Frédéric Fauthoux avait l’élimination en huitième de finale de la Coupe de France en travers de la gorge. “C’est l’un de nos pires matches de la saison”, s’était-il fendu jeudi en conférence de presse. Trois jours plus tard, la JL Bourg a pris sa revanche sur le SLUC Nancy à Saint-Chamond, dans une Arena Saint-Etienne Métropole certes encore loin d’être remplie mais acquise à sa cause. Dominée durant 40 minutes, l’équipe de Sylvain Lautié n’avait de toute façon pas les ressources pour enchaîner.
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Si la défense burgienne avait pris l’eau à Gentilly, elle a rapidement étouffé des Nancéiens privés de solutions offensives en raison des absences de ses leaders Shevon Thompson et Frank Mason. D'abord portée par Bodian Massa et Zaccharie Risacher, la Jeu s’est par conséquent détachée dans une première mi-temps à sens unique (62-43) où elle a dominé son adversaire dans tous les secteurs : adresse (8/12 à 3-points contre 5/15 et 67% contre 41% à 2-points), rebonds (21 à 15) et surtout aux passes décisives (20 à 10), pour une évaluation globale de 91 à 39.
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La messe était dite ? Pas si vite, les coéquipiers de Bruno Cingala-Mata (17 points, 7 rebonds) et Antony Labanca (14 points à 4/6 à 3)points) ont tenté un retour en passant un 9-0 en deux minutes juste après la pause. Un relâchement coupable mais sans conséquence puisque la JL a finalement gardé Nancy à distance (86-62 après trois quarts-temps).
Des rotations, ça aide. Sylvain Lautié en a manqué, laissant ses espoirs engranger des minutes sur le dernier quart. Frédéric Fauthoux a également pu faire tourner, une condition sine qua non pour espérer jouer les premiers rôles dans une compétition de trois jours. “On savait que ça allait être compliqué au vu de la situation, retient Antony Labanca. On a laissé énormément de gaz sur le match de Coupe de France. Ils ont beaucoup de contre-attaques sur nos pertes de balles (16) un peu bêtes. Jouer à six pros et quatre jeunes, ça ne suffit pas pour gagner un match contre Bourg-en-Bresse, même s’ils nous apportent beaucoup.”
L’ASVEL ou Nanterre en demi-finale
A noter que Kevin Kokila, pas loin d’un retour (coup au mollet), n’a pas été utilisé par précaution, aussi parce que ses intérieurs étaient en forme, à l'image de Maksim Salash (23 points à 4/5 à 3-points, 6 rebonds, 29 d'évaluation en 20 minutes), Bodian Massa (14 points à 100% aux tirs, 11 rebonds, 29 d'éval), Isiaha Mike (14 points en 15 minutes) ou Godwin Omenaka (8 points à 100% aux tirs, 3 rebonds).
“On a vraiment pris le match par le bon bout, surtout dans l’intensité, s'est satisfait le coach burgien. J’aurais préféré qu'on prenne un peu moins de points en première mi-temps, mais comme on excellait en attaque en première mi-temps… Parfois on s’imagine un match qui n’est pas celui que l'on voudrait mais il faut prendre satisfaction aussi dans d’autres endroits. On fait 20 passes décisives en première mi-temps (32 au final), ça veut dire que le danger peut venir de partout, le ballon est partagé. Quand on essaie de créer un collectif, c’est appréciable. Ça me paraissait bizarre qu’on disparaisse du jour au lendemain (après trois défaites d'affilée).”
Finaliste sortant, Bourg-en-Bresse retrouvera son bourreau de l’an dernier, Villeurbanne, ou bien Nanterre en demi-finale (qui s’affrontent ce vendredi à 15h30). Les deux autres quarts opposeront Monaco au Mans (18h30) et Paris à Saint-Quentin (21h10). Le bal est ouvert !
A Saint-Chamond (Loire).
Clément Carton
