Comme à Londres en 2012 et Rio en 2016, l’équipe de France féminine va accompagner celle des garçons aux Jeux Olympiques. Une formidable réussite dans la continuité quand on connaît l’ardente concurrence qui existe dans le basket planétaire. Ce seront les troisièmes JO de Endy Miyem et Sandrine Gruda laquelle espère participer à un quatrième, à Paris en 2024; elle aura 37 ans. Et étant donné ses qualités athlétiques et son hygiène de vie, c’est possible. En tous les cas, ce soir elle a été diabolique: 26 points à 12/14 aux tirs, 8 rebonds et la défense qui va avec.
Les Françaises sont tombées sur des Brésiliennes qui savaient qu’une victoire était indispensable pour aller à Tokyo et qui ont donné tout ce qu’elles avaient dans le ventre. L’effectif français -au complet contrairement au dernier Euro- était bien plus riche et c’est à l’usure que les filles de Valérie Garnier ont fait la différence, 89-72.
L’équipe de France a au programme un dernier match demain face à Porto-Rico. Pour le plaisir. Et aussi pour réaliser un 3/3 dans ce tournoi.
Dans un Prado bruyant et enjoué, qui a chanté La Marseillaise à tue-tête, l’équipe de France attaquait le match avec une énorme intensité et une Sandrine Gruda électrique (10 points à 100% en un peu plus de 5′). Ainsi les Bleues menaient 7-2 puis 15-6 et 21-7. Jamais les Brésiliennes n’avaient de l’espace pour shooter ou faire paisiblement la circulation de la balle. Mais un léger relâchement faisait que le Brésil revenait à 22-15 dans les derniers instants du premier quart-temps. Bria Hartley (-2 d’évaluation en 8 minutes) avait notamment du mal à se mettre dans le bon rythme.
Les Bleues pêchaient à la finition si bien que le Brésil ne décrochait pas. Il fallait que Sandrine « La Machine » Gruda (16 points en première mi-temps avec un 8/9 aux tirs essentiellement à distance intermédiaire et sachant que le shoot raté a été pris sur la dernière possession) revienne en jeu pour donner un coup de booster à toute l’équipe. Sans qu’il y ait une franche différence au score notamment en raison de l’absence d’efficacité de la paire d’arrières Hartley-Johannes (3 points seulement à elles deux). Même dans la tourmente et malgré un déficit à l’évaluation imposant (19-49), les Sud-Américaines jouaient toujours avec coeur et pouvaient encore entretenir l’illusion de réussir plus tard un come back (38-27, 20e)
Les Françaises pêchaient toujours offensivement et ça se payait comptablement face à des Brésiliennes en feu qui leur infligeait un 9-2 en 3’30 (40-36). Heureusement, amorcée par Marine Johannès, la France réalisait une très bonne fin de quart-temps et se donnait un sacré bol d’air (60-46). Le coach brésilien avait aussi laissé inexplicablement ses deux intérieures Damiris Dantas et Erika De Sousa bien longtemps sur le banc. Et au niveau de la longueur de ce banc, les Bleues étaient nettement mieux nourries.
Les Brésiliennes tentaient un pressing tout terrain de la dernière chance mais c’était peine perdue. Revenues à 62-52, les Sud-Américaines, exténuées, sombraient dans les dernières minutes. Marine Johannès en profitait pour soigner sa ligne de stats: 17 points -14 en deuxième mi-temps-, 5 passes et 4 rebonds.
Le public du Prado pouvait chanter « on va à Tokyo! »
La boxscore est ICI.
Photo: FIBA