forte, le président du CSP brutalement décédé le 31 décembre dernier.

En ouverture, on y trouve sur une demi-page et photos à l’appui, l’interception légendaire à Athènes de celui qui était alors le meneur de jeu de l’équipe limougeaude. Une action décisive dans la conquête du titre de champion d’Europe en 1993. En tournant les pages, on découvre des articles sur les différentes facettes de Frédéric Forte, de multiple témoignages dont ceux de sa famille, des clichés originaux, des infographies, des chiffres, et encore une interview datant d’il y a deux ans où il déclarait notamment que son plus gros échec était d’avoir accepté la démission de son coach en 2008… lui-même. Frédéric Forte était un personnage unique dans le basket français mais on n’imagine pas un autre quotidien consacré un tel hors-série à un basketteur.

Matthieu Marot mérite bien à son tour d’être celui à qui on pose les questions.

Auparavant, vous couvriez tous les matches du CSP mais cette saison ce n’est plus le cas pour les matches d’Eurocup à l’extérieur ?

Depuis que Le Populaire couvre le CSP, c’est la première année que nous ne faisons pas tous les matches sinon l’année dernière pour des matches européens qui n’avaient plus d’enjeu. On continue de couvrir tous les matches de Pro A, la Leaders Cup, la Coupe de France, tous les déplacements mais malheureusement pas tous les matches de coupe d’Europe.

C’est vous qui couvrez tous ces matches ?

Oui et sur les grosses affiches à domicile, on est deux avec mon collègue Kevin (Cao). Je n’étais pas loin de la soixantaine de matches la saison dernière et c’est à peu près ça tous les ans.

Vous avez le temps de faire autre chose ?

Honnêtement, quasiment pas. Le CSP, c’est 90-95% de mon temps. Je trouve même que je n’en fait pas assez. Je voudrais faire plus de portraits de joueurs, plus d’humain mais le problème c’est qu’à Limoges une actualité en chasse une autre. Ce n’est pas nous qui avons à nous creuser la tête. Généralement les sujets, les angles de papier arrivent tout seul et c’est encore plus vrai avec deux matches par semaine. Le temps arrive quand tu es éliminé de l’Eurocup. J’ai fait deux papiers hors basket depuis le début de la saison. Le vendredi, je fais aussi la Nationale 3 de basket.

Y a-t-il beaucoup de confrères de PQR qui viennent à Beaublanc ?

Il y en a encore pas mal même si Limoges est assez mal desservi. Je ne vais pas les énumérer mais sinon les clubs du Sud-Est, Le Progrès pas trop car ils ont pas mal d’équipes, les autres sont souvent présents. Mais je pense que la couverture du Populaire du Centre pour le basket est unique en France. En plus du print, on a une grosse présence sur le web. Il y a même une volonté d’avoir du web first et du web only. Il y a systématiquement un retour papier du match le lendemain matin et un autre le jour du match qui dans la grande majorité des cas sont du web only. Dans la mesure du possible on essaie de différencier les articles pour le journal et pour le web. Auparavant tous nos papiers remontaient directement sur le web et là ce n’est plus le cas, il y a plus de choix éditoriaux, il y a une vraie volonté de diversifier.

« Lorsque tu écris pour le CSP, tu es lu, commenté et partagé ! »

Combien de journalistes ont travaillé sur ce Hors-Série Frédéric Forte ?

On l’a fait à plusieurs car on n’a pas eu énormément de temps. On a bossé avec Jean-Christophe Bourdin (NDLR: le chef des sports), Pascal Ratineau (NDLR : le rédacteur en chef), qui était présent à Athènes en 1993, Kevin Cao, Jean-François Darthoux. C’est vraiment une œuvre collective sur une quinzaine de jours, c’était rapide. Il y a quatre milliers d’exemplaires qui ont été distribués à Beaublanc lors de France-Bulgarie, il a été en vente le lendemain dans tous les kiosques de la Haute-Vienne et on a une boutique centrefrance.fr où on peut le commander. C’est un hors-série. Au Popu, on est plus habitué aux suppléments. Avec Jean-Christophe, on en a fait plusieurs de 16 pages quand le CSP était à une époque tout le temps en finale à Bercy, en Pro B contre Poitiers, Pau-Orthez, finale de Coupe de France contre Chalon. On en fait aussi d’avant-saison et quand il y a eu le premier titre de champion, c’était 16 pages le surlendemain après une journée démente. On a fini la soirée en posant les pages par terre dans le service des sports du Popu pour les regarder et éviter le plus d’erreurs possibles et pour que les titres ne se ressemblent pas.

Un hors-série sur un président d’un club de basket décédé un an auparavant, c’est inimaginable ailleurs qu’à Limoges ?

Il est décédé un 31 décembre et donc c’était difficile de faire une couverture par rapport à tout ce qu’il méritait, ce qu’il a fait pour le Limoges CSP, que l’on aime ou pas, il y a eu des périodes pas toujours faciles avec lui. Ce n’est pas pour le sanctifier aujourd’hui, loin de là. C’est un personnage ultra marquant et Limoges une ville 100% basket aussi on a jugé bon de faire ça un an après, à têtes reposées, avec de nouveaux éléments car la famille nous a beaucoup aidés à faire ce supplément en nous confiant des documents inédits, avec le témoignage de ses filles. On pense qu’il a sa place, qu’il y avait des choses à dire en plus que l’on n’avait pas pu faire à l’époque dans la soudaineté de sa disparition. Frédéric Forte, c’est un destin incroyable. Il commence sa carrière à Caen, il fait un aller-retour à Limoges, il y a cette interception en finale de l’Euroleague 93, un destin de président qui est quand même fou avec la reprise du club, il est prési-coach, il ramène le CSP en Euroleague, il fait des saisons très galère, etc. Il décède soudainement un 31 décembre. Il y avait vraiment matière, on n’a pas eu besoin de tirer à la ligne pour faire un 24 pages sur la vie de Frédéric Forte.

Avez-vous la sensation que du fait de l’histoire du CSP le lecteur de la Haute-Vienne a un degré d’exigence supérieur à celui de celui de la plupart des autres départements ?

C’est difficile de répondre car je n’ai pas été confronté à d’autres départements. Ce que je sais, c’est que lorsque tu écris pour le CSP, tu es lu, commenté et partagé ! Que les gens aiment ou n’aiment pas. Aussi, je pense effectivement qu’il y a une exigence du public.

Les réseaux sociaux ont-ils changé votre façon de travailler, à la fois dans la quête de l’information et dans la réaction du public ? Vous êtes exposé comme un journaliste de football dans une ville comme Marseille ou Saint-Etienne ?

J’ai toujours été avec les réseaux sociaux et c’est vrai qu’il y a une communauté autour du CSP. Ils ont récupéré #cspnation qui a été lancé par Nobel Bougou colo. Fred (Forte) était sur twitter et il y a une vraie communauté limougeaude sur twitter. Je ne dirai pas que ça a changé ma façon de travailler mais ce qui a changé, c’est que tu vois en direct les avis des gens, comment a été reçu ton papier, un tweet. Plus que jamais j’essaye de réfléchir à deux fois avant de tweeter et pas le premier truc qui me passe par la tête ! Les relations avec le club sont un peu compliquées, ça pourrait être l’escalade, tout peut être sujet à « enflamades ». C’est comme lorsque tu écris, chacun peut avoir sa propre lecture. Tu ne penses pas forcément à mal et tu en as toujours un qui va t’interpréter le truc.

A Limoges, chaque évènement est une affaire d’Etat ?

Tout prend des proportions assez folles. On en a vu beaucoup de joueurs, de coaches arriver à Limoges en se disant que ça ne doit pas être si terrible que ça et que ça va le faire. Quand tout se passe bien, c’est parfois merveilleux mais parfois c’est une lessiveuse. Jonathan (Rousselle) pensait y être préparé mais cette année, plus que d’autres encore, il se passe beaucoup, beaucoup de choses et il faut être solide pour évoluer dans le contexte limougeaud !

« 54% de ventes supplémentaires sur Limoges pour le titre de champion de 2014 »

Vous avez aussi désormais sur le web une émission, CSP Time ?

C’est ce que je disais, il y aujourd’hui une volonté d’être présent sur le print car ça reste important mais aussi d’avoir un développement sur internet. Comme il y a toute une communauté des fans du CSP on estime qu’il y a la place pour faire plein de choses. On a lancé CSP Time qui est enregistré une à deux fois sur le web suivant l’actualité avec un invité à chaque fois. Ça peut être un ancien joueur, un agent de joueurs, on a de la chance car pas mal d’anciens sont restés là. Malheureusement le club aujourd’hui ne veut pas envoyer de joueurs à CSP Time. C’est dommage… CSP Time c’est tous les quinze jours et en alternance on devrait normalement offrir bientôt un autre contenu sur internet.

Y a-t-il beaucoup de connexions ?

Franchement, ça marche pas mal du tout. On est même en train de le sponsoriser, ce qui est quand même assez fou car on n’a pas fait ça avec d’énormes moyens même si ça progresse.

Comme vous traitez le CSP en permanence, pensez-vous que ce qui est une proximité débouche forcément sur une promiscuité ?

Je vais dire non car depuis le décès de Fred, l’arrivée de nouveaux dirigeants, le fait que le club -ils ont développé une appli ce qui ne pose pas de problème- a la volonté de fermer sa communication. N’importe quel journaliste de France peut appeler n’importe quel joueur alors qu’à Limoges c’est fini. Les joueurs ont pour consigne de ne plus répondre aux sollicitations des journalistes par téléphone, il faut passer par l’attaché de presse. Même les conférences de presse d’avant-match jusqu’il y a peu c’était un joueur imposé par le club et le coach, ce qui est problématique car Le Populaire et aussi France Bleu Limousin, qui fait tous les déplacements du CSP, ont besoin de matière pour travailler quand il y a une telle couverture. Donc la proximité ne favorise pas la promiscuité. Après, on a gardé de très bons contacts avec les anciens. Lorsque les joueurs et les entraîneurs sortent du tourbillon de Limoges on garde généralement d’excellentes relations. On fait souvent appel à eux car il y a une vraie mémoire du public et comme cette année c’est compliqué de travailler et d’avoir les nouveaux facilement, on les appelle d’autant plus. J’ai d’excellentes relations avec Nobel Boungou colo -même si ça n’a pas été toujours facile quand il était là-, Adrien Moerman, Léo Westermann, Philippe Hervé, Jean-Marc Dupraz. Quand les gens ont travaillé à Limoges, ça laisse personne indifférent. Quand ils partent, il y a toujours ce lien qui les rattache au CSP, ils regardent ce qu’il devient. Parfois c’est même eux qui m’appellent en me disant « tu as vu ça, c’est chaud chez vous. »

La situation au CSP n’a jamais été aussi turbulente que depuis quelques mois ?

A la fois turbulente et floue. Ça n’a jamais été aussi compliqué de suivre l’actualité du Limoges CSP. Avec Fred, il y a eu des moments de divergence assez importants mais il n’y avait aucun interventionnisme de sa part. Lorsque les joueurs avaient été mauvais, c’était le premier à le dire. Jamais un coup de fil pour demander pourquoi j’avais écris ceci ou cela. Et même lorsque les relations ont été tendues -et elles l’ont été à la fin-, on a toujours échangé, la discussion n’a jamais été complètement rompue. Ce qui pose problème aujourd’hui ce ne sont pas que les relations club-presse mais aussi les relations entre le club et ses supporters. Ça peut paraître anecdotique, mais quand on voit que c’est la première fois depuis 2012, année du CSP dans l’élite, que le public n’a pas envoyé un seul Limougeaud au All-Star Game, tu te poses des questions. C’est un joueur du Portel (Benoît Mangin) et de Chalon (Justin Robinson) qui vont à Bercy alors que les années précédentes le public limougeaud mettait un point d’honneur à envoyer un de ses joueurs, là il n’a pas jugé bon de le faire. Après que Bozidar Maljkovic ait été interviewé dans L’Equipe, il y a eu un communiqué de presse du CSP où Maljkovic, Richard Dacoury et Yann Bonato en prennent pour leur grade. Ça fait mal au cœur. Un autre communiqué du président du CSP que je ne veux pas stigmatiser a fait mal aussi. Il commence à y avoir un désamour d’une partie du public et ce vote pour le All-Star Game n’est pas pour moi anecdotique, il est révélateur. Là, on aurait pu imaginer qu’Axel Bouteille ou Samardo Samuels -qui est aimé du public- soit envoyé mais il n’y a pas eu cette mobilisation alors que d’habitude on voit sur les réseaux sociaux des messages genre « les gars, on bourre les urnes ». Je n’ai pas vu passer un seul tweet en ce sens.

Un éditorial de votre rédacteur en chef a également mis en lumière des tensions entre le journal et le club ?

C’est un secret de Polichinelle depuis un petit moment. Cela date de la fin de saison dernière. Il y avait quelques tensions et tout a explosé soit disant parce que j’ai annoncé le futur départ d’Axel Bouteille. Ils l’ont très mal pris car le timing -je veux bien le reconnaître- n’était pas forcément excellent. En fait, la veille d’un match de playoffs, ils font visiter les installations à Sekou Doumbouya pendant un point presse au vu de tout le monde. Ils le mettent sur l’appli, en vidéo. Du coup, obligé de faire un papier sur le CSP qui vise Sekou Doumbouya et c’est là que j’écris que Axel Bouteille devrait partir. Selon mes infos, il devait partir. Je reste persuadé que le club voulait qu’il parte, le joueur voulait absolument partir. Pour une question de buyout ça ne s’est pas fait. A partir de là, on a été suspendu de point presse d’avant-match. L’été est passé, ça s’est arrangé. En tous les cas, ça n’a jamais été aussi compliqué de travailler avec le CSP depuis que je m’en occupe.

Il y a trente ans, un match européen important du CSP entraînait un millier de ventes supplémentaires du Populaire. C’est toujours le cas ?

Ce n’est plus vrai. Aujourd’hui, heureusement ou malheureusement, le Limoges CSP, qu’il aille bien ou mal, ne fait pas vendre beaucoup plus de canards au Populaire du Centre. La seule chose -et c’est pour cela que l’on est les premiers supporters du CSP-, c’est quand il y a un titre où là il y a une vraie plus-value sur les ventes. 54% de ventes supplémentaires sur Limoges pour le titre de champion de 2014. Mais au quotidien ou pour un simple match de coupe d’Europe, ça ne provoque pas de pic. Le Populaire du Centre n’est pas dépendant du CSP. Ce qui n’empêche pas le CSP d’être très important pour nous et on fait notre boulot en suivant son actualité. On considère que leur appli est plus complémentaire que concurrente. Eux vont faire de l’information heureuse et nous juste de l’information. Aucun problème vis-à-vis de ça et ce que l’on veut juste et c’est ce que Pascal (Ratinaud) a voulu exprimer dans sa lettre, c’est qu’ils développent leur appli, ok, mais sans tarir la source de la PQR. On ne demande pas de faveur mais juste faire notre boulot comme ça se passe dans les autres clubs de Jeep Elite.

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Sur son compte twitter, Matthieu Marot, 34 ans, a indiqué deux villes à propos de sa localisation, Limoges et Dallas. Dallas, en référence au feuilleton des années quatre-vingts et de son univers impitoyable. Ne surnomme-t-on pas d’ailleurs Limoges, Dallas-sur-Vienne- vu que le CSP depuis une trentaine d’années est agité constamment par des tempêtes internes qui en font un lieu singulier dans le paysage des clubs du basket français où c’est -du moins en apparence- le calme plat qui règne.

Matthieu Marot est ce que les Américains appellent un beat writer. Pur Limougeaud, titulaire d’un Master de Journalisme Sciences Politiques, il est entré comme pigiste au Populaire du Centre en 2006 et il a été titularisé trois ans plus tard. Il a pris la suite de Jacques Deglane comme journaliste attaché au Limoges CSP et il a accumulé sur le sujet des connaissances comme nul autre journaliste.

Le Populaire du Centre, alias Le Populaire ou Le Popu, est vendu dans les départements de la Creuse et de la Haute-Vienne et il relate depuis toujours les aventures du Cercle Saint-Pierre. C’est un organe d’information central dans le Limousin d’autant que les articles sur le plus prestigieux des clubs de basket français sont abondants, variés et informatifs. On peut dire que le CSP est couvert comme une franchise NBA par un journal local américain. De plus, son apparence est valorisée depuis son passage au format tabloïd il y a dix ans.

Les spectateurs du match France-Bulgarie à Beaublanc ont eu entre les mains un exemplaire d’un hors-série de 24 pages entièrement consacré à Frédéric Forte, le président du CSP brutalement décédé le 31 décembre dernier.

En ouverture, on y trouve sur une demi-page et photos à l’appui, l’interception légendaire à Athènes de celui qui était alors le meneur de jeu de l’équipe limougeaude. Une action décisive dans la conquête du titre de champion d’Europe en 1993. En tournant les pages, on découvre des articles sur les différentes facettes de Frédéric Forte, de multiple témoignages dont ceux de sa famille, des clichés originaux, des infographies, des chiffres, et encore une interview datant d’il y a deux ans où il déclarait notamment que son plus gros échec était d’avoir accepté la démission de son coach en 2008… lui-même. Frédéric Forte était un personnage unique dans le basket français mais on n’imagine pas un autre quotidien consacré un tel hors-série à un basketteur.

Matthieu Marot mérite bien à son tour d’être celui à qui on pose les questions.

Auparavant, vous couvriez tous les matches du CSP mais cette saison ce n’est plus le cas pour les matches d’Eurocup à l’extérieur ?

Depuis que Le Populaire couvre le CSP, c’est la première année que nous ne faisons pas tous les matches sinon l’année dernière pour des matches européens qui n’avaient plus d’enjeu. On continue de couvrir tous les matches de Pro A, la Leaders Cup, la Coupe de France, tous les déplacements mais malheureusement pas tous les matches de coupe d’Europe.

C’est vous qui couvrez tous ces matches ?

Oui et sur les grosses affiches à domicile, on est deux avec mon collègue Kevin (Cao). Je n’étais pas loin de la soixantaine de matches la saison dernière et c’est à peu près ça tous les ans.

Vous avez le temps de faire autre chose ?

Honnêtement, quasiment pas. Le CSP, c’est 90-95% de mon temps.

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