L’Elan Béarnais Pau-Lacq-Orthez n’est pas venu à Disney Paris pour faire de la figuration. Au contraire, pour leur retour dans le top 8 national, les Béarnais ont pris l’entrée principale et ont très vite dominé le Paris-Levallois en serrant leur défense dans le deuxième quart-temps gagné 24-10, pour s’offrir 15 points d’avance à la mi-temps, 43-28. Une avance qu’ils vont gérer jusqu’au bout pour finalement s’imposer 76-65.
« Il ont été plus agressifs et on n’a pas réussi à leur répondre, » concédait le pivot parisien Vincent Poirier.
Quant à son coach Freddy Fauthoux, on l’a souvent vu invectiver les arbitres le long de la ligne de touche et en conférence d’après-match, il a expliqué pourquoi :
« On a attendu que les choses viennent à nous et elles ne sont pas venues… Jouer dur ça fait partie du jeu mais ce qui est agaçant c’est que nous on touche les bras, on a faute, on a 23 ans. Eux, ils touchent les bras, ils n’ont pas faute, ils ont 30 ans… Mais Pau mérite largement sa victoire. »
Visiblement, les effets négatifs de la mise à l’écart de J.K. Edwards pour dopage –consommation de cannabis-, celui que son coach Eric Bartécheky considère comme le point d’ancrage de l’équipe, ne se font pas –encore- sentir. C’est Yannick Bokolo, l’autre vétéran de l’équipe qui a pris le rôle du capitaine déchu dans le vestiaire.
« Ça se voit peut-être pas nettement mais c’est un atout que l’on ne peut plus utiliser. Il y a quand même des choses qui vont nous manquer », notait le coach béarnais.
L’Elan a évidemment besoin de recruter un substitut à J.K. Edwards même si celui-ci n’aura probablement pas la même influence hors du terrain.
La contribution de tous
Sur un coup de chaud de Jason Rich dans le troisième quart (9 points, 25 au total avec une omniprésence générale, 7 rebonds et… 5 balles perdues), le PL a repris espoir mais sans jamais réellement inquiéter l’Elan Béarnais. La seule présence sur le terrain de D.J. Cooper (11 points et 10 passes majoritairement vraiment décisives) paraissait être une garantie tous risques. Son seul péché mignon étant un abus de tirs à 7-8 mètres (1/7 au-delà de la ligne à 6,75m).
Mais la bonne santé de l’Elan ne se résume pas à son seul meneur de jeu, Antywane Robinson (12 points, 7 rebonds, 3 interceptions) ayant ainsi un rôle majeur. La confiance, sans laquelle jamais rien n’est possible, habite incontestablement les Palois.
« Avant le match on s’est dit que pour aller au bout il fallait un effort collectif, qu’il y a trois matches en trois jours, que si on se reposait uniquement sur le cinq de départ on n’irait pas bien loin, » commentait Alain Koffi.
Ceci dit, c’est demain, avec seulement quelques heures de repos, que l’on verra ce que les Palois ont vraiment dans le ventre.
La box-score est ici.