Sombre semaine pour Villeurbanne, éliminé par Monaco en Coupe de France, et qui perd son trophée de la Leaders Cup après avoir semblé tenir le bon bout en première mi-temps. Ses 8 victoires sur les 10 derniers matches démontraient que Nanterre était une équipe compétitive, qui ne lâche rien pour reprendre l'expression consacrée, et son 0-15 en début de deuxième mi-temps lui a permis d'inverser une situation qui paraissait compromise. Sa débauche d'énergie a été caractérisée par ses huit contres et l'abattage de ses intérieurs Ibrahima Fall Faye auteur de 24 points à 10/15, 6 rebonds et 2 contres, et Desi Rodriguez et ses 14 points, 7 rebonds, 3 passes et 2 contres. Ce n'est plus le même Nanterre quand on sait que l'équipe du 92 n'a transformé que 4 de ses 20 tentatives à plus de 6,75 m. Mais peu importe la méthode quand l'efficacité est là
Nanterre maladroit
Il y a eu pour commencer une période d'observation durant laquelle les deux équipes ont été roue dans roue (7-7). L'ASVEL jouait à fond la carte de son géant Youssoupha Fall avec une réussite inégale. Mais au train et avec en sortie de banc son trio d'internationaux français Nando De Colo, Timothé Luwawu-Cabarrot, Joffrey Lauvergne, et une défense étanche, elle s'est détachée pour parvenir à un écart maximal à 23-15 sur un 2+1 de TLC au buzzer du premier quart-temps.
L'ASVEL était bien en place et atteignait les dix points d'avance (30-20, 14e) alors que Nanterre était en panne d'adresse : 8/25 à ce moment-là. Mais les Villeurbannais se sont un peu assoupis et derrière le panache blanc de Desi Rodriguez, les joueurs de Pascal Donnadieu revenaient à 32-28. Benjamin Sene avait même la possibilité de permettre à son équipe de se rapprocher encore plus près, mais ce fut un airball, le 9e raté à trois-points en 11 tentatives de la JSF. Malgré tout, Nanterre était toujours au contact à la mi-temps : 38-34, notamment grâce aux 10 points d'Ibrahima Fall Faye, soit autant que Mike Scott.
Un 0-15 pour Nanterre
Et... En une minute et vingt secondes, Nanterre avait infligé un 10-0 à l'ASVEL pour passer en tête à 38-44. Les Villeurbannais étaient complètement dans les vaps. Ibrahima Fall Faye portait l'avantage à 38-47. Pierric Poupet commandait un temps-mort pour remettre son équipe sur les rails. Mais Ibrahima Fall Faye contrait Joffrey Lauvergne et par Desi Rodriguez, Nanterre menait 38-49 via un imprévisible 0-15. Il a fallu attendre quatre minutes quinze pour que Joffrey Lauvergne interrompt la période de disette absolue de Villeurbanne.
L'ASVEL était sortie de sa léthargie et deux paniers derrière l'arc de suite par Timothé Luwawu-Cabarrot et Charles Kahudi lui montraient la direction à suivre. 46-51. C'est par des lancers-francs et une belle oeuvre commune en défense, à l'image de Mbaye Ndiaye que Villeurbanne est revenu sur les talons de son adversaire à la fin de la troisième période : 54-55.
Benjamin Sene tue le match
L'ASVEL démarrait le dernier round d'une manière bien différente du troisième (11-0 à cheval sur les deux périodes) et c'est Pascal Donnadieu qui était obligé de recadrer ses joueurs. Et ceux-ci appliquaient ses consignes et revenaient dans la course. 64-64.
L'action du match était défensive avec un contre superbe de Mbaye Ndiaye sur Ibrahima Fall Faye. Mais celui-ci se vengeait peu de temps après en portant l'avance de son équipe à +7 (68-75) sur un 2+1 à 2'20 de la fin.
Nando De Colo a failli sauver l'ASVEL avec coup sur coup deux trois-points et une passe décisive à Mbaye Ndiaye (aurait-il dû shooter une fois encore derrière l'arc ?) : 78-79 à 11 secondes du terminus. Justin Bibbins, l'homme du money time, n'a réussi ensuite qu'un seul de ses deux lancers-francs mais sous la pression de Desi Rodriguez, Mbaye Ndiaye a sorti la balle en touche. Les Villeurbannais ont été contraints de faire une nouvelle fois faute. Sur la ligne, Benjamin Sene n'a pas failli donnant la qualification à son équipe.