Contrairement à la Jeep Elite, la liga Endesa a fait le choix de faire jouer cette saison ses matches à huis clos. Tous les clubs ont disputé à ce jour entre 14 et 16 matchs. Mais l’absence de billetterie fait que ces clubs ont vu leurs budgets pour la saison 2020-2021 revus à la baisse et ils ont dû se réinventer pour s’adapter aux circonstances.
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Les effets de la COVID-19 ont été plus importants dans le basket que dans le football, car, comme partout en Europe, la compétition génère de faibles revenus en droits audiovisuels – ils ont dépassé les dix millions d’euros pour la première fois lors de la saison 2018-19, ce que touchait la Ligue Nationale de Basket française avec l’ancien contrat avec RMC. Son poids sur le chiffre d’affaires est de 8,7 % des 127,4 millions d’euros que les clubs de l’ACB déclarent au Conseil supérieur des sports.
La publicité et le marketing, principales sources de revenus des clubs, représentent 43,9%, soit 53,8 millions d’euros. Les abonnés et la vente aux guichets 27,3%.
« La ligne générale était d’établir une compensation, offrant des rabais et des billets pour les abonnements de cette saison afin de compenser les cinq matchs qui n’ont pas eu lieu en raison du décret sur l’état d’alarme », note le site d’économie du sport Palco23. « À l’époque, les clubs ont choisi d’offrir des remises comprises entre 15 % et 40 % sur l’abonnement pour la saison 2020-2021 ou de rembourser jusqu’à 35 % de l’abonnement pour la nouvelle saison, correspondant aux cinq matchs non joués. Une autre proposition faite aux supporters par les clubs était de renoncer au remboursement et de faire appel à leur solidarité. Certains clubs ont demandé que le montant actualisé soit alloué à des projets sociaux ou pour atténuer les effets dérivés de la pandémie. »
Des exemples de clubs qui ne sont pas en Euroleague. Le Real Madrid, le Barça, Vitoria et Valence n’obéissant pas aux mêmes règles.
Ucam Murcia, qui a toujours été caractérisé par l’un des budgets les plus modestes de l’ACB, l’a encore réduit de 20 % pour la saison 2020-2021. Il passe ainsi de 1,8 à 1,4 M€. En temps normal, les revenus de billetterie représentent 10 % du budget.
Iberostar Tenerife, qui est engagé en Basketball Champions League, a prévu une baisse de 12 % à 15 % de ses revenus et son budget tombe à 6 millions d’euros.
Pour Casademont Zaragoza, la billetterie représente un quart des revenus de la saison. Pour cette raison, l’équipe a dû ajuster son budget avec une réduction de 20 % par rapport à l’année précédente, lorsqu’elle avait obtenu un chiffre d’affaires de près de cinq millions d’euros.
MoraBanc Andorra, malgré un fort soutien du secteur public, en l’occurrence du gouvernement d’Andorre, a constaté une baisse de revenus de 300 000€ dans le budget 2020-2021, 6,1 % de moins que la saison précédente.
Joventut de Badalona a clôturé l’exercice 2019-2020 avec des pertes très importantes de 791 000 euros.
L’assemblée générale des actionnaires de Bilbao Basket a approuvé hier un budget prévisionnel pour la saison 2020-21 de 3 14 3000 euros, soit 14 % de moins que la saison dernière, et des pertes de 234 000 €. Comme expliqué par les administrateurs, les comptes prévisionnels pour l’année en cours envisagent le scénario «le plus négatif et le plus raisonnable», qui est l’absence du public tout au long de la saison en raison de la situation sanitaire.
En ce qui concerne les chiffres de la saison précédente, 2019-20 a été une « bonne année » économiquement pour Bilbao Basket puisque, selon la présidente, Isabel Iturbe, il a été possible de réduire la dette de 875 000 euros, mais celle-ci demeure encore élevée, à 2 200 000 €.
Avec 50 122 décès, l’Espagne est le quatrième pays le plus endeuillé en Europe occidentale par la COVID-19, derrière l’Italie, le Royaume-Uni et la France. L’ACB est dans une situation comparable à la Ligue Nationale de Basket française et elle a demandé au gouvernement espagnol de pouvoir faire urgemment entrer au moins 500 spectateurs dans les salles. « L’impact négatif sur l’économie de nos clubs est considérable », a souligné le président Antonio Martin.
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Les effets de la COVID-19 ont été plus importants dans le basket que dans le football, car, comme partout en Europe, la compétition génère de faibles revenus en droits audiovisuels
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Photo d’ouverture: Dylan Ennis (Saragosse)
