Photo d’ouverture : Frank Ntilikina (Photo : FFBB)
Quels sont les meilleurs joueurs français de la génération 1998 ? Ceux qui ont le plus de chances d’atteindre le très haut niveau ? Pour le savoir, tour d’horizon avec Jean-Aimé Toupane, l’entraîneur de l’équipe de France U20.
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Après notre article d’introduction (à retrouver ICI), nous commençons notre revue de détail par les joueurs nés en 1998, donc âgés de 21 ou 22 ans. Encore jeunes, ils sont cependant déjà expérimentés et se sont pour la plupart déjà fixés à un niveau ou à un autre. Cependant, cette classe d’âge a pour particularité d’être peu dense : en ratissant large, de la NBA à la NM1 en passant par des championnats étrangers (Lituanie pour Kevin Cham, 3e division espagnole pour Quentin Goulmy), des institutions américaines et en n’oubliant pas ceux qui ont arrêté le basket professionnel après avoir été séletionnés en équipes de France de jeunes (Mel Esso Essis ou Arsone Mendy, par exemple), nous sommes péniblement arrivés à comptabiliser 28 joueurs. Dont seule une petite minorité peut prétendre au plus haut niveau, certains y ayant déjà accédé, comme Frank Ntilikina, aujourd’hui en NBA et en équipe de France senior. Pour autant, certains sont sur une pente ascendante alors que d’autres plafonnent ou régressent. Comme le fait remarquer Jean-Aimé Toupane, « ces joueurs ne sont pas encore finis, ils ont tous des choses à travailler. »
Le même ajoute : « notre formation est très solide, mais il y a des joueurs qui se perdent en chemin. » Une qualité de formation qu’explique Frédéric Crapez : « avant 1987, les jeunes joueurs ne s’entraînaient que 2-3 fois par semaine. Puis, cette année-là, les ligues ont dû créer des Pôles Espoirs puis la LNB a obligé les clubs professionnels de se doter d’un centre de formation, ce qui a fait passer les jeunes joueurs à des entraînements quotidiens. À tous ces échelons, Pôle France y compris, il se fait un travail de qualité. Il faut se remettre en question, bien sûr, mais tout n’est pas à jeter, loin s’en faut. Au niveau des équipes nationales de jeunes, nous avons une identité commune à toutes les classes d’âge, basée sur l’athlétisme, la défense, le jeu rapide. Et nous travaillons sur nos axes de progrès, la lecture du jeu, la prise d’information, la qualité technique. Ce travail paye, nous allons encore progresser. »
Voici donc la liste des joueurs nés en 1998 qui peuvent prétendre au plus haut niveau (a minima la Jeep Élite, plus encore l’Euroleague, la NBA ou l’équipe de France) commentée par Jean-Aimé Toupane. Il n’est pas question ici de hiérarchiser cette liste, de classer ces joueurs, mais plus simplement de les décrire. Ils apparaissent ici dans l’ordre alphabétique de leur nom.
Les prospects de haut niveau
Digué Diawara (2,07 m, Pau-Lacq-Orthez, ailier)
Ses stats 2019-20 : 14,4 mn, 4,2 points, 2,8 rebonds, 0,6 passe, 4,9 d’évaluation
Jean-Aimé Toupane : « c’est un poste 3 de grande taille, doté d’un gros potentiel. Un extérieur de 2,07 m mobile, c’est toujours intéressant pour le haut niveau. Et ce n’est pas évident d’avoir un vrai rôle en Jeep Élite à son âge, mais lui en a un. Il va continuer sa progression. »
Enzo Goudou-Sinha (1,82 m, Nancy (Pro B), meneur)
Ses stats 2019-20 : 23,5 mn, 9,3 points, 1,6 rebond, 4,7 passes, 10,7 d’éval
J.-A. T. : « c’est un meneur d’assez petite taille qui possède de bonnes mains. Il peut finir près du panier et il a une bonne lecture de jeu. Il manquait un peu de vitesse mais il compense par sa solidité physique. Il n’a pas peur d’aller se frotter aux intérieurs près du panier. »
Quentin Goulmy (2,05 m, Barcelone 2 (Espagne EBA), ailier-fort)
Ses stats 2019-20 : 6,3 points, 3,5 rebonds, 1,3 passe
J.-A. T. : « il est très talentueux mais parfois mal compris. Lorsqu’il était à Strasbourg, il a montré de très belles choses. Il a une belle adresse extérieurer, peut finir près du panier, est fluide. Il est vraiment profilé pour le poste 4 et sera certainement à haut niveau lorsqu’il sera à maturité. C’est une bonne chose pour lui d’être parti à l’étranger, d’acquérir une autre expérience. »
Adam Mokoka (1,96 m, Chicago Bulls, arrière)
Ses stats 2019-20 : 11 matchs, 2,9 points, 0,9 rbd, 0,4 pd
J.-A. T. : « il a un profil d’arrière très solide. Il a des qualités en défense, dans le franchissement et la pénétration. Il a beaucoup progressé sur son tir. C’est une valeur sûre. »
Abdoulaye Ndoye (1,91 m, Cholet, meneur/arrière)
Ses stats 2019-20 : 30,5 mn, 10,1 pts, 4,2 rbds, 4,0 pds, 14,0 d’éval
J.-A. T. : « jusqu’à cette saison, il avait surtout fait ses preuves par sa défense et son jeu très complet. Cette année, il a ajouté à cela un scoring lié aux responsabilités offensives qui lui ont été conférées. C’est un très gros potentiel, qui est loin d’avoir fini de progresser. Il peut améliorer son tir, notamment. Avec le temps, il a tous les atouts pour atteindre le plus haut niveau. »
Frank Ntilikina (1,96 m, New York Knicks, meneur)
Ses stats 2019-20 : 57 matchs, 6,3 pts, 2,1 rbds, 3,0 pds
J.-A. T. : « lui est déjà un joueur confirmé, un top joueur. Pourtant, il évolue dans un contexte difficile, à New York. Mais il a montré qu’il était solide, que ce soit en NBA ou avec l’équipe de France à la coupe du Monde. Il a une très bonne lecture du jeu, défend très bien. Son tir est bon lorsqu’il est face à un joueur moyen, mais il doit encore travailler cet aspect de son jeu. C’est une valeur sûre, un joueur qui sera longtemps en équipe de France. En plus, c’est un bon gamin, avec de belles qualités humaines. »
Killian Tillie (2,08 m, Gonzaga (NCAA), ailier-fort)
Ses stats 2019-20 : 13,6 pts, 5,0 rbds, 1,9 pd
J.-A. T. : « il est très bien référencé aux États-Unis. Son seul souci, c’est qu’il est souvent blessé. Mais ça ne l’empêche pas de continuer à être sur les radars des scouts, il va peut-être être drafté. Dans sa fac de Gonzaga, qui est en haut de tableau, il a progressé dans tous les compartiments, physiquement, dans le jeu. S’il ne rencontre pas de souci physique, il peut jouer sans problème en NBA. »
Il est aussi à surveiller
Bathiste Tchouaffé (1,96 m, Poitiers, arrière)
Ses stats 2019-20 : 18,1 mn, 9,4 pts, 1,8 rbd, 0,7 pd, 6,4 d’éval
J.-A. T. : « au fil des années, il n’a pas répondu aux attentes. Il avait du potentiel, mais peut-on le considérer aujourd’hui comme un top joueur ? Il faisait partie des meilleurs, ce n’est plus le cas. Il faudra voir s’il rebondit. »
Demain, la génération 1999
Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI
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Après notre article d’introduction (à retrouver ICI), nous commençons notre revue de détail par les joueurs nés en 1998, donc âgés de 21 ou 22 ans. Encore jeunes, ils sont cependant déjà expérimentés et se sont pour la plupart déjà fixés à un niveau ou à un autre. Cependant, cette classe d’âge a pour particularité d’être peu dense : en ratissant large, de la NBA à la NM1 en passant par des championnats étrangers (Lituanie pour Kevin Cham, 3e division espagnole pour Quentin Goulmy), des institutions américaines et en n’oubliant pas ceux qui ont arrêté le basket professionnel après avoir été séletionnés en équipes de France de jeunes (Mel Esso Essis ou Arsone Mendy, par exemple), nous sommes péniblement arrivés à comptabiliser 28 joueurs. Dont seule une petite minorité peut prétendre au plus haut niveau, certains y ayant déjà accédé, comme Frank Ntilikina, aujourd’hui en NBA et en équipe de France senior. Pour autant, certains sont sur une pente ascendante alors que d’autres plafonnent ou régressent. Comme le fait remarquer Jean-Aimé Toupane, « ces joueurs ne sont pas encore finis, ils ont tous des choses à travailler. »
Le même ajoute : « notre formation est très solide, mais il y a des joueurs qui se perdent en chemin. » Une qualité de formation qu’explique Frédéric Crapez : « avant 1987, les jeunes joueurs ne s’entraînaient que 2-3 fois par semaine. Puis, cette année-là, les ligues ont dû créer des Pôles Espoirs puis la LNB a obligé les clubs professionnels de se doter d’un centre de formation, ce qui a fait passer les jeunes joueurs à des entraînements quotidiens. À tous ces échelons, Pôle France y compris, il se fait un travail de qualité. Il faut se remettre en question, bien sûr, mais tout n’est pas à jeter, loin s’en faut. Au niveau des équipes nationales de jeunes, nous avons une identité commune à toutes les classes d’âge, basée sur l’athlétisme, la défense, le jeu rapide. Et nous travaillons sur nos axes de progrès, la lecture du jeu, la prise d’information, la qualité technique. Ce travail paye, nous allons encore progresser. »
Voici donc la liste des joueurs nés en 1998 qui peuvent prétendre au plus haut niveau (a minima la Jeep Élite, plus encore l’Euroleague, la NBA ou l’équipe de France) commentée par Jean-Aimé Toupane. Il n’est pas question ici de hiérarchiser cette liste, de classer ces joueurs, mais plus simplement de les décrire. Ils apparaissent ici dans l’ordre alphabétique de leur nom.
Les prospects de haut niveau
Digué Diawara (2,07 m, Pau-Lacq-Orthez, ailier)
Ses stats 2019-20 : 14,4 mn, 4,2 points, 2,8 rebonds, 0,6 passe, 4,9 d’évaluation Jean-Aimé Toupane : « c’est un poste 3 de grande taille, doté d’un gros potentiel.
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