La saison d’Euroleague 2021-2022 débute ce jeudi 30 septembre avec de nombreux nouveaux, talents précoces comme anciens de NBA et underdogs européens, parmi les 18 équipes engagées. Focus sur notre sélection des 10 rookies les plus attendus de l’exercice.
1 – Victor Wembanyama (ASVEL)
Celui que tous les scouts NBA s’arrachent, annoncé comme un potentiel futur n°1 de draft en 2023. Doté d’une mobilité, d’une qualité technique, d’une vitesse et d’une mécanique de tir bien au-dessus de la moyenne pour un joueur de son gabarit, Victor Wembanyama est capable de changer le cours d’un match. Le jeune intérieur s’est fait un nom dès ses débuts professionnels, à l’âge de 15 ans avec Nanterre. Profil atypique au physique unique, il a découvert l’Eurocup la saison dernière et a terminé… meilleur contreur de Jeep Elite – et de loin – en seulement 17 minutes de moyenne (1,9 unités). Ainsi que meilleur jeune, alors qu’il n’a joué que 18 matches. Il est aussi passé tout près du sacre et du trophée de MVP à la Coupe du Monde U19 cet été… où il a battu le record du nombre de contres (4,7 de moyenne !). A 17 ans seulement, l’Euroleague l’attend a minima pour deux saisons avec l’ASVEL, avant le grand saut vers la NBA.
2 – Emmanuel Mudiay (Zalgiris Kaunas)
A seulement 25 ans et après cinq saisons en NBA et une en Chine, Emmanuel Mudiay débarque en Europe revanchard, lui qui n’a pas obtenu de nouvelle opportunité aux Etats-Unis. Le fougueux et talentueux meneur de jeu aura les clés de l’attaque du Zalgiris Kaunas. Doté d’un arsenal de mouvements offensifs, mais aussi d’une palette défensive, l’ancien des Denver Nuggets (300 matches NBA) peut aider les Lituaniens à retrouver les playoffs. Ses débuts en présaison sont très prometteurs. Si le natif de Kinshasa s’adapte avec succès au basket européen et aux types de défenses qui ne ressemblent à rien de ce qu’il a connu auparavant, il pourrait être la bonne surprise de la saison, ou encore l’un des favoris pour le titre de meilleur marqueur.
https://www.youtube.com/watch?v=XJpCcKh14UQ
3 – Elie Okobo (ASVEL)
Deuxième joueur de l’ASVEL dans ce top 10. Lui signe son retour dans l’Hexagone. Après trois saisons passées aux États-Unis entre la NBA (Phoenix Suns) et la G-League (Northern Arizona Suns et Long Island Nets), Elie Okobo a choisi Villeurbanne pour découvrir l’Euroleague. Un pari mesuré puisque la porte de la NBA s’est refermée et que l’ancien de l’Elan Béarnais dispose toujours d’une belle cote en Europe malgré une saison mitigée (seulement 14 apparitions en G-League pour des statistiques discrètes et un faible pourcentage aux tirs). L’international tricolore (8 sélections), membre du Team France Basket, apportera un peu de folie au poste 2 mais pourra également être amené à mener le jeu villeurbannais.
4 – John Brown (UNICS Kazan)
Un autre joueur intense, révélé sur le tard après quatre saisons en NCAA puis des débuts européens en D2 italienne. Pour sa première saison avec l’UNICS Kazan, John Brown a réalisé l’an dernier sa meilleure campagne, où il a atteint les finales de la VTB League et de l’Eurocup (contre Monaco). Et il a été choisi dans la deuxième équipe All-Eurocup et comme meilleur défenseur de la VTB League. L’intérieur utilise ses longs bras, sa coordination et sa rapidité pour changer de jeu en défense. Un game changer qui fera des débuts en Euroleague.
5 – Filip Petrusev (Anadolu Efes)
Formé à Gonzaga et MVP de la Ligue Adriatique la saison dernière avec le Mega Bemax (23,5 points à 61,2 % aux tirs dont 41,9 % à 3-points) pour sa première saison professionnelle à 21 ans à peine, Filip Petrusev monte en standing du côté de l’Anadolu Efes. Aux côtés de son partenaire en sélection nationale Vasilije Micic et des Français Adrien Moerman et Rodrigue Beaubois, le Serbe remplace Sertac Sanli dans la peinture des champions d’Europe en titre. Drafté par les Philadelphia 76ers au 50e choix cet été, il a une opportunité formidable de briller sur la scène européenne. Pick-and-roll, pick-and-pop, transition, jeu au poste, rebonds… Sa palette est large, et les fans ont pu le voir cet été lors du TQO comme en présaison.
> Notre portrait de Filip Petrusev
6 – Shabazz Napier (Zenit Saint-Pétersbourg)
Un vétéran NBA qui n’a pas joué l’an dernier mais dont les jambes de feu et les capacités offensives peuvent lui permettre d’exploser en Euroleague. A 30 ans passés, Shabazz Napier, 345 matches NBA au compteur, est un rookie plus qu’attendu dans une équipe qui sort de l’exercice le plus abouti de son histoire européenne, le Zénit Saint-Pétersbourg, et qui doit combler le départ de son maître à jouer Kevin Pangos (parti aux Cleveland Cavaliers). Auteur de 33 points dès son premier match officiel en Supercoupe de VTB League, le meneur ratera le début de la saison régulière en raison d’une blessure à la cheville qualifiée par son équipe de grave mais ne nécessitant pas d’opération. Il n’y a pas de calendrier précis concernant son retour mais celui-ci s’annonce déjà tonitruant.
7 – Jaleen Smith (ALBA Berlin)
Arrivé en D2 allemande après un cursus de quatre ans dans une fac non référencée en NCAA, Jaleen Smith vient de passer deux saisons à Ludwigsburg, la dernière couronnée d’un titre de MVP du championnat allemand (15,7 points, 5,5 passes, 5,2 rebonds). Une efficacité à toute épreuve pour le meneur de 26 ans, qui fera ses débuts en Euroleague avec l’ALBA Berlin. Joueur complet, l’Américain marque, prend des rebonds, excelle en défense et, peut-être le plus important, sait faire jouer les autres… le compliment ultime d’un basketteur en Europe.
8 – Kostas Antetokounmpo (ASVEL)
Avec l’arrivée d’un des frères Antetokounmpo, le plus jeune, le président de l’ASVEL Tony Parker a frappé un joli coup sur la scène internationale. Ses frères Giannis et Thanasis ont décroché le titre NBA en 2021, un an après lui, sacré champion avec les Los Angeles Lakers en 2020. Drafté en 60e position par Philadelphie en 2018, Kostas n’a pourtant que 22 matches au compteur en trois saisons NBA (87 minutes cumulées), et a davantage joué en G-League (12,3 points et 7 rebonds) que dans la Grande Ligue. En rejoignant Villeurbanne, l’intérieur athlétique (2,18 m d’envergure) de 23 ans, capable d’évoluer aux postes 5 et 4, s’offre un nouveau départ en Europe, où il va pouvoir se montrer, lui qui a commencé en NCAA. Joueur intriguant et à fort potentiel, ses débuts seront scrutés mais il doit prouver sa valeur.
9 – Troy Daniels (Olimpia Milan)
Comme Napier, Troy Daniels va faire ses débuts en Euroleague à l’âge de 30 ans et avec 339 matches NBA à son actif. Passé lui aussi par bon nombre de franchises américaines, l’arrière expérimenté arrive à Milan avec une étiquette de shooteur – mais pas que – et aura l’occasion de jouer pleinement son rôle dans une équipe avec des meneurs créateurs/passeurs (Rodriguez, Delaney). Il ne sera pas le seul rookie milanais à surveiller puisque l’intense Jerian Grant (279 matches NBA), auteur d’une excellente saison avec Promitheas Patras, arrive pour remplacer Kevin Punter parti au Partizan Belgrade. Blessé aux ischio-jambiers en présaison, il devrait rapidement faire son retour sur les parquets.
10 – O.J. Mayo (UNICS Kazan)
Fantastique scoreur à chaque étape de sa carrière et notamment en NBA (547 matches), O.J. Mayo fera ses débuts en Euroleague avec l’UNICS Kazan après avoir évolué en Chine la saison dernière. Le joueur de 33 ans est un ajout tardif à l’effectif russe et ne sera probablement pas le joueur majeur de son équipe, qui a notamment recruté le Croate Mario Hezonja. Mais son expérience devrait l’aider à s’intégrer rapidement. Le 3e choix de la draft 2008 n’est pas seulement un scoreur, mais un bon passeur et défenseur. « The Next One » devrait dynamiser le backcourt du finaliste de l’Eurocup.
Mentions : Daryl Macon (Panathinaïkos), Josh Nebo (Zalgiris Kaunas), Alpha Diallo (Monaco), Andreas Obst (Bayern Munich).
Photo : Victor Wembanyama (Thomas Savoja)