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Le président Martial Bellon en colère après l’humiliation de Strasbourg face à Monaco: « ça suffit! »

Des spectateurs qui grognent, qui sifflent et qui prennent à partie certains de leurs joueurs, puis qui quittent la salle avant la fin du match, dix-neuf points d’écart au final (90-71), une équipe strasbourgeoise indigne de son statut, jamais en mesure de contrarier Monaco, qui a sauf miracle perdu

Des spectateurs qui grognent, qui sifflent et qui prennent à partie certains de leurs joueurs, puis qui quittent la salle avant la fin du match, dix-neuf points d’écart au final (90-71), une équipe strasbourgeoise indigne de son statut, jamais en mesure de contrarier Monaco, qui a sauf miracle perdu toutes chances de rattraper le leader au classement et qui après trois défaites de rang se fait même devancer à ce jour par Le Mans. Sale soirée au Rhénus et le président Martial Bellon a exprimé de suite sa colère:

« J’ai honte de notre équipe ce soir. Le comportement des joueurs sur le terrain, que tout le monde a vu, est inacceptable. J’attends que chaque joueur se reprenne et pense à l’équipe avant de penser à lui. Sinon, on va droit dans le mur ! Je n’ai pas d’explication sur cette situation mais l’égoïsme n’a jamais fait une équipe. Monaco n’a pas été très fort, nous avons été très, très mauvais. Ça suffit ! », a t-il lancé après le match. Des propos que l’on peut retrouver sur le site du club.

L’analyse technique du coach Vincent Collet va dans le même sens:

« On a été dominé d’entrée avec un niveau d’intensité insuffisant. Ça ne se traduisait pas encore trop au score puisqu’on est revenu très près grâce à l’entrée de Ludo Beyhurst, qui a été notre meilleur joueur dans le premier quart temps, ce qui n’était pas tout à fait normal. A la mi-temps, l’écart était important mais pas rédhibitoire et montrait déjà que sans effort défensif supplémentaire, il n’y aurait pas de salut possible. Notre meilleur quart temps a été le troisième. On n’a pas été très bon mais beaucoup plus combatif et on s’est rapproché à cinq points. Malheureusement, on a entamé le quatrième de façon catastrophique. Tout ce qu’on savait qu’il fallait éviter de façon obligatoire, on l’a fait ! On ne s’est pas montré à la hauteur de ce choc. On s’est désuni, on n’a pas trouvé la solidarité pour éviter de prendre une trempe ».

Jamais les Alsaciens n’ont été ainsi en capacité de réduire la production de la paire américaine Chris Evans (25 points à 10/13 aux tirs)-Gerald Robinson (18 points, 3 rebonds, 5 passes). D’autre part, les intérieurs Louis Labeyrie (7 points, 2 rebonds)-Miro Bilan (10 points, 5 rebonds) qui ont longtemps constitué la principale force de frappe de la SIG n’ont pas pesé sur ce match.

Jeremy Leloup voulait néanmoins positiver:

« Je préfère vraiment que ça arrive maintenant. Prendre une bonne claque dans la tronche, ça peut réveiller tout le monde et faire prendre conscience que pour les playoffs, il faut qu’on soit à un autre niveau. Il faut surtout être prêt mentalement. Des consignes sont données, il faut les respecter. Ça va nous donner plus de confiance défensivement. La défaite de Chalon, elle fait vraiment mal. A Villeurbanne, on était mieux. Ce soir, tout n’est pas à jeter. L’entame n’a pas été bonne dans le 4e quart temps et c’est là, quand on doit chercher des solutions collectivement, qu’on fait des choix individualistes. Et surtout, on ne défend pas. On a tous envie de gagner mais on ne fait pas les efforts nécessaires pour ça. Il faut vite oublier ce match et se projeter sur celui de samedi. Les joueurs de Boulazac ont un coup à jouer et il va falloir être très concentré ».

Photo: David Logan, Zack Wright et Jeremy Leloup (FIBA Europe)

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