Photo: Bob Thate avec son numéro 10 du temps de Nilvange.
L’homme qui tourna à la moyenne vertigineuse de 38,9 points en première division française sur la saison 1972-73 enseigne aujourd’hui le shoot, y compris à des stars NBA.
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Avez-vous en mémoire cette saison 1972-73 et aviez-vous sur le moment l’impression de réaliser quelque chose de spécial ?
A la moitié de la saison, je savais que j’avais la possibilité de battre le record de points sur une saison. Ce n’est pas quelque chose que je me suis employé à faire, mon seul objectif était de gagner des matches. La saison précédente, en deuxième division, j’avais marqué 43 points en moyenne et l’équipe avait rencontré le succès, aussi tout était normal dans cette saison 1972-73, que je marque beaucoup de points faisait partie des plans de l’équipe pour gagner des matches.
Qu’est-ce qui a été le plus important dans l’accomplissement de cet exploit ? La participation de vos équipiers ? L’assentiment du coach pour avoir tous ces shoots ? Le fait qu’à l’époque les défenses n’étaient pas très solides ?
J’ai bénéficié du support, de l’aide de mon coach, Roland Erbel et de mes équipiers pour scorer autant de points durant mes deux années à Nilvange. L’attaque était construite dans le but de me donner les meilleures opportunités de scorer. Jerry Cluckey était phénoménal pour me libérer avec ses écrans pendant que notre meneur Alberto Basetto et le reste de mes équipiers faisaient un super boulot pour me donner la balle. Aussi, je bossais au minimum deux heures supplémentaires avant et après chacun de nos entraînements, pour améliorer mon dribble, mon shoot, ma condition, et ma force physique. J’ai démontré ma détermination à être mieux préparé que n’importe qui qui défendrait sur moi.
Pourquoi n’avez-vous pas été en réussite la saison suivante au Caen BC ?
Mon manque de succès avec Caen fut le résultat d’une chose… Ce fut très difficile pour moi de quitter Nilvange. J’avais mon coach, mes coéquipiers et les supporters de la Lorraine, mais les gens qui dirigeants le SS Nilvange n’avaient pas renouvelé leur confiance à mon coach et le nouveau avait une idée différente de ce qui était le meilleur moyen pour notre équipe d’aller vers le succès. Dans le même temps, le président, le general manager et le coach de Caen étaient déterminés à remporter le titre de champion de France et ils estimaient que je pouvais avoir un rôle important dans cette conquête. Malheureusement, durant l’été 1973, le président, le general manager et le coach ont démissionné suite à un conflit avec le club. Leurs successeurs ont vu en moi un rôle différent de celui envisagé. Mes forces, le scoring, le jeu de passes, furent utilisés à mauvais escient et cela déboucha sur une pauvre saison. Ce fut une très mauvaise expérience.
« Je n’ai pas eu l’occasion de revenir en France et dans les autres pays européens depuis que je suis parti en 1975 »
Vous avez joué ensuite à Evreux ?
Oui, la saison suivante, en deuxième division. J’ai marqué 35 points en moyenne, je crois que j’ai fini 2e marqueur. A l’issue de cette saison, la fédération française a réduit le nombre d’Américains par équipe à une seule unité. J’ai sécurisé mon job avec une équipe en Belgique mais malheureusement j’ai été handicapé par un sévère problème au genou qui m’a obligé à me retirer du basket.
Vous êtes devenu coach ?
Lorsque je suis retourné en Amérique, j’ai coaché au niveau universitaire pendant treize ans, à Pepperdine, Loyola, UCI et Long Beach State. Et puis au niveau high school durant dix ans. Ensuite, j’ai été embauché par les New Jersey Nets pour quatre ans comme shooting coach. J’ai quitté les Nets en 2008 et puis avec mon partenaire Todd Halbreich, j’apprends à des lycéens, des universitaires et des NBAers à développer leurs fondamentaux offensifs avec comme but principal d’être des mécaniques de shoots. Notre société est appelée ABC’s of Shooting. J’ai travaillé avec des pros comme Jason Kidd, Lebron James, Nenad Krstic, Mike Miller, Luke Walton et Lazar Hayward.
Des Européens ?
Nous avons encore à nous développer en Europe mais nous sommes prêts à accueillir des jeunes ou des pros européens.
Etes-vous retourné à Nilvange depuis vos années de basketteur ?
Je n’ai pas eu l’occasion de revenir en France et dans les autres pays européens depuis que je suis parti en 1975. Elever une famille et coacher à travers les Etats-Unis a limité ma capacité à voyager et à visiter les endroits et les gens que j’ai rencontrés durant mes années en Europe qui furent parmi les plus heureuses et les plus gratifiantes de ma vie. J’aimerais revoir ces gens qui furent si sympa avec moi durant ces années en France. J’aimerais y retourner dans un futur proche et organiser un shooting camp ou un clinic avec le staff de ABC’s of Shooting. Qui sait, peut-être pouvons-nous enseigner à un jeune joueur français les gestes du shoot, peut-être même qu’il sera assez bon pour battre mon record de points.
*Bob Thate a ensuite travaillé toujours comme shooting coach pour les LA Clippers puis les Memphis Grizzlies.
Interview parue dans Maxi-Basket en septembre-octobre 2011.
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Avez-vous en mémoire cette saison 1972-73 et aviez-vous sur le moment l’impression de réaliser quelque chose de spécial ?
A la moitié de la saison, je savais que j’avais la possibilité de battre le record de points sur une saison. Ce n’est pas quelque chose que je me suis employé à faire, mon seul objectif était de gagner des matches. La saison précédente, en deuxième division, j’avais marqué 43 points en moyenne et l’équipe avait rencontré le succès, aussi tout était normal dans cette saison 1972-73, que je marque beaucoup de points faisait partie des plans de l’équipe pour gagner des matches.
Qu’est-ce qui a été le plus important dans l’accomplissement de cet exploit ? La participation de vos équipiers ? L’assentiment du coach pour avoir tous ces shoots ? Le fait qu’à l’époque les défenses n’étaient pas très solides ?
J’ai bénéficié du support, de l’aide de mon coach, Roland Erbel et de mes équipiers pour scorer autant de points durant mes deux années à Nilvange. L’attaque était construite dans le but de me donner les meilleures opportunités de scorer. Jerry Cluckey était phénoménal pour me libérer avec ses écrans pendant que notre meneur Alberto Basetto et le reste de mes équipiers faisaient un super boulot pour me donner la balle. Aussi, je bossais au minimum deux heures supplémentaires avant et après chacun de nos entraînements, pour améliorer
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