Un retraité a été condamné à trois mois de prison assorti d'un sursis et à un stage de citoyenneté pour avoir traité le joueur de Metz Loïc Akono de "bonobo" lors d'un match contre Charleville-Mézières en janvier dernier.
Au titre du préjudice moral, il devra également verser 2 000 euros à Loïc Akono, un euro symbolique au club de basket de Metz et 400 euros à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme.
A l’audience début juillet, le retraité avait reconnu avoir employé le terme « bonobo » pour s’adresser à Loïc Akono, qui avait alors quitté le terrain et porté plainte. Pour sa défense, il avait affirmé devant le tribunal que pour lui « il n’y avait aucun caractère raciste » dans les mots « t’as fait faute, bonobo » car il ne connaissait pas la signification du mot bonobo*, ce qui n'a pas convaincu le tribunal.
L’homme de 74 ans est en revanche relaxé des faits d’incitation à la haine.
L'avocat des parties civiles, Me Iochum, cité par Le Républicain Lorrain, parle d'« une décision exemplaire qui aura aussi une vocation pédagogique puisque le tribunal a demandé une publicité de la sanction dans la presse locale. J’espère que le jugement fera école pour protéger les enceintes sportives de tout acte raciste. »
*Le Bonobo, Chimpanzé nain ou Chimpanzé pygmée est une espèce de primates de la famille des Hominidés.
Photo : Loïc Akono (Canonniers Metz)