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Le président de l’Etoile Rouge de Belgrade s’inquiète à propos de l’avenir de l’Euroleague

L’Euroleague a pris la décision de bannir, pour toute la saison au moins, les clubs russes, ce qui n’était pas le souhait du président de l’Etoile Rouge de Belgrade, Nebojsa Covic, qui s’interroge par ailleurs sur le devenir de la compétition.

L’Euroleague a pris la décision de bannir, pour toute la saison au moins, les clubs russes, ce qui n’était pas le souhait du président de l’Etoile Rouge de Belgrade, Nebojsa Covic, qui s’interroge par ailleurs sur le devenir de la compétition.

« Je pensais que la période que nous vivons depuis environ un mois serait temporaire », explique t-il au Telegraf. « Après la décision d’hier, nous nous sommes retrouvés dans une situation compliquée. Personne ne s’attendait ni ne souhaitait la guerre, et comme conséquence de tout cela, nous avons ces complications (…) Je m’attendais à ce qu’une autre solution soit trouvée, au moins en relocalisant les clubs russes sur un autre terrain, à Belgrade ou ailleurs. Ça ne s’est pas fait, leur exclusion a été votée, et pour moi, c’est quelque chose de moche que vous supprimiez des clubs et des résultats. »

Pour comprendre le contexte, il faut savoir que les rapports entre la Russie et la Serbie sont « privilégiés », et que les médias associés au parti au pouvoir en Serbie ont mis en avant un récit positif autour de l’invasion de l’Ukraine, en glorifiant Vladimir Poutine.

Nebojsa Covic se demande quelles vont être les conséquences financières et juridiques d’une exclusion du CSKA Moscou à long terme :

« Quelle est la perspective de l’Euroleague à présent ? Nous gagnons quelques matches et pour cela, nous devons percevoir 37 000 euros pour chaque victoire. Nous n’avons pas de nouvelles à ce sujet. L’Euroleague et l’Eurocup avaient déjà un avenir incertain et là, nous ne savons pas à quoi ressemblera la prochaine saison. Une autre question apparaît, le CSKA est actionnaire et copropriétaire de la ligue, cela ouvre d’autres plans et possibilités. Je ne sais pas quels sont les contrats, mais il y a des clauses légales qui peuvent être interprétées lorsqu’elles tombent entre les mains d’un avocat. Pas seulement pour la saison prochaine, en regardant la perspective, je ne sais pas comment les clubs russes vont se comporter, sachant qu’il y a d’importants sponsors russes au sein de l’Euroleague. »

Le président de l’Etoile Rouge estime que l’on pourrait assister à un tournant pour le basket européen des clubs.

« Nous avons un problème avec les calendriers de l’ABA League et de la ligue serbe. Nous avons aussi toutes les fenêtres internationales et personne ne s’occupe de ça. Le seul avantage qui peut survenir est que les gens de la FIBA ​​​​et de l’Euroleague finissent par s’asseoir et passent un accord, car tout cela ne mène à rien. D’une manière ou d’une autre, après toutes ces décisions, le sport lui-même et le segment du sport appelé basket-ball ont perdu leur sens (…) Je pense que les compétitions européennes peuvent être réduites à une seule. D’après l’expérience que nous avons depuis plusieurs saisons, c’est un fardeau trop lourd pour les joueurs (…) Les compétitions nationales et régionales doivent être respectées, ça doit également être revu. Ce n’est plus humain. Nous avions le chaos appelé la coronavirus, maintenant un nouveau chaos est arrivé. Vous ne pouvez pas jouer quatre matchs par semaine. Si, nous pouvons jouer tous les jours, mais alors nous verrons quelle sera la qualité et quel sera le prix. Enfin, on sait à quel point c’est important d’avoir une couverture médiatique et tout le reste… J’espère que ceux qui en ont la responsabilité verront que, pour regarder ce qui se fait dans le modèle du football, il faut respecter les championnats nationaux. »

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