À 26 ans, Guerschon Yabusele dispute en Allemagne son premier championnat d’Europe (1er-18 septembre) avec l’équipe de France A. À l’hôtel des Bleus à Cologne, le Bear évoque ce que représente pour lui cette deuxième compétition internationale, qui débute fort avec déjà un gros duel contre le pays-hôte de la compétition, ce jeudi soir (20h30).
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Irréprochable en préparation, comme l’an dernier aux Jeux Olympiques de Tokyo, Guerschon Yabusele fait désormais partie des cadres de l’équipe de France. Quelques heures avant de participer à son premier EuroBasket, l’ailier-fort du Real Madrid (2,03 m, 26 ans) a répondu à nos questions à l’hôtel Marriott de Cologne, où les Bleus resteront pour la première phase, avant de s’envoler pour Berlin en cas de qualification.
L’équipe de France a tourné la page de la dernière défaite en Bosnie-Herzégovine et souhaite rentrer sans plus attendre dans la compétition. Un premier tour très relevé attend les hommes de Vincent Collet, dont un match inaugural face à l’Allemagne, et ses 19 000 supporters. Sûr de ses forces, le Bear évoque cette première échéance européenne, un nouveau challenge dans une jeune carrière déjà bien remplie.
Face au pays-hôte, à quoi vous attendez-vous en termes d’atmosphère, sachant que l’Allemagne profitera de son match d’ouverture pour retirer le maillot de Dirk Nowitzki ?
« Ça sera un peu le match de leur vie, on le savait déjà en étant opposés au pays-hôte dès le premier jour de la compétition. Ce sera un vrai combat. Il va y avoir beaucoup d’intensité, beaucoup de fans, beaucoup de bruit et d’émotions… On se prépare, et il faudra suivre le game plan tout au long de la rencontre si on veut la remporter. C’est un challenge qu’on se doit de relever, et je pense qu’on est prêts. »
Quel est le plan de jeu ?
« Peu importe ce qui se passe, il faut rester ensemble. Il va falloir corriger les principales erreurs défensives et, surtout, commencer le match de la bonne façon, ça va être capital, surtout contre eux. Il va falloir contenir Dennis Schröder. C’est un très grand playmaker, qui trouve facilement ses partenaires par ses passes. Il va falloir le déranger, et ne pas le laisser respirer, car quand il joue libre, c’est là qu’il est dangereux. Les gars savent ce qu’il faut faire contre ce genre de joueurs, j’ai confiance en eux. »
« La défaite contre la Bosnie-Herzégovine, elle est arrivée, elle est passée, mais on n’a pas oublié. Elle doit nous servir de leçon »
L’année dernière, vous aviez perdu vos derniers matches amicaux, vous terminez sur une défaite contre la Bosnie-Herzégovine cette année. Que se passe-t-il au moment de switcher en mode compétition ?
« La chance que l’on a eue l’année dernière, c’était de jouer les Etats-Unis au premier match. Il y avait vraiment cette fierté de vouloir les battre, cet excès de motivation. Je pense que cette année, ce premier match vient dans le même esprit. On a cette même hargne de vouloir les battre. La défaite contre la Bosnie-Herzégovine, elle est arrivée, elle est passée, mais on n’a pas oublié. On sait les erreurs que l’on a faites, on a travaillé à la vidéo. On n’avait pas encore connu de défaite en préparation, ça peut être un mal pour un bien avant de rentrer dans ce groupe très relevé. Ça peut nous servir de leçon. Ce n’était pas parfait, bien sûr qu’on aimerait tous faire une compétition parfaite, mais ce ne sera pas le cas dans cet Euro très relevé. Il y aura peut-être des défaites et il faudra réagir derrière, parfois en peu de temps. »
Avez-vous le sentiment d’avoir un peu levé le pied contre la Bosnie, comme l’évoquait plus tôt Vincent Collet ?
« Bien sûr, je suis d’accord avec ce qu’il a dit. Je ne dirais pas qu’il y a eu du relâchement, mais on n’avait pas encore cette excitation du début de compétition. On a profité de ces jours entre les matches pour passer à autre chose. »
La préparation a débuté le 29 juillet, il y a plus d’un mois. N’était-ce pas trop long ?
« Nous, les jeunes joueurs, on est super excités, on a envie d’y aller tout de suite à fond, on a vraiment hâte. J’en discutais avec Evan (Fournier), les joueurs plus expérimentés savent profiter de cette prépa plus longue, des jours off, car dès le début de la compétition, on n’a plus le temps. Ça va vraiment vite, on a deux back-to-back au premier tour. Quand on arrivera dans ces moments-là, il y aura un peu moins d’excitation car la fatigue va prendre le pas. Mais personnellement, j’ai vraiment hâte de commencer. C’est mon premier championnat d’Europe avec les A. C’est ce genre d’atmosphère qu’on aime. Je suis prêt. »
Quel impact a le retour de Mous Fall – votre ancien coéquipier à l’ASVEL – dans le secteur intérieur de l’équipe de France ?
« A titre personnel, je suis très heureux de son retour. C’est un très grand joueur, qui continue de progresser chaque année. C’est une arme offensive dont on ne peut pas se passer. Quand il a la balle au poste, et que personne ne vient aider, c’est quasiment deux points. Quand ça vient aider, il a cette capacité à lire le jeu et faire des bonnes passes. Ca change tout. On a vraiment besoin de lui. Il apporte une pièce à notre jeu qu’on n’a pas forcément dans le reste du temps. »
« Le fait qu’il n’y ait pas Nando (De Colo) et Nico (Batum) cette année me donne encore plus de responsabilités »
Vous qui vous êtes adaptés à plein de ligues et compétitions différentes ces dernières années (NBA, Chine, Euroleague, équipe de France), comment évaluez-vous votre progression dans le rôle que vous accorde vos coaches, tant au Real Madrid que sous le maillot bleu ?
« J’ai de plus en plus de responsabilités. En plus, cette année chez les Bleus, le fait qu’il n’y ait pas Nando (De Colo) et Nico (Batum), ça m’en donne encore davantage. J’ai dû faire évoluer un peu mon rôle dans cette équipe. Mais effectivement, j’ai aussi eu l’habitude de prendre des responsabilités au Real Madrid, donc c’est une évolution naturelle. En équipe de France, c’est un peu différent qu’en Espagne, mais que je sois un joueur important ou non, je me base toujours sur le même jeu, en essayant d’apporter mon intensité, mon énergie, que ce soit en attaque ou en défense. Je pense que je progresse sur le fait de corriger mes défauts, de faire le moins d’erreurs possibles. C’est ma manière de voir les choses, et ce qui, je pense, me permet de progresser. »
Au Real Madrid, comment avez-vous vécu l’éviction de Pablo Laso ?
« Cela s’est passé cet été, je n’étais pas sur place à ce moment-là. C’est la décision du Real Madrid, c’est comme ça. Ce que je peux dire, c’est que Pablo Laso est un très grand coach, c’est avec lui que j’ai passé un cap. J’ai vécu à ses côtés une saison incroyable, et c’est grâce à lui. Même si je faisais des choses moins bien, il me faisait persévérer, et il m’a donné cette confiance. Je le redis, c’est un très grand coach. Je ne pourrai jamais dire du mal de Pablo Laso. Quand c’est la main qui te donne à manger, je ne peux que le remercier et lui donner du crédit. Pour moi et ma famille, c’était l’une de mes meilleures années professionnelles et je n’ai pas honte de le dire. »
Parmi les quatre mousquetaires du Real de la saison précédente, seul Fabien Causeur n’a pas été appelé par Vincent Collet pour cet Euro (Thomas Heurtel et Vincent Poirier également sélectionnés). Ça aurait été bien de boucler la boucle tous les quatre, n’est-ce pas ?
« C’est sûr que cette saison était quand même assez incroyable et atypique, avec ces quatre mousquetaires. Notre situation était vraiment parfaite, quatre Français dans l’un des plus grands club d’Europe, ce n’est pas anodin. Il y a beaucoup d’avantages. En ce qui concerne Fabien, je ne sais pas précisément comment le staff de l’équipe de France l’a contacté, s’il a refusé de venir, ou non. Mais s’il avait été là, c’est certain qu’il aurait pu nous aider. Il apporte beaucoup offensivement, à l’image de sa demi-finale d’Euroleague contre Barcelone, il a fait quelque chose d’incroyable. Il a vraiment cette force de pouvoir s’adapter, et je suis certain qu’il l’aurait fait en équipe de France s’il était dans le groupe. Après, il ne faut rien enlever aux gars qui sont dans ce groupe France. Chacun a des qualités sur lesquelles on peut s’appuyer. En équipe de France, on arrive toujours à remplacer les joueurs absents car ça travaille dur. On est bien comme ça. »
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Irréprochable en préparation, comme l’an dernier aux Jeux Olympiques de Tokyo, Guerschon Yabusele fait désormais partie des cadres de l’équipe de France. Quelques heures avant de participer à son premier EuroBasket, l’ailier-fort du Real Madrid (2,03 m, 26 ans) a répondu à nos questions à l’hôtel Marriott de Cologne, où les Bleus resteront pour la première phase, avant de s’envoler pour Berlin en cas de qualification.
L’équipe de France a tourné la page de la dernière défaite en Bosnie-Herzégovine et souhaite rentrer sans plus attendre dans la compétition. Un premier tour très relevé attend les hommes de Vincent Collet, dont un match inaugural face à l’Allemagne, et ses 19 000 supporters. Sûr de ses forces, le Bear évoque cette première échéance européenne, un nouveau challenge dans une jeune carrière déjà bien remplie.
Face au pays-hôte, à quoi vous attendez-vous en termes d’atmosphère, sachant que l’Allemagne profitera de son match d’ouverture pour retirer le maillot de Dirk Nowitzki ?
« Ça sera un peu le match de leur vie, on le savait déjà en étant opposés au pays-hôte dès le premier jour de la compétition. Ce sera un vrai combat. Il va y avoir beaucoup d’intensité, beaucoup de fans, beaucoup de bruit et d’émotions… On se prépare, et il faudra suivre le game plan tout au long de la rencontre si on veut la remporter. C’est un challenge qu’on se doit de relever, et je pense qu’on est prêts. »
Avez-vous le sentiment d’avoir un peu levé le pied contre la Bosnie, comme l’évoquait plus tôt Vincent Collet ?
« Bien sûr, je suis d’accord avec ce qu’il a dit. Je ne dirais pas qu’il y a eu du relâchement, mais on n’avait pas encore cette excitation du début de compétition…
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De l’un de nos envoyés spéciaux à Cologne (Allemagne)
Photo : Guerschon Yabusele (FIBA)