Retrouvez notre top 50 des personnalités qui feront le basket français en 2022, en six épisodes. Voici le premier où figurent, dans l’ordre alphabétique, Philippe Ausseur, le duo Julie Barennes – Marie-Laure Lafargue, Nicolas Batum, Juhann Bégarin, Alain Béral, le duo Hugo Besson – Ousmane Dieng, Vincent Collet, Will Cummings, Nando De Colo et Céline Dumerc.
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Philippe Ausseur, le gendarme financier
Après une saison 2020-2021 marquée du sceau du coronavirus, les clubs professionnels du basket français semblent s’être plutôt bien tirés du marasme du point de vue économique. Reste que cette situation est fragile. Et qu’il n’est pas impossible que l’on trouve quelques cadavres dans les placards budgétaires de certains clubs (Pau, Boulogne-Levallois, Cholet). Mais la Direction du contrôle de gestion de la LNB, présidée par Philippe Ausseur, veille au grain. Et nul n’est à l’abri d’une mauvaise surprise d’ici la prochaine intersaison…
Julie Barennes et Marie-Laure Lafargue, un vrai duo de femmes
A ce duo, il faut ajouter l’assistante canadienne Shona Thorburn. Un club tenu ainsi par des femmes, c’est rare. Et c’est un équipage qui gagne. Basket Landes a obtenu son premier titre de champion de France en 2021. L’ascension comme coach de Julie Barennes, 35 ans, ancienne joueuse du club, est vertigineuse, et les Pays-Bas en ont fait récemment la responsable de leur sélection nationale. La présidente Marie-Laure Lafargue est un produit de la maison, et c’est une femme influente qui connaît parfaitement ses dossiers.
Nicolas Batum, le joueur n°1 de 2021
Le Normand a reçu le Trophée Alain Gilles 2021, qui récompense le joueur ou la joueuse de l’année. Son contre en demi-finale des JO sur Klemen Prepelic est le geste le plus important de l’histoire du basket français avec le buzzer beater de Jacques Perrier en quart-de-finale des JO de 1948, et l’interception du Limougeaud Fred Forte en finale de la Coupe des Champions 1993. Il a été récompensé surtout pour son tournoi olympique réussi et sa renaissance avec les Los Angeles Clippers. Il dispose du record de médailles chez les Bleus et rêve de Paris 2024.
Juhann Bégarin, vers la terre promise
Le petit frère de Jessie (Champagne Basket, 33 ans) a connu une trajectoire fulgurante depuis sa sortie du Centre fédéral en 2019. Dès son arrivée au Paris Basketball, il s’est vu octroyer un temps de jeu qui n’a cessé de croître, au même rythme que ses stats. Le prometteur arrière (1,96 m, 19 ans) a tapé dans l’œil des Boston Celtics, qui l’ont drafté en 45e position, avant de le laisser mûrir dans la capitale, où le Guadeloupéen continue de progresser. De quoi lui permettre de franchir l’Atlantique en 2022 ?
Alain Béral, le patron du basket professionnel
Ce chef d’entreprise est le président de la Ligue Nationale de Basket depuis juin 2011. Il a ses détracteurs, qui lui reprochent d’avoir mal géré la période pandémique et que plus aucun argent issu de droits TV n’entre dans les caisses. Il se fait chambrer par les supporters limougeauds sur les réseaux sociaux pour avoir commis le péché capital d’avoir été président de Pau et, plus grave, se fait insulter par le maire de Cholet. C’est oublier, sans flagornerie, que c’est le meilleur président de la LNB depuis sa création en 1987. Il quittera la présidence à la fin de son mandat en 2023.
Hugo Besson, Ousmane Dieng, l’étape australienne
Le premier est le meilleur espoir en titre de Pro B, le deuxième l’un des plus beaux joyaux sortis du Centre fédéral. On peut ajouter à ce duo le dernier le fils d’Alain, Tom Digbeu, formé à Barcelone. Trois trajectoires très différentes pour trois prospects de haut niveau. Et un point commun : tous trois ont pris la direction de l’Australie afin de se montrer dans un championnat disputé. Avec l’espoir de suivre la voie de LaMelo Ball ou Josh Giddey, eux aussi passés par la NBL australienne avant de rejoindre la NBA.
Vincent Collet, le boss
Sélectionneur argenté lors des derniers Jeux olympiques à la tête de l’équipe de France, le natif de Saint-Adresse (58 ans) coiffe aujourd’hui deux casquettes : toujours à la tête des Bleus, il est également devenu le coach des Metropolitans 92. Avec succès, Boulogne-Levallois figurant en tête du championnat de France. L’ancien international est surtout attendu avec la sélection française, qui va devoir se qualifier pour le Mondial 2023 et décrocher a minima une médaille à l’Euro 2022.
Will Cummings, l’atout majeur de Boulogne-Levallois
+ 12 en 25 minutes : ce chiffre résume à lui seul l’impact du meneur né à Jacksonville (Floride) sur les Mets. À 29 ans, il possède déjà une grosse expérience, notamment au Lokomotiv Kuban, où il s’est distingué tant sur le plan national qu’en Eurocup. Maître à jouer de Boulogne-Levallois (14,6 points, 5,4 passes, 16,2 d’évaluation), ses performances influeront considérablement sur les résultats de son équipe. S’ils veulent concurrencer l’ASVEL et Monaco, les Mets ont besoin d’un Will Cummings au top. Un probable prétendant au titre de MVP de la saison.
Nando De Colo, la star sous-estimée
Le Nordiste n’est pas toujours jugé à sa vraie valeur. Celle de l’un des tout meilleurs joueurs à avoir évolué en Euroleague : il en est la meilleure évaluation cumulée, fait partie du top 3 de ses scoreurs et figure dans l’équipe-type de la décennie 2010-20. Et son palmarès est long comme le bras, en club (2 Euroleague, 1 Eurocup, MVP d’Euroleague 2016, multiple champion national) comme en sélection (Euro 2013, argent aux JO 2021…). À 34 ans, il est moins influent que par le passé avec le Fener mais reste un pion essentiel de l’équipe de France.
Céline Dumerc, une dernière valse
C’est promis : il s’agit de sa dernière saison de joueuse, juste avant ses 40 ans, avant de se consacrer à son rôle de GM de l’équipe de France. Son CV est brillant, même si sa modestie en souffre, c’est une icône, et c’est une formidable porte-parole du basket féminin. Son activité actuelle est toujours remarquable grâce à un corps d’élite et tout autant un professionnalisme sans faille. Au point que l’on se demande si elle n’a pas arrêté trop tôt l’équipe de France, qui est en mal d’une boss comme elle le fut si bien.
A suivre jusqu’à 31 décembre.
Photo : Vincent Collet / Céline Dumerc / Nicolas Batum (FIBA – montage Basket Europe)