Aller au contenu

[Collector JO] Les Bleues aussi en finale : l’Austerlitz du basket français

Les planètes se sont alignées. L’équipe de Jean-Aimé Toupane s’est qualifiée pour la finale des Jeux Olympiques tout comme celle de Vincent Collet. Un pareil doublé pour un pays - hors Etats-Unis bien sûr - n’est pas arrivé depuis les JO de Séoul en 1988 et la Yougoslavie.

Janelle Salaün © FIBA

Pendant la dernière quinzaine d'août, la rédaction de Basket Europe vous propose de plonger ou replonger dans les moments forts des Jeux Olympiques de Paris 2024 avec des reportages, interviews et dossiers premium.


Quelques minutes après avoir célébré la qualification, les joueuses et leur coach doivent remplir une obligation pas si facile lorsque vous êtes envahi par l’émotion : répondre aux questions des médias. Comment arriver sans recul à évaluer la performance historique que vous venez d’accomplir devant 12 389 spectateurs spectateurs à l’Accor Arena et surtout 5,51 millions de téléspectateurs sur France 2. Un chiffre jamais atteint depuis… la médaille d’argent de Londres en 2012 ?

« Franchement, je ne sais pas quoi dire, a ainsi reconnu Marine Fauthoux. C’est dur de dire quelles émotions nous passent par là mais on est en finale, nos familles sont en train de pleurer, on pleure, on se saute dessus… On a toujours dit depuis le début que ce groupe de douze est vraiment spécial et on l’a vu encore ce soir et c’est incroyable. Il y a une alchimie entre nous, de l’amitié, et il n’y a pas la peur de se dire les choses. C’est exceptionnel. »

Sa copine d’enfance de la fameuse génération 2001, Iliana Rupert, a fait le même constat : « Je n’ai pas les mots. Jouer cette finale olympique à domicile, c’est juste incroyable. Ça fait des années que je rêvais de ce moment, que l’on travaillait pour en équipe. Et on l’a fait. Après le travail n’est pas terminé, on le sait. Il y a encore un dernier match, on veut aller chercher cette médaille d’or. Ça va être dur, on le sait. »

Janelle Salaün appréciait évidemment le moment mais conservait la tête froide : « J’ai rêvé de ces moments-là depuis que j’ai commencé le basket. C’est juste super, de plus avec une atmosphère de fou. De jouer à la maison, c’est juste énorme. Ce que j’ai vécu cette année m’a aussi vachement servi, j’ai engrangé de l’expérience et en fait ces moments-là j’adore… Je suis quelqu’un qui redescend vite. Dans ma tête, j’ai déjà switché, je suis déjà dans cette finale. On a l’opportunité de jouer ça. Ce sont des matches que l’on ne vit qu’une fois dans sa vie. Je suis rivée sur cette médaille d’or. »

Marine Johannes soutenue par ses équipières alors qu'elle est dans le dur. © FIBA
« On s’est dit que l’on avait beaucoup plus de banc qu’elle et qu’il ne fallait jamais lâcher l’intensité » - Marine Fauthoux

La Belgique est championne d’Europe en titre. Tout est dit dans ce rappel. Depuis quelques petites années, les Belgian Cats sont sur un nuage. L’équipe s’est construite autour de l’axe Emma Meesseman, Antonia Delaere, Julie Vanloo, championnes d’Europe U18 en 2011, avec en sus comme meneuse Julie Allemand. L’ancienne lyonnaise, blessée, a dû déclarer forfait et c’est un crève-cœur pour ses sœurs d’armes. Meesseman a d’ailleurs écrit le numéro 55 de sa future équipière au Fenerbahçe sur ses baskets pour lui rendre hommage. Son absence est très pénalisante pour des Cats qui ont un banc peu fourni. D’ailleurs, le coach Rachid Méziane utilise véritablement sept joueuses et le trio de base, Meesseman, Delaere, Vanloo, est à plus de 32 minutes en moyenne sur le terrain. 

Cet article est réservé aux abonnements payants

S’abonner

Vous avez déjà un compte? S'identifier

Fil d'actualité