L’équipe lituanienne du Zalgiris Kaunas risque d’être disqualifiée de l’Euroleague si son directeur général campe sur ses positions, à savoir des sanctions plus lourdes pour les clubs russes, qui peuvent toujours jouer sur terrain neutre jusqu’à nouvel ordre.
Lors d’une réunion entre les 18 équipes d’Euroleague à propos de la gestion de la crise russo-ukrainienne, le Zalgiris Kaunas n’a pas été soutenu. Selon Basket News, son directeur général Paulius Motiejunas a été le seul à proposer des sanctions plus lourdes aux trois équipes russes, le CSKA Moscou, le Zénit Saint-Pétersbourg et l’UNICS Kazan, tandis que les autres clubs ont accepté sans broncher de déplacer temporairement les matches programmés sur le sol russe vers d’autres sites.
Toujours selon BasketNews, le DG du club a affirmé qu’il ne changerait pas d’avis et qu’il était prêt à en accepter toutes les conséquences, dont des sanctions pour le boycott des matches contre le CSKA Moscou le 25 mars et le Zenit le 8 avril. Le règlement stipule que si une équipe ne se présente pas à un match ou refuse de participer à un match de manière injustifiée, elle se verra attribuer une perte automatique du match (0-20) et une amende allant de 100 000 euros à 200 000 euros. En cas de récidive, la sanction peut atteindre la disqualification de l’Euroleague jusqu’à trois saisons et jusqu’à 300 000 euros d’amende.
« Nous ne pouvons pas accepter que l’Euroleague nous punisse »
« Nos valeurs ne changent pas. Nous ne voulons pas jouer avec des clubs d’un pays qui utilise l’agression militaire et c’est une position que nous avons suggérée à l’Euroleague et à ses clubs. Cependant, la ligue et ses clubs penchaient pour une fin de saison en douceur », a déploré Paulius Motiejunas dans un communiqué officiel. « Nous ne voulons pas jouer les matches susmentionnés, et nous acceptons d’assumer les sanctions minimales : des pertes de 0-20. Nous en parlerons à l’Euroleague et aux clubs, mais nous ne pouvons pas accepter que la ligue nous punisse avec des amendes ou un renvoi », a-t-il ajouté, avec la ferme intention de trouver un accord dans une ligue toujours autant désunie.
Photo : Joffrey Lauvergne (Euroleague)