"Il s’est battu, comme toujours. Je suis personnellement fier de lui après tant d’années", "Je l’ai remercié. Il a tout donné pour ses sixièmes Jeux olympiques. Il donne l’exemple que nous devons tous suivre"... Dès le buzzer final du match entre l'Espagne et le Canada, les déclarations pour rendre hommage à Rudy Fernandez pleuvait après le dernier match de longue carrière.
Vivement saluée par son acolyte madrilène Sergio Llull et son sélectionneur Sergio Scariolo, la légende espagnole referme donc un chapitre long de plus de deux décennies sous le maillot espagnol. Forcément de quoi susciter une grande émotion chez le joueur de 39 ans, qui disputait ses sixièmes Jeux Olympiques, dans des propos relayés par Marca :
"Je ressens de paix et de la tristesse. La paix parce qu'il est temps de me mettre au calme avec ma famille. Et la tristesse parce que j’ai vécu tellement de choses avec cette équipe nationale et avec mes clubs... Maintenant, il n’y a plus de tournois ni de voyages. Cette équipe va me manquer"
"Je suis convaincu que l'Espagne va à nouveau remporter des titres"
S'il n'a cette fois pas permis à son équipe de passer un tour de plus (0 point, 2 rebonds et 1 passe décisive en 15 minutes, défaite 88-85 contre les Canadiens), Rudy Fernandez est resté fidèle à lui-même. Il a surmonté une blessure contractée au match précédent pour disputer cette rencontre et aider son pays. Un dernier effort à l'image de son admirable carrière. Satisfait de sa sortie, l'homme de tous les succès récents de la Roja prend sa retraite sereinement :
"Je suis heureux du travail que nous avons fait. Nous nous sommes battus jusqu’à la fin. C’est la bonne chose à faire lorsque vous représentez ce maillot. Nous n’avons pas été à la hauteur, mais je repars avec un très bon goût car voir l’équipe concourir de cette manière me donne la tranquillité d’esprit pour le présent et l’avenir. Je suis convaincu qu’ils vont à nouveau remporter des titres"
Après les frères Gasol, Juan Carlos Navarro ou encore Sergio Rodriguez, c'est un nouveau représentant emblématique de la glorieuse période espagnole qui tire sa révérence. Pour les Ibériques, il est temps de tourner la page. Et sans doute de se reconstruire pour tenter de retrouver le niveau de domination qu'ils ont atteint ces vingt dernières années.
