Le procès de la championne américaine Brittney Griner, double médaillée d’or olympique, âgée de 31 ans, a été fixé au vendredi 1er juillet, soit plus de quatre mois après son arrestation dans un aéroport de Moscou pour possession présumée de cartouches de vapotage contenant de l’huile de cannabis.
Lundi, un tribunal de Khimki, dans la banlieue moscovite, a prolongé la détention de Brittney Griner de six mois supplémentaires, jusqu’au 20 décembre, après sa comparution pour une audience préliminaire tenue à huis clos. Elle risque jusqu’à 10 ans de prison si elle est reconnue coupable de transport de drogue à grande échelle. Selon les experts du droit du pays, moins de 1% des accusés dans les affaires pénales russes sont acquittés et les acquittements peuvent être annulés.
Selon des sources de ESPN, la Russie a indiqué qu’elle est disposée à négocier sa libération, et les poursuites judiciaires ne sont qu’un prétexte pour donner de la légitimité à l’inculpation. Le gouvernement américain a confié son dossier à l’envoyé spécial chargé des otages, alors que la WNBA a déclaré pour sa part qu’elle travaille pour ramener Griner à la maison.
Les médias russes ont fait à plusieurs reprises des spéculations selon lesquelles Brittney Griner pourrait être échangée contre le marchand d’armes russe Viktor Bout, surnommé « le marchand de la mort », qui purge une peine de 25 ans pour complot en vue de tuer des citoyens américains et aide à une organisation terroriste.
Durant sa détention, Brittney Griner reçoit des courriels et des lettres de joueuses de la WNBA via son agent.
« Ce n’est pas facile : les e-mails sont imprimés et livrés sporadiquement par paquets à Griner par son avocat après avoir été contrôlés par les autorités russes. Griner n’a pas accès au compte de messagerie ; soit elle écrit une réponse sur papier et ses avocats la prenne en photo, soit elle dicte une réponse si elle n’a pas de papier », précise ESPN.
Photo : FIBA